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Chiara Spasari
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French to Italian: La théologie catholique face au mariage homosexuel
General field: Social Sciences
Detailed field: Religion
Source text - French
Tout s’est passé très vite, prenant l’Église au dépourvu. Le mouvement pour la reconnaissance des mariages et des unions civiles entre personnes du même sexe a connu un succès extraordinaire. La hiérarchie de l’Église catholique oppose une fin de non-recevoir à toute reconnaissance positive des couples homosexuels, en invoquant une morale sexuelle qu’on dit ancienne et invariable, mais sans proposer aucune alternative pratique valable à cette reconnaissance. On vante la consistance logique de l’enseignement catholique, avec la condamnation de la contraception artificielle comme pivot. Mais une consistance autoréférentielle, coupée de tout contact avec le réel, et qui refuse de voir ce qui n’entre pas dans ses catégories, se rend de plus en plus impuissante.

2Ce qu’on ne veut pas voir, c’est que les couples homosexuels existent, sont reconnus et toujours plus appréciés par leurs amis et leurs familles. Cela est vrai du moins de ces démocraties libérales où l’homophobie meurtrière a battu en retraite. Ce sont précisément les pays où la hiérarchie catholique se croit obligée de prendre la parole, en opposant un avertissement qu’elle voit comme « prophétique » et « contre-culturel » à cet accueil croissant. Dans le jeu de forces actuel, cela signifie que la hiérarchie catholique s’aligne sur les pays où l’homosexualité reste un sujet tabou. Tout en parlant très abstraitement du « respect » dû aux personnes homosexuelles, les évêques fuient tout dialogue avec les couples homosexuels ou même avec les théologiens qui se montrent favorables à leurs revendications, sous prétexte que le fait même d’ouvrir un tel dialogue compromettrait la doctrine de l’Église.

3Tout en voulant exclure des rangs presbytéraux les personnes ayant des « tendances homosexuelles profondément enracinées » ou susceptibles de sympathie pour l’idéologie de la libération gay, l’Église ne sait mettre son discours officiel en accord avec la vie réelle de son clergé, sans parler des fidèles laïcs. Il est vrai que dans le passé le domaine de l’éthique sexuelle manifestait aussi un net décalage entre principes et pratique. Mais cela avait lieu au sein d’une entente partagée de la sexualité, tandis que le décalage actuel oppose une vision traditionnelle de moins en moins parlante à une nouvelle culture de la sexualité et du mariage qui a sa consistance propre et cherche à articuler des principes à sa mesure. En refusant le dialogue avec cette culture, l’Église hiérarchique reste prisonnière des catégories appauvries. Privées de l’oxygène du débat, du dialogue, de la consultation, les idées que l’on se fait de l’homosexualité manquent inévitablement de sophistication phénoménologique. La présomption de tout connaître à son sujet – car le domaine de la morale sexuelle a été le sujet de déterminations très autoritaires depuis deux mille ans – conduit à des scènes fort embarrassantes dès qu’il s’agit de proférer une parole concrète. Je cite l’explication fournie par le cardinal Zenon Grocholewski de ce que la catégorie de « tendances homosexuelles profondément enracinées » ne couvre pas : « comme exemple d’une tendance transitoire notre document mentionne le cas d’une adolescence inachevée. Mais il peut y avoir d’autres cas. Par exemple le cas de ceux qui ont commis des actes homosexuels dans un état d’intoxication, ou de ceux qui l’ont fait comme résultat des circonstances déterminées, comme d’avoir passé plusieurs années en prison. Ou de ceux qui l’ont fait par obéissance à un supérieur ou pour gagner de l’argent [1]
[1]
Interview, Radio Vaticana, le 29 novembre 2005, en référence à…. » On pourrait citer aussi les écrits de Tony Anatrella, psychanalyste et jésuite, consultant auprès du Conseil pontifical pour la Famille et du Conseil pontifical de la Santé [2]
[2]
Quelques échantillons de son discours : « La volonté de…, où toutefois la distorsion de perspective a moins à voir avec la théologie qu’avec un freudisme sommaire et « brutal [3]
[3]
Philippe Lefebvre, « Le sexe du prêtre : affaire de divan ou de… ».

4La doctrine morale ne peut plus faire abstraction de la situation vécue par les êtres humains auxquels elle prétend s’appliquer. Si l’on insiste exclusivement sur les principes, en abandonnant leur application à la sagesse pastorale, laquelle à son tour est très appauvrie par une peur exagérée de trahir les principes, on risque de découvrir un jour que ces principes, développés à grande distance des phénomènes de base, sont devenus exsangues et stériles. L’étude des phénomènes, dans le cas présent, implique que l’on recueille le témoignage de ceux qui ont vécu les diverses possibilités d’une vie gay ou lesbienne, pour mesurer sobrement les diverses valeurs en jeu. Ce dialogue peut s’enrichir si nous trempons nos réflexions dans la littérature, qui éclaircit dans mille perspectives la complexité et la variété des rapports humains, y compris les dédales de l’expérience maritale, même si en ce qui concerne spécifiquement l’homosexualité une terrible censure a rendu son texte difficile à déchiffrer. Cela signifie exposer la pensée théologique au risque de perdre toute certitude quant à l’essence invariable de l’amour, du mariage ou des amitiés. L’humanité reste un territoire inconnu à elle-même, car plus on l’explore, plus se multiplient les énigmes. La Bible, bien lue, épouse et approfondit cette complexité ; le discours ecclésiastique, pour faire de même, aurait besoin d’une nouvelle pratique de l’ouverture dialogale et de l’autocritique.

Un phénomène indéniable
5Les couples de même sexe font partie de la fabrique ordinaire de la vie sociale en bien des pays, et leur présence même constitue une réfutation de nombre d’idées longtemps dominantes. La compréhension et l’appréciation de ce phénomène s’imposent à une Église qui se proclame « experte en humanité [4]
[4]
C’est l’incipit de la Lettre aux évêques de l’Église catholique… ».

6Il se peut qu’un changement se prépare lentement. Le cardinal Schönborn de Vienne, qui plaide pour une « morale du bonheur » au lieu d’une « morale du devoir », déclare : « En ce qui concerne le thème de l’homosexualité par exemple, nous devons considérer plus fortement la qualité d’un rapport. Et aussi parler au sujet de cette qualité de façon appréciative. Un rapport stable est certainement préférable au cas de quelqu’un qui se contente de vivre librement sa promiscuité [5]
[5]
European Info Press, 12 juillet 2010.. » Le cardinal Martini écrit : « Je connais des couples homosexuels, hommes hautement estimés et figures sociales. Personne ne m’a jamais demandé de les condamner, et cela ne me viendrait jamais à l’esprit [6]
[6]
Jerusalemer Nachtgespräche, Freiburg, Herder, 2008.. » Les déclarations prudentes et mesurées des ecclésiastiques sembleront timides, voire hypocrites, à ceux qui s’impatientent de la lenteur avec laquelle l’Église prend acte des nouvelles données. Mais telles sont les miettes dont se consolent les catholiques libéraux, et qui suffisent à déclencher la furie des zélateurs et des délateurs. Ces murmures des « princes de l’Église » me semblent indiquer assez clairement le chemin qui s’ouvre devant l’Église. Comment va-t-elle exprimer son respect pour les couples homosexuels aimants ? Pour certains, il suffit d’appliquer la sagesse pastorale qui tolère une situation imparfaite, selon la position de Jan Visser, l’un des auteurs du document Persona Humana publié par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en janvier 1976 : « Quand on a affaire à des gens si profondément homosexuels qu’ils auront des graves difficultés personnelles, voire sociales, s’ils ne trouvent pas un partenaire stable au sein de leur vie homosexuelle, on peut leur recommander de chercher un tel rapport, et on accepte cela comme le mieux qu’ils peuvent faire dans leur situation présente [7]
[7]
L’Europa, 30 janvier 1976 ; voir Paul Surlis, « Theological…. » À un moment ou les sociétés de l’Europe de l’Ouest ont reconnu, par des lois diverses, la dignité des couples homosexuels, ce respect pastoral semble tomber loin en deçà de l’accueil que ces couples attendent de leurs églises. Il est très regrettable que l’Église n’ait pas donné suite à l’idée d’encourager le couple fidèle comme « moindre mal » dans les années soixante-dix : cela aurait diminué les ravages du Sida. En l’absence de toute politique de respect des couples par l’Église, les projets de reconnaissance juridique adoptés par un État après l’autre comblent cette lacune de façon constructive et responsable.

Une campagne futile
7Le théologien qui pense à ces questions risque de se trouver écartelé entre d’une part l’autorité des évêques et du Vatican et, d’autre part, le sentiment d’un grand nombre des fidèles. Cette tension fut dramatiquement illustrée en Irlande, en juin 2010, quand plusieurs sondages ont montré que 84 % de la population approuvaient une loi de partenariat civil condamnée par les évêques au prétexte qu’elle porte atteinte à la dignité du mariage et à la liberté de conscience des fonctionnaires qui auront à enregistrer ces unions civiles. (Les fonctionnaires eux-mêmes n’ont rien dit à ce sujet.) La déclaration épiscopale manquait de persuasion, car elle ne s’accompagnait d’aucun processus de consultation ou de dialogue, et ses signataires se gardaient bien de défendre leurs positions dans des débats publics. Tout laisse croire que c’était un geste accompli sous la pression du Vatican.

8C’était sans doute également le cas d’une déclaration faite par les évêques de l’Irlande du Nord en 1982, qui dénonçait la décriminalisation des actes homosexuels, quinze ans après le reste du Royaume-Uni. (La loi victorienne sera abolie en Irlande du Sud seulement en 1993, sans résistance épiscopale.) Or, quelques brèves années plus tard, c’est maintenant le Vatican lui-même qui déclare son opposition à la criminalisation des actes sexuels entre adultes consentants [8]
[8]
Déclaration de l’archevêque Celestino Migliore devant les…. Le rappel de ce développement rend encore plus difficile de prendre au sérieux les interventions actuelles des évêques** contre les unions civiles. À l’image des cardinaux se pavanant dans leurs cappae magnae – longues comme de rouges traînes de mariée –, les évêques qui profèrent semblables déclarations inopérantes semblent jouer un rôle magistral qui aujourd’hui ne peut plus s’exercer de cette façon. Au lieu de prétendre donner des leçons à la communauté gay, le moment n’est-il pas venu pour les ecclésiastiques d’adopter la posture de qui cherche humblement à apprendre ? Sans encouragement ecclésiastique, les gays et les lesbiennes ont tant apprécié les valeurs d’amour et de fidélité qu’ils ont de plus en plus opté pour l’union monogamique qui est devenue leur style de vie préféré. Et cela est loin d’être le seul aspect d’une sagesse ou d’une vision prophétique émergentes dans des milieux homosexuels.

9Le Vatican conduit une campagne contre le mariage homosexuel et contre les unions civiles, qui a réussi pour le moment en Italie, seule grande puissance occidentale à n’accorder aucune reconnaissance légale aux couples gays et lesbiens. Aux États-Unis, certains évêques ont dépensé beaucoup d’argent pour la même campagne, sans consulter les fidèles sur l’opportunité de cet emploi de leurs oboles. L’expression abortionsamesexmarriage [9]
[9]
Avortement/homosexualité/mariage. est devenue, dit-on, une ritournelle dans la conversation de plusieurs évêques [10]
[10]
James Martin, sj, blog d’America Magazine, 17 mai 2010.. Cette association est encore avérée dans le discours papal de Fatima, le 13 mai 2010 : « Les initiatives qui ont pour but de sauvegarder les valeurs essentielles et premières de la vie, dès sa conception, et de la famille, fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme, aident à répondre à certains des défis les plus insidieux et les plus dangereux qui, aujourd’hui, s’opposent au bien commun. On suit mal cette logique. L’avortement est un acte de mort, le mariage homosexuel un projet d’amour ; il est étrange de les traiter comme également nocifs au bien commun. Cette tactique risque aussi d’affaiblir l’argumentation ecclésiale au sujet de l’avortement. »

10Dans ces débats, l’autorité des évêques est hypothéquée aussi par le poids d’une sinistre histoire. La « purification de la mémoire » visée par Jean-Paul II dans son acte de repentance pour les crimes de l’Église en 2000 concernait particulièrement la persécution des juifs dans la Chrétienté médiévale. De la persécution non moins insidieuse des personnes homosexuelles, exécutées, emprisonnées, et privées de tous les droits à la liberté de conscience et d’expression, pendant ces mêmes siècles, il ne fut pas question. On insiste dans l’enseignement actuel sur le devoir de respecter les personnes homosexuelles, mais on ne trouve rien à se reprocher à cet égard ni dans le passé ni dans le présent. Rappelons que l’Église se garda de dénoncer le principe de l’esclavage jusqu’à ce que le dernier pays du monde, le Brésil catholique, ne l’ait aboli légalement ; alors elle s’en déclara l’ennemie séculaire dans l’Encyclique Catholicae ecclesiae de 1890 – en dépit d’un document du Saint-Office de 1866 signé par Pie IX selon lequel l’esclavage est compatible avec la loi naturelle et la loi divine. Ainsi, l’Église ne va pas modifier son attitude à l’égard des droits des homosexuels tant qu’un grand nombre de catholiques, en Afrique et ailleurs, se prétendront scandalisés par un changement si radical.

11Le document de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles [11]
[11]
http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents… » (août 2003) constitue la charte de la campagne contre la reconnaissance juridique des couples homosexuels. Il commence en décrivant l’homosexualité comme « un phénomène moral et social inquiétant », une « anomalie » dont certaines personnes souffrent. La thèse de base serait applicable aux homosexuels aussi, sauf pour les trois mots qui les excluent, « de sexe différent » : « aucune idéologie ne peut effacer de l’esprit humain cette certitude : le mariage n’existe qu’entre deux personnes de sexe différent qui, par le moyen de la donation personnelle réciproque, propre et exclusive, tendent à la communion de leurs personnes ». L’exclusion est fondée sur la prétention que les actes homosexuels ne peuvent être ni procréateurs ni unitifs : « Il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille. Le mariage est saint, alors que les relations homosexuelles contrastent avec la loi morale naturelle. Les actes homosexuels, en effet, “ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable” (Catéchisme de l’Église catholique, n. 2357). » Le document envisage une tolérance limitée pour les couples homosexuels : « À ceux qui, sur la base de cette tolérance, veulent procéder à la légitimation de droits spécifiques pour les personnes homosexuelles qui cohabitent, il faut rappeler que la tolérance du mal est bien autre chose que son approbation ou sa légalisation. » Peut-être pense-t-on à la tolérance que l’Église a pratiquée à l’égard de ce « mal » qu’est la prostitution. Toute reconnaissance positive de ces unions est une injustice : « Il faut s’abstenir de toute forme de coopération formelle à la promulgation ou à l’application de lois si gravement injustes. » L’injustice consiste dans la propagation d’une fausse éthique sexuelle qui nuira au bien commun. « Dans les unions homosexuelles, sont complètement absents les éléments biologiques et anthropologiques du mariage et de la famille qui pourraient fonder raisonnablement leur reconnaissance juridique. Ces unions ne sont pas en mesure d’assurer, de manière adéquate, la procréation et la survivance de l’espèce humaine. L’éventuel recours aux moyens mis à leur disposition par les découvertes récentes dans le champ de la fécondation artificielle impliquerait de graves manquements au respect de la dignité humaine et ne changerait rien à cette inadéquation. » Les questions de bioéthique me semblent appartenir à un autre débat, car elles concernent les couples hétérosexuels stériles plus encore que les couples homosexuels.

12Le document continue en se répétant, sans apporter d’argument véritable : « Dans les unions homosexuelles, est absente aussi la dimension conjugale, par laquelle les relations sexuelles prennent une forme humaine et ordonnée. En effet, ces relations sont humaines lorsque et en tant qu’elles expriment et promeuvent l’aide mutuelle des sexes dans le mariage et restent ouvertes à la transmission de la vie. » « Si, du point de vue juridique, le mariage entre deux personnes de sexe différent était considéré seulement comme une des formes de mariage possible, l’idée de mariage subirait un changement radical, et ce, au détriment grave du bien commun. » Les unions homosexuelles ne méritent pas la reconnaissance de l’État parce qu’elles sont « sans apport significatif ni positif pour le développement de la personne et de la société », ce qui semble contredire l’observation empirique de tous les jours. « Il y a de bonnes raisons pour affirmer que de telles unions sont nuisibles pour le juste développement de la société humaine, et qu’elles lui nuiraient dans la mesure où augmenterait leur incidence effective sur le tissu social. » Mais ces « bonnes raisons » semblent très rétives à une articulation persuasive. La pauvreté de l’argumentation est un indice de son manque de vérité, car la vérité abonde en raisons et en illustrations, et ne s’exprime pas par des ritournelles tautologiques. Le même sentiment d’un vide désespéré affecte les protestations des épiscopats nationaux, calquées sur celle-ci. Jacques Lacan distingue la psychanalyse d’un tel discours tautologique, « de ce qui se trouve, dirais-je, incarné dans le discours de Wittgenstein, à savoir une férocité psychotique, auprès de laquelle le rasoir d’Occam bien connu qui énonce que nous ne devons admettre aucune notion logique que nécessaire n’est rien [12]
[12]
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre XVII : L’envers de la… ». On a construit un château de propositions sur la sexualité qui reste aussi vide que le Tractatus logico-philosophicus et aussi tangentiel par rapport à la réalité vécue par les couples homosexuels que l’étaient par rapport aux souffrances des esclaves américains les tranquilles justifications de l’esclavage par le Bienheureux Pie IX.

13Les unions homosexuelles ne pouvant « garantir la suite des générations », elles ne méritent donc pas la reconnaissance. Un politicien qui approuverait cette reconnaissance serait coupable d’un « acte gravement immoral ». Le document ne réussit pas à se donner une conclusion ou une péroraison convaincante, et il s’achève sur une répétition supplémentaire : « Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanité [13]
[13]
Cela me rappelle un poème de Paul Durcan, dans lequel les…. » Certes, cette reconnaissance apporterait aux jeunes homosexuels, et aux vieux également, le message que leur affectivité est normale et naturelle, et qu’ils ont le droit d’aimer selon leur cœur et de s’exprimer sexuellement. Mais on ne voit pas pourquoi les valeurs du mariage hétérosexuel en seraient masquées. En revanche cette reconnaissance contribuerait à renouveler la compréhension de l’amour conjugal et sa créativité.

Un projet constructif
14Si l’on veut émettre un jugement sur le mariage homosexuel, il faut distinguer entre l’argument civil et l’argument théologique. Bien des couples homosexuels revendiquent simplement l’égalité devant la loi, en ce qui concerne les visas et l’immigration par exemple. La reconnaissance du mariage homosexuel est saluée en premier lieu comme l’assurance maximale de cette égalité. Construire un couple homosexuel, dans la durée, requiert une énergie immense, et les obstacles légaux ont fait avorter mille projets de ce genre. Les paroles décourageantes d’un évêque de Malte montrent bien la mentalité qui préside à ces obstacles : « Selon les sécularistes, le mariage est seulement un contrat légal en vue de sauvegarder le bien-être émotionnel des partis, qu’ils soient du même sexe ou d’une orientation sexuelle différente. La permanence, l’exclusivité, l’ouverture à la vie n’appartiennent pas à ce type de mariage où tout est négociable. Tout dépend de la volonté et du consentement des partis engagés dans cette expérience [14]
[14]
Msgr Mario Grech, dans The Times of Malta, 4 juillet 2010. Voir… » La référence ici au « bien-être émotionnel » est bien moins paternelle et bienveillante que l’expression du Dieu du Yahwiste pour lequel, « Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul » (Genèse 2, 18). Cette répression de l’amour est une tragédie sociale, une des nombreuses qui ont marqué l’histoire de l’homosexualité.

15Sur le plan civil, l’argument principal avancé contre le mariage homosexuel est qu’il change la définition du mariage, nuisant ainsi à l’institution même. C’est un argument que j’ai du mal à comprendre et à évaluer. Il me semble que le divorce a déjà fait une grande brèche dans la compréhension traditionnelle du mariage dans nos sociétés. Surtout le rôle majeur joué par la volonté et le consentement dans le mariage moderne, que l’évêque maltais semble regretter, a dissous bien des aspects des cultures matrimoniales anciennes qui nous paraissent maintenant oppressifs. On pourrait soutenir que l’introduction du mariage homosexuel va dans le sens opposé du divorce, en tant qu’elle promeut les rapports stables et fidèles.

16Certains théologiens moraux se demandent si le mariage convient réellement aux homosexuels, et s’il n’est pas un peu facile de l’accueillir comme la « solution » de leurs « problèmes » éthiques. Le donjuanisme invétéré de l’homosexuel – ou du mâle ? – peut-il s’accommoder des contraintes d’une institution créées pour des besoins qui n’ont rien à faire avec les intérêts homosexuels ? De l’autre bord, bien des homosexuels, attachés à la liberté carnavalesque et dionysienne de la culture gay, résistent à un projet social visant à « faire une femme honnête de l’homme gay ». Ils redoutent cette situation nouvelle où l’amour pour une personne du même sexe peut avoir des conséquences aussi graves que celles qui sont traditionnellement associées avec l’amour de l’autre sexe. Les demandes en mariage ne figuraient ni dans la vie ni même dans les rêves des homosexuels jusqu’à très récemment. Dire « je vis avec un autre homme » va-t-il redevenir une confession de moralité douteuse, qui appellera la réponse, « pourquoi ne sanctifiez-vous pas votre union en la rendant officielle ? » Tout le drame matrimonial de l’humanité, dont la littérature souligne surtout les aspects tristes, va devenir maintenant le lot des homosexuels. La possibilité du mariage homosexuel a ainsi entièrement changé les coordonnés pratiques de vie personnelle de bien des prêtres catholiques. De la même façon que des centaines de milliers de leurs confrères hétérosexuels ont quitté le ministère pour se marier, car leur femme n’acceptait pas l’insécurité et la clandestinité du concubinat, des prêtres homosexuels, établis (dans le meilleur des cas) dans « une amitié mature et discrète », peut-être avec l’approbation de leurs supérieurs, se trouvent forcés de choisir entre le ministère et le couple.

17Ces questions, et le fameux « problème de l’homosexualité », se posent aujourd’hui en termes pratiques, le plus souvent, plutôt qu’en termes moraux ou psychologiques. On se soucie moins des orthodoxies théoriques et on s’adresse plus directement à la question, « comment vivre ? » On cherche des arrangements permettant un sage déploiement des énergies affectives et sexuelles. Ce pragmatisme me semble salutaire, et je me demande si nos institutions matrimoniales traditionnelles ne se sont construites de la même façon au cours de l’histoire.

Dépasser le manichéisme
18Si l’on poursuit l’argument jusqu’au niveau de l’ontologie, le principe que saint Augustin oppose au manichéisme, celui de la bonté foncière de l’être, trouve une belle application : « Ils sont loin d’être sains d’esprit, ceux auxquels ne plaît pas une chose que Tu as créée » (Confessions VII, 20). Augustin défendait la bonté du mariage contre les manichéens, en soulignant la multiplicité des « biens » que cette alliance réunissait, en addition à son utilité négative comme « remède de la concupiscence ». Allant dans le même sens antimanichéen, ne peut-on affirmer qu’une relation homosexuelle, y compris une amitié chaste comme celles qu’on admire chez certains saints, peut participer de façon analogique de ces biens, fides, proles, sacramentum, fidélité, enfants, signe de l’amour divin ? Pour proles on peut lire « créativité ». On remarque souvent que le partenaire plus riche et plus âgé dépense des trésors financiers et humains pour le bonheur de son ami. Sans entrer dans la question de l’homoparentalité, je remarque que « deux hommes ensemble peuvent défier le monde [15]
[15]
E. M. Forster, Maurice, Londres, 1971 (écrit en 1914). » et peuvent avoir une force créatrice qui dépasse celle des célibataires : prenons-en pour exemple l’amitié entre le grand compositeur Benjamin Britten et le ténor Peter Pears, interprète et inspirateur de ses œuvres. L’Église ne pouvait bénir cette relation, mais il est difficile de ne pas y reconnaître un signe de l’amour divin [16]
[16]
On peut trouver des racines pour cette manière de voir dans la….

19Certes, dira-on, ce n’est pas l’amitié qui choque, mais les actes sexuels entre personnes du même sexe. Ce qu’on leur reproche, dans le discours catholique, c’est qu’ils séparent la sexualité de la reproduction. Encore une fois, j’avoue que le poids de cet argument m’échappe. En théologie, la condamnation de l’homosexualité est fondée sur l’idée qu’elle va contre l’ordre de la nature (même si saint Thomas remarque que l’instinct homosexuel peut être connaturale secundum quid [17]
[17]
Summa theologica I-II, q. 31, a. 7 ; « connaturels à certains…). On explique ce désir désordonné, comme dans le cas de la « concupiscence » en général, en invoquant le Péché originel. Ici c’est contre Augustin lui-même qu’il faut poursuivre l’inspiration antimanichéenne. La chair est une création dont on a tout fait pour dévaloriser la beauté rayonnante, la « grâce du corps [18]
[18]
Rowan Williams, « The Body’s Grace », dans Theology and… ». Peut-on corriger cela en louant jusqu’aux cieux l’acte conjugal, tout en continuant simultanément à peindre tout acte sexuel entre deux hommes ou deux femmes de couleurs démoniaques ?

20Même en admettant une version assez rigide de la loi naturelle, qui ne saurait accepter l’expression physique de l’amour homosexuel, il est encore possible d’invoquer l’idée que « l’amour couvre une multitude de péchés » (1 Pierre 4, 8). L’Église n’a accepté que récemment la non-peccaminosité des rapports conjugaux, sans cesser de nous prévenir contre l’adultère dans le mariage. Le témoignage des couples homosexuels, qui attestent que les actes physiques approfondissent et renforcent leur union intime, ne peut pas être écouté par une Église qui se cantonne dans la posture d’un rejet radical. Le résultat de ces ambiguïtés est un lourd discours hétérosexuel, incarné dans la « Théologie du corps » de Jean-Paul II, qui ne saurait s’adresser aux questions sexuelles avec le raffinement et le tact voulus.

21La psychanalyse a hérité de l’association entre sexualité et Péché originel, en traitant l’homosexualité comme une défaillance – dont il faut chercher les origines dans quelque « chute » infantile. La découverte des instincts et des comportements homosexuels dans tout le royaume animal est souvent invoquée pour revendiquer le statut naturel et normal de l’attirance homosexuelle. Les psychanalystes objectent que cela abolit la liberté de choix, et transforme la sexualité en une chose mécanique et déterminée, sollicitant la manipulation génétique comme moyen de supprimer le gène homosexuel. Les psychanalystes contemporains cherchent toujours à interpréter l’homosexualité en connexion avec quelque intrigue familiale des premières années, non plus comme une chute ou une défaillance toutefois. Ils défendent « la dignité d’un choix inconscient quand bien même précoce [19]
[19]
Philippe Kong, communication personnelle. ».

22L’homophobie, pour sa part, peut avoir des racines archaïques et profondes, mais le christianisme ne devait-il pas transformer cette ancienne phobie au lieu d’y succomber ? La construction de la sodomie en théologie chrétienne n’a reculé devant aucune stratégie de diabolisation, et s’est renforcée par les bûchers de l’Inquisition – un des premiers actes des missionnaires chrétiens à Goa et à Manille fut de brûler les sodomites. Les bases de cette construction dans la violence, la crainte et la haine se laissent percevoir même chez saint Jean Chrysostome, qui devait faire face à ce qui subsistait de l’ancienne liberté des mœurs à Antioche et à Constantinople. Sa voix d’or a été une bénédiction pour l’Église, mais une malédiction pour les juifs et les homosexuels. Voici son commentaire de Romains 1, 26-7 :

23Toutes les passions sont ignominieuses, mais surtout la sodomie (kata tôn arrhenôn mania – la manie pour les hommes)… Voyez comme les expressions de l’apôtre sont énergiques ! Il ne dit pas qu’ils se sont aimés (êrasthêsan), désirés (epethumêsan) mutuellement ; mais : « Ils ont brûlé de désirs l’un pour l’autre »… Ils ont mis le péché à effet, et non seulement à effet, mais avec ardeur. Il ne dit pas le désir, mais proprement « l’infamie » ; car ils ont outragé la nature et foulé les lois aux pieds… Le démon s’apercevant que le désir portait surtout un sexe vers l’autre, s’est attaché à briser ce lien ; en sorte que le genre humain tendait à sa destruction, non seulement par le défaut de génération, mais aussi par suite de la division et de la guerre qui régnaient entre les sexes… (Saint Paul) leur prouve que la volupté renferme en elle-même son châtiment. S’ils ne le sentent pas, s’ils jouissent même, ne vous en étonnez pas : les furieux, les frénétiques, tout en se blessant et en se maltraitant misérablement, tout en excitant la pitié chez les autres, rient et sont heureux de ce qu’ils font… L’on retrouverait cette maladie dans beaucoup des livres des philosophes… Si on condamnait une jeune fille à admettre de stupides animaux dans son lit virginal, à avoir commerce avec eux, et qu’elle y trouvât du plaisir, ne serait-elle pas d’autant plus à plaindre que l’absence de la honte rendrait sa maladie incurable ?… J’affirme que ces hommes sont plus coupables que des homicides… Ce crime dépasse tous ceux que vous pouvez nommer… Je ne dirai pas seulement que vous êtes devenu femme ; mais j’ajouterai que vous avez cessé d’être homme… Vous méritez d’être chassé, lapidé par les hommes et les femmes… Voilà que vous vous êtes vous-même changé, non pas en chien, mais en un animal bien plus vil… Les eunuques, même après la castration, sont encore utiles ; tandis que rien n’est plus inutile que l’homme changé en prostituée… Combien faudrait-il d’enfers pour eux ? Si ce mot d’enfer vous fait rire, si vous y êtes incrédule, rappelez-vous le feu qui consuma Sodome… Considérez l’énormité de ce crime, qui a rendu nécessaire une image anticipée de l’enfer… Qu’y a-t-il de plus infâme ? Ô fureur ! Ô délire !… Ô êtres plus déraisonnables que les brutes, plus impudents que les chiens ! Car nulle part chez les animaux on ne voit de telles unions (Homélies sur l’Épître aux Romains, IV [20]
[20]
Saint Jean Chrysostome, Œuvres complètes, Paris, M. Jeannin,…).

24Cette vision cauchemardesque reste vive dans l’imaginaire chrétien et musulman, qui l’embrasse avec une satisfaction vertueuse. C’est en son nom qu’on pend des adolescents en Iran aujourd’hui. En tandem avec la rhétorique antijuive elle a inspiré la construction des « anticipations de l’enfer » par les gouvernements totalitaires du siècle dernier. Quand nos évêques expriment leur « compassion » pour les « souffrances » des personnes homosexuelles, ils sont loin de penser que l’Église en est la cause, et souvent ils insinuent, en harmonie avec la vision chrysostomienne, que c’est l’homosexualité en tant que telles qui cause ces souffrances.

25Écœuré par tout cela, on en vient à se demander si la Bible est un livre de mort. L’Église nous apprend à lire la Bible avec discernement, la jugeant à l’aune de la loi naturelle et des valeurs évangéliques, et mettant l’accent sur les grands textes qui en font un livre de vie. Pourtant, le Vatican n’hésite pas, dans le cas de l’homosexualité, à citer des versets isolés, tels Romains 1, 26-7 avec leur étrange étiologie de l’orientation sexuelle, dans le même style que les fondamentalistes. Il ne pense pas à chercher au sein de l’Évangile une vision plus intégrale de la vie homosexuelle et des valeurs qu’on revendique en demandant le respect des couples. De nos jours, l’Église connaît un grave déficit eschatologique et ne sait guère épouser la dynamique de l’annonce évangélique du Royaume de Dieu. Ce Royaume porte le visage d’une communauté inclusive, qui surmonte les barrières entre castes, nations, sexes. Elle inclut la personne dans son intégralité, y compris donc sa sexualité. L’Église n’indique pas ce Royaume quand elle demande aux fidèles de cacher ou d’oublier leur sexualité, et de ressentir à son propos un perpétuel malaise.

Repenser le mariage
26On a attendu longtemps un changement profond dans la doctrine catholique. Le manque de progrès du débat résulte en large partie des actions disciplinaires dirigées contre les « dissidents », tels Charles Curran, John McNeill, Jeanne Gramick, qui ne pouvaient accepter Persona Humana (1976) et Homosexualitatis Problema (1986). Qui veut exercer dans l’Église d’aujourd’hui les droits humains tels la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de publication, et la liberté de conscience, doit être prêt à payer le prix de l’excommunication. Cela rend-elle utopique l’espérance d’un « grand renversement » proclamées par James Alison, le théologien catholique gay le plus influent du moment, dans le titre de son dernier ouvrage [21]
[21]
James Alison, Broken Hearts and New Creations: Intimations of a… ? La résistance à ce questionnement radical est forte, car il requiert d’admettre que l’on s’est gravement trompé dans un domaine qui affecte tout être humain, la sexualité. Il implique aussi la tâche de tout repenser, et de regarder la sagesse et les pratiques du passé comme seulement des efforts provisoires à saisir les valeurs de l’amour et à les mettre en pratique. Tant de questions closes redeviendraient des questions ouvertes, des quaestiones disputatae [22]
[22]
Voir Luke T. Johnson, « Homosexuality, Scripture, and…. Forts de leur construction logique, et de deux mille ans de tradition dont on surestime l’homogénéité et la rationalité, les hommes d’Église ont opté pour une posture inflexible. Mais est-ce un autre nom pour l’aveuglement ?

27En quête d’un fondement ontologique pour ces questions morales et pratiques, plusieurs options sont possibles. Le théologien catholique qui cherche son chemin se laissera guider par la boussole de la tradition biblique et patristique, qui accorde un statut élevé à l’union hétérosexuelle monogame (reconnue, sous certaines conditions comme un Sacrement de l’Église romaine depuis le Moyen Âge). Mais cette tradition peut le pousser soit à rester sceptique à l’égard du mariage homosexuel, soit au contraire à l’embrasser comme extension des valeurs matrimoniales. Rien n’oblige, car le débat commence à peine à prendre position entre les possibilités en jeu. Je me contenterai, en conclusion, d’en signaler quelques-unes :

28(1) L’idéal traditionnel de la monogamie, encore tellement glorifié dans notre culture, reste la forme essentielle du mariage. Les mariages homosexuels doivent s’y conformer dans la mesure du possible. On dira qu’en pratique la plupart des mariages hétérosexuels, dans leur variété infinie et dans leurs défaillances multiples, ne réalisent que très imparfaitement cette forme idéale. Souvent les couples homosexuels, ayant dû surmonter tant d’obstacles pour construire leur vie ensemble, reflètent mieux que bien des couples hétérosexuels cet idéal du mariage. Selon cette vision essentialiste, le mariage homosexuel, s’il vise à fonder une vraie famille, doit aussi tenir compte des enfants. Les controverses éthiques les plus vives du catholicisme concerneront sans aucun doute le droit des couples homosexuels à l’adoption, ainsi que les diverses modalités de la procréation artificielle.

29(2) L’idéal traditionnel est en crise, et c’est une crise salutaire. La popularité du pacs comme alternative au mariage en témoigne. Une nouvelle culture du mariage est en train de se construire et les couples gays et lesbiens jouent un rôle essentiel dans ce processus. L’archevêque Joseph Kurtz, porte-parole des évêques américains sur ce thème, nie à l’Église et à l’État tout droit de redéfinir le mariage, dont la structure et la téléologie ont été définies dès le commencement par Dieu. Mais cela semble incompatible avec les variations du mariage au cours de l’histoire, depuis le patriarche Jacob et ses quatre femmes, mères des douze tribus d’Israël. Ce pluralisme dans les cultures du mariage suggère que ce soit en large partie une construction culturelle dont nous pouvons entreprendre une révision créatrice;

30(3) Le mariage hétérosexuel et le couple homosexuel sont de nature différente, chacun construisant ses propres principes et procédés. Cette différence peut être prise comme comportant une inégalité au plan ontologique (qui peut coexister avec une égalité sur le plan légal). Ou bien l’on peut affirmer l’égalité des deux dans la différence. Cela permet de laisser tomber le fardeau que l’égalitarisme matrimonial, idéologie puritaine, a imposé tout récemment aux homosexuels, sommés de se prouver pareils aux autres. Des recherches historiques, non seulement en Europe mais dans toutes les cultures, pourraient féconder l’imagination, suggérant d’autres modèles ou paradigmes pour les unions entre personnes du même sexe, qui en mettraient en relief le caractère distinctif;

31(4) Il n’y a aucune essence du mariage, qui est simplement un arrangement légal et financier. Sur ce plan l’insistance monochrome sur l’« égalité matrimoniale » aux États-Unis, qui fait écho aux luttes antiracistes, se justifie. Quand cela devient un dogmatisme, prescrivant un arrêt de la pensée sur la nature du mariage en général, et suscitant la rage idéologique, il est bon d’y résister, ainsi qu’à la rigidité d’une politique identitaire qui évacue tout le domaine obscur de la bisexualité.

32Sans doute pourrait-on multiplier ces approches du mariage. Nous ne devons pas avoir peur des questions irrésolues qui se posent ici, mais les discuter tranquillement, en cherchant à établir des solides valeurs humaines. Que ces réflexions, sans doute trop préoccupées d’un passé catholique et clérical, encouragent d’autres à construire une vision plus affirmative de l’expérience homosexuelle comme lieu théologique.
Translation - Italian
La teologia cattolica di fronte ai matrimoni gay
E’ successo tutto molto velocemente, prendendo la Chiesa alla sprovvista. Il movimento per l’approvazione di matrimoni e unioni civili fra persone dello stesso sesso ha conosciuto uno straordinario successo. La gerarchia della Chiesa cattolica oppone una mozione di respingimento a qualsiasi riconoscimento delle coppie omosessuali, appellandosi ad un’etica sessuale che si direbbe obsoleta ed immutabile, ma senza proporre alcuna valida alternativa a questa regolarizzazione. Si millanta la coerenza logica dell’insegnamento cattolico, facendo cardine sulla condanna della contraccezione. Ma una coerenza autoreferenziale, sciolta da ogni contatto col reale, che rifiuta di vedere ciò che esula dalle sue categorie, risulta sempre più impotente.
Quel che non si vuol vedere è che le coppie gay esistono, sono riconosciute e sempre più apprezzate dai loro amici e dalle loro famiglie. Questo almeno in quelle democrazie liberali dove l’omofobia assassina ha battuto in ritirata. Sono proprio questi i Paesi in cui la gerarchia cattolica si sente costretta a pronunciarsi, opponendo a questo crescente accoglimento un avvertimento che descrive come “profetico” e “controculturale”. Ciò significa, nell’attuale gioco di forze, che la gerarchia cattolica si schiera con i paesi in cui l’omosessualità resta un argomento tabù. Anche parlando in linea astratta, del “rispetto” che si deve agli omosessuali, i vescovi rifiutano qualsiasi forma di dialogo con le coppie omosessuali o anche solo con i teologi che si mostrino favorevoli alle loro rivendicazioni, sostenendo che il solo fatto di aprire un dialogo simile significherebbe compromettere la dottrina della Chiesa.
Anche volendo escludere dalle file del clero gli individui “con tendenze omosessuali profondamente radicate” o con potenziali simpatie per l’ideologia della libertà omosessuale, la Chiesa non è capace di allineare i suoi interventi ufficiali con la vita reale del clero, per non parlare dei fedeli laici. E’ vero che in passato l’ambito dell’etica sessuale presentava un netto divario fra teorie e pratica, ma ciò succedeva nel contesto di una visione condivisa della sessualità, mentre l’attuale scarto oppone un’ottica tradizionale sempre meno eloquente a una nuova cultura della sessualità e del matrimonio con una sua consistenza, che cerca di formulare dei principi in sua funzione. Rifiutando il dialogo con questa cultura, la Chiesa resta prigioniera delle categorie impoverite; private dell’ossigeno del confronto, del dialogo, del consulto, le idee che ci si crea dell’omosessualità mancano inevitabilmente di sofisticazione fenomenologica. La presunzione di conoscere tutto della propria materia – essendo stato il campo della morale sessuale oggetto di determinazioni molto autoritarie per duemila anni – si traduce in scene estremamente imbarazzanti quando si tratta di pronunciarsi in maniera concreta. Cito la spiegazione fornita dal cardinale Zenon Grocholewski di ciò che la categoria delle “tendenze omosessuali fortemente radicate” non copre : « come esempio di tendenza transitoria , il nostro documento cita il caso di un’adolescenza inconclusa. Ma possono verificarsi altri casi. Ad esempio, quello di coloro che commettono atti omosessuali in stato di ebbrezza o in seguito a circostanze specifiche, come una lunga detenzione in carcere. O ancora di chi lo fa per obbedienza a un superiore o per guadagnare del denaro.» [1] Si potrebbero citare anche gli scritti di Tony Anatrella, psicanalista e gesuita, consulente presso il Consiglio pontificio per la Famiglia e il Consiglio pontificio per la Salute, [2] dove tuttavia, la distorsione di prospettiva più che con la teologia, ha a che fare con un freudismo sommario e “brutale”. [3]
La dottrina morale non può più prescindere dalla situazione vissuta dagli individui a cui pretende di rivolgersi. Insistendo unicamente sui princìpi, affidando il loro esercizio alla saggezza pastorale, a sua volta molto impoverita da un timore esasperato di tradire i fondamenti, si rischia di scoprire un giorno che questi princìpi, a distanza di molto tempo, siano diventati esangui e sterili. Lo studio dei fenomeni, nel caso specifico, implica la raccolta di testimonianze di quanti hanno vissuto le possibilità di un’esperienza omosessuale, per misurare quelli che sono i valori in gioco. Questo dialogo può arricchirsi estendendo la riflessione alla letteratura, che illumina di mille prospettive la complessità e la varietà dei rapporti umani, compresi i dedali dell’esperienza coniugale, anche se, per quanto attiene specificamente all’omosessualità, un’inflessibile censura rende i suoi testi di difficile interpretazione. Il che significa esporre il pensiero teologico al rischio di perdere ogni certezza in quanto all’essenza invariabile dell’amore, del matrimonio o delle amicizie. L’umanità resta un territorio sconosciuto a sé stessa, poiché più lo si esplora e più si moltiplicano gli enigmi. La Bibbia, letta bene, sposa e approfondisce questa complessità; il discorso ecclesiastico, per seguirne l’esempio, avrebbe bisogno di una nuova condotta di apertura al dialogo ed autocritica.
Un fenomeno innegabile
Le coppie dello stesso sesso fanno parte del consorzio umano in quasi tutti i paesi, e la loro presenza tuttavia rappresenta il rigetto di numerose idee per lungo tempo dominanti. La comprensione e il riconoscimento di questo fenomeno si impongono ad una Chiesa che si proclama “esperta di umanità”. [4]
Può darsi che un cambiamento si stia lentamente preparando: il cardinale Schönborn di Vienna, sostenitore di una « morale della felicità » invece di una « morale del dovere», dichiara : « Per quanto concerne il tema dell’omosessualità per esempio, dobbiamo considerare più sensibilmente la qualità di un rapporto. E anche parlare di qualità in termini di apprezzamento. Un rapporto stabile è certamente da preferire nel caso di chi si limita a vivere liberamente in promiscuità.»[5] Il cardinal Martini scrisse : «Conosco coppie omosessuali, persone fortemente stimate, figure sociali importanti. Nessuno mi ha mai chiesto di condannarle e non mi verrebbe mai in mente.» [6]Le prudenti e misurate dichiarazioni degli ecclesiastici sembreranno timide, se non ipocrite, a quanti maltollerano la lentezza con cui la Chiesa prende atto delle nuove circostanze. Ma queste sono le briciole di cui si consolano i cattolici liberali e che bastano a scatenare le ire di zelanti e delatori. Questi bisbigli dei prìncipi della Chiesa sembrano indicare abbastanza chiaramente il cammino che si prospetta per la Chiesa. Come potrà esprimere il rispetto per le coppie omosessuali? Per alcuni, sarebbe sufficiente avvalersi della saggezza pastorale che tollera una situazione imperfetta, secondo la posizione di Jan Visser, uno degli autori del documento Persona Humana, pubblicato dalla Congregazione per la dottrina della Fede nel gennaio 1976 : « Quando si tratta di persone profondamente omosessuali, che abbiano gravi difficoltà personali, se non sociali, se non trovano un partner stabile nell’ambito della loro vita sessuale, si può raccomandare loro di cercare un simile rapporto, ed accettare ciò come il meglio che possano fare nella loro situazione attuale».[7] In un momento in cui le società dell’Europa occidentale hanno riconosciuto, con leggi diverse, la dignità delle coppie omosessuali, questo rispetto pastorale sembra scendere al di sotto dell’accoglienza che queste coppie aspettano dalle loro chiese. E’ riprovevole che la Chiesa non abbia dato seguito all’idea di incoraggiare la coppia duratura come «male minore» negli anni settanta : questo avrebbe attenuato l’imperversare dell’Aids. In mancanza di qualsiasi politica di rispetto delle coppie da parte della Chiesa, i progetti di riconoscimento giuridico adottati da uno Stato dopo l’altro colmano questa lacuna in maniera costruttiva e responsabile.
Una campagna inutile
Il teologo che pensa a tali questioni rischia di trovarsi diviso fra l’autorità dei vescovi e del Vaticano da una parte e il sentimento di un gran numero di fedeli dall’altra. Questa tensione è stata drammaticamente vissuta in Irlanda, nel giugno 2010, quando diversi sondaggi hanno dimostrato che l’84% della popolazione approvava una legge sulle unioni civili respinta dai vescovi con la motivazione che questa comprometterebbe la dignità del matrimonio e la libertà di coscienza dei funzionari che dovrebbero formalizzare queste unioni civili. (I funzionari stessi non hanno niente da dire a riguardo). La dichiarazione episcopale non era del tutto convincente, non essendo suffragata da alcuna operazione di consulto o di dialogo, e i suoi sottoscrittori si sono astenuti dal sostenere le loro posizioni in dibattiti pubblici. Tutto lascia pensare ad un gesto compiuto sotto le pressioni del Vaticano.
Fu sicuramente così anche per una dichiarazione rilasciata dai vescovi dell’ Irlanda del Nord nel 1982, che denunciava la punibilità degli atti omosessuali, quindici anni dopo il resto del Regno Unito. (La legge vittoriana sarà abolita in Irlanda del sud soltanto nel 1993, senza resistenze episcopali). Eppure, solo qualche anno più tardi, è il Vaticano stesso a dichiarare la sua opposizione alla penalizzazione di atti sessuali tra adulti consenzienti. [8] Il ricordo di questo sviluppo rende ancora più difficile prendere sul serio gli interventi attuali dei vescovi contro le unioni civili. Con l’immagine dei cardinali che si pavoneggiano nelle loro cappae magnae – lunghi come dei rossi strascichi da sposa– i vescovi che proferiscono simili dichiarazioni sembrano svolgere un ruolo fondamentale che oggi non può più esercitarsi in questo modo. Invece di pretendere di dare lezioni alla comunità gay, non è giunto il momento per la Chiesa di adottare l’atteggiamento di chi cerca umilmente di apprendere? Anche senza l’incoraggiamento della Chiesa , gay e lesbiche hanno così apprezzato i valori dell’amore e della fedeltà che sempre più spesso hanno optato per l’unione monogamica che è divenuto il loro stile di vita prediletto. E ciò lungi dall’essere il solo aspetto di una saggezza o di una visione profetica emergente negli ambienti omosessuali.
Il Vaticano conduce una campagna contro il matrimonio gay e le unioni civili, che ha avuto successo per il momento in Italia, unica grande potenza occidentale a non garantire ancora alcun riconoscimento legale alle coppie gay. Negli Stati Uniti, alcuni vescovi hanno investito ingenti somme di denaro in una campagna analoga, senza interpellare i fedeli sull’eventualità di questa destinazione delle loro offerte.
L’espressione abortionsamesexmarriage [9] Aborto/omosessualità/matrimonio è diventata, si direbbe, un ritornello nei discorsi di diversi vescovi.[10] Questa associazione si riscontra ancora nel discorso papale di Fatima, il 13 maggio 2010: «Le iniziative che si propongono di salvaguardare i valori essenziali e primari della vita, dal suo concepimento, e della famiglia, fondata sul matrimonio indissolubile tra un uomo e una donna, aiutano a rispondere ad alcune delle questioni più rischiose e pericolose che, oggi, si oppongono al bene comune. Si applica male questa logica: l’aborto è un atto di morte, il matrimonio gay un progetto d’amore; è paradossale considerarli ugualmente nocivi al bene comune. Questa tattica rischia anche di indebolire l’argomentazione ecclesiastica in materia di aborto.»
In questi dibattiti, l’autorità dei vescovi è ipotecata anche dal peso di una vicenda sinistra. La «purificazione della memoria» contemplata da Giovanni Paolo II nel suo atto di pentimento per i crimini della Chiesa nel 2000 riguardava in particolare la persecuzione degli ebrei da parte della cristianità medievale. Della persecuzione non meno pericolosa delle persone omosessuali, giustiziate, imprigionate e private di ogni diritto alla libertà di coscienza e di espressione, non fu fatta menzione. Nell’insegnamento attuale si insiste sul dovere di rispettare le persone omosessuali, ma non si trova niente da recriminare in tal senso né nel passato né nel presente. Ricordiamoci che la Chiesa si guardò dal condannare la pratica della schiavitù fino a che l’ultimo paese del mondo, il Brasile cattolico non l’ebbe abolito legalmente; solo allora se ne dichiarò nemica secolare nell’Enciclica Catholicae ecclesiae del 1890 – nonostante un documento del Sant’Uffizio del 1866 firmato da Pio IX secondo il quale la schiavitù non è compatibile con la legge naturale e la legge divina. Così, la Chiesa non cambierà atteggiamento riguardo i diritti degli omosessuali fino a che un gran numero di cattolici, in Africa e altrove, si diranno scandalizzati da un cambiamento così radicale.
Il documento della Congregazione per la Dottrina della Fede «Considerazioni sui progetti di riconoscimento giuridico delle unioni tra persone omosessuali» [11] (agosto 2003) costituisce la carta della campagna contro il riconoscimento giuridico delle coppie omosessuali. Inizia descrivendo l’omosessualità come «un fenomeno morale e sociale inquietante», una «anomalia» di cui alcune persone sono affette. La tesi su cui si basa sarebbe applicabile anche agli omosessuali, salvo per le tre parole che li escludono « di sesso diverso» : « nessuna ideologia può cancellare dall’animo umano questa certezza : il matrimonio esiste solo tra due individui di sesso diverso che, per mezzo della reciproca donazione personale tendono alla comunione delle loro persone ». L’esclusione è basata sul pretesto che gli atti omosessuali non possano essere né procreativi né unitivi : « Non c’è alcun fondamento per poter assimilare o stabilire analogie, anche lontane, fra le unioni omosessuali il disegno di Dio sul matrimonio e la famiglia. Il matrimonio è sacro, mentre le relazioni omosessuali contrastano con la legge morale naturale. I rapporti omosessuali, infatti, “precludono all’atto sessuale il dono della vita. Non contemplano una vera complementarità affettiva e sessuale” (Catechismo della Chiesa cattolica , n. 2357).
Il documento prospetta una tolleranza limitata per le coppie omosessuali : « A coloro che, sulla base di questa tolleranza, vogliano procedere alla legittimazione dei diritti specifici per le persone omosessuali conviventi, è necessario ricordare che la tolleranza del male è cosa ben diversa dalla sua approvazione o legalizzazione». Si potrebbe forse pensare alla tolleranza che la Chiesa ha perpetrato nei confronti di quel “male” che è la prostituzione. Ogni riconoscimento positivo di queste unioni è ingiustizia « Bisogna astenersi da ogni forma di cooperazione formale alla promulgazione o all’applicazione di leggi così gravemente ingiuste ». L’ingiustizia consiste nella promozione di una falsa etica sessuale che nuocerà al bene comune. « Nelle unioni omosessuali, sono del tutto assenti gli elementi biologici ed antropologici del matrimonio e della famiglia che potrebbero razionalmente dare le fondamenta al suo riconoscimento giuridico. Queste unioni non sono in grado di assicurare, in maniera adeguata, la procreazione e la sopravvivenza della specie umana. L’eventuale ricorso a mezzi che le recenti scoperte scientifiche hanno messo a disposizione nel campo della fecondazione artificiale comporterebbero una grave mancanza di rispetto alla dignità umana e non muterebbe affatto questa inadeguatezza» Le questioni di bioetica mi sembrano appartenere a un dibattito diverso, vertendo sulle coppie eterosessuali sterili più che sulle coppie omosessuali.
Il documento continua ripetendosi, senza addurre vere e proprie argomentazioni : «Nelle unioni omosessuali è assente anche la dimensione coniugale, attraverso la quale le relazioni sessuali assumono forma umana e ordinata. Difatti, queste relazioni sono umane quando e fintanto che esprimono e promuovono il mutuo ausilio dei sessi nel matrimonio, restando aperti alla trasmissione della vita.» « Se, da un punto di vista giuridico, il matrimonio tra due persone di sesso diverso fosse considerato solo come una delle possibili forme di unione , l’idea di matrimonio andrebbe incontro ad una radicale trasformazione, con gravi ripercussioni sul bene comune ». Le unioni omosessuali non meritano riconoscimento dello Stato in quanto « prive di apporto significativo o positivo allo sviluppo della persona e della società », il che sembra contraddire l’osservazione empirica quotidiana. « Ci sono valide ragioni per affermare che tali relazioni siano dannose per una crescita sana della società e che le nuocerebbero nel momento in cui la loro incidenza nel tessuto sociale aumenterebbe. » Ma queste « buone ragioni » sembrano sfuggire ad una dissertazione convincente. La povertà di argomentazione è indice di mancanza di credibilità, perché la verità offre argomenti ed esempi in abbondanza, e non si esprime con formule tautologiche. Lo stesso disperato senso di vuoto penalizza le rimostranze degli episcopati nazionali da esse ispirate. Jacques Lacan distingue la psicanalisi di un simile discorso tautologico, «da quella che emerge, direi, dal discorso di Wittgenstein, vale a dire una ferocità psicotica, per la quale vale il ben noto rasoio di Occam secondo il quale non dobbiamo ammettere alcuna nozione logica che non sia affatto necessaria.» [12] Si è costruito un edificio di teorie sulla sessualità che risulta vuoto quanto il Tractatus logico-philosophicus e tanto tangenziale rispetto alla realtà vissuta dalle coppie omosessuali quanto lo erano rispetto alle sofferenze degli schiavi americani le pacifiche giustificazioni della schiavitù del beato Pio IX.
Le unioni omosessuali, non potendo « garantire il proseguimento delle generazioni », non meritano riconoscimento. Un politico che approverebbe tale riconoscimento si renderebbe colpevole di un « atto gravemente immorale». Questo scritto non riesce a darsi una conclusione convincente, e termina con un’ulteriore ripetizione : « Riconoscere legalmente le unioni omosessuali o assimilarle al matrimonio, significherebbe non solo approvare un comportamento deviato e di conseguenza farne un modello nel contesto della società attuale ma anche offuscare dei valori fondamentali che appartengono al patrimonio comune dell’umanità». [13] Di certo, questa approvazione restituirebbe agli omosessuali, giovani e meno giovani, il messaggio che la loro affettività è qualcosa di normale e naturale, e che hanno il diritto di amarsi secondo i loro sentimenti e vivere la loro sessualità. Ma non si sa perché i valori del matrimonio etero ne sarebbero offuscati. Tutt’al più, questo riconoscimento contribuirebbe ad arricchire la comprensione dell’amore coniugale e il suo potere creativo .
Un progetto costruttivo
Se si vuole emettere un giudizio sul matrimonio gay, è necessario effettuare una distinzione fra l’aspetto civile e l’aspetto teologico. Molte coppie omosessuali rivendicano semplicemente l’uguaglianza davanti alla legge, per quanto riguarda i visti, e l’immigrazione, ad esempio. L’approvazione del matrimonio gay è vista in primo luogo come la massima conferma di questa uguaglianza. Formare una coppia gay richiede, a lungo termine, una immensa energia, e gli ostacoli di carattere legale fanno spesso naufragare questi progetti di questo genere. Le deprimenti parole di un vescovo di Malta mostrano bene la mentalità alla base di questi ostacoli : « Secondo i secolaristi, il matrimonio è soltanto un contratto legale in vista della salvaguardia del benessere emotivo delle parti, che siano dello stesso sesso o di diverso orientamento sessuale. La permanenza, l’esclusività, l’apertura alla vita non appartengono a quel tipo di matrimonio dove tutto è negoziabile. Tutto dipende dalla volontà e dal consenso delle parti coinvolte in quest’esperienza» [14]. Il riferimento qui al « benessere emotivo » è ben meno paterno e benevolo dell’espressione del Dio jahvista per cui « Non è bene per l’uomo essere solo» (Genesi 2, 18). Questa repressione dell’amore è una tragedia sociale, una delle tante che hanno segnato la storia dell’omosessualità.
Sul piano civile, l’argomento principale addotto contro il matrimonio gay è che modifichi la definizione di matrimonio, nuocendo così all’istituzione stessa. E’ un argomento che ho delle difficoltà a comprendere e a valutare. Mi sembra che il divorzio abbia già aperto un varco nel concetto tradizionale di matrimonio nelle nostre società. Soprattutto il ruolo essenziale svolto dalla volontà e dal consenso nel matrimonio moderno, che il vescovo maltese sembra criticare ha annullato molti aspetti dell’antica cultura del matrimonio che oggi ci appaiono opprimenti.Si potrebbe sostenere che l’introduzione del matrimonio gay si ponga nel senso opposto al divorzio, promuovendo rapporti stabili e monogamici.
Alcuni teologi morali si chiedono se il matrimonio convenga davvero agli omosessuali e se non sia un po' più facile accoglierlo come « soluzione » ai loro « problemi » etici. Il libertinaggio inveterato del gay – o del maschio ? – può accomodarsi nei limiti di una istituzione creata per delle necessità che niente hanno a che fare con gli interessi omosessuali? D’altro canto, molti omosessuali, affezionati alla libertà carnevalesca e dionisiaca della cultura gay resistono ad un progetto sociale volto a fare « dell’uomo gay una donna onesta». Paventano una situazione nuova in cui l’amore per una persona dello stesso sesso può avere delle conseguenze tanto serie come quelle tradizionalmente associate all’amore per l’altro sesso. Le proposte di matrimonio non appartenevano né alla vita né ai sogni dei gay fino a poco tempo fa. Dire « io vivo con un altro uomo » diventerà una confessione di dubbia moralità che attirerà la replica «perché non consacrate la vostra unione rendendola ufficiale? ». Il dramma coniugale dell’umanità, di cui la letteratura sottolinea soprattutto gli aspetti più tristi diventerà adesso il traguardo degli omosessuali. L’opportunità del matrimonio omosessuale ha così completamente cambiato le coordinate pratiche della vita privata di molti preti cattolici. Allo stesso modo di centinaia di migliaia di loro confratelli eterosessuali che hanno lasciato il ministero per sposarsi, perché la loro amante non accettava l’insicurezza e la clandestinità del concubinato, dei preti omosessuali stabili (nel migliore dei casi) in « un’amicizia matura e discreta», forse con l’approvazione dei loro superiori, si trovano costretti a scegliere tra il ministero e la vita di coppia.
Tali questioni, e il famoso « problema dell’omosessualità », si pongono oggi in termini pratici, più frequentemente, piuttosto che in termini morali o psicologici. Ci si preoccupa meno delle ortodossie teoriche e ci si pone più direttamente la questione « come vivere? » si cercano delle soluzioni che permettano una saggia distribuzione delle energie affettive e sessuali. Questo pragmatismo non sembra salutare, e mi domando se le nostre istituzioni matrimoniali tradizionali non siano state costruite nella stessa maniera nel corso della storia.
Superare il manicheismo
Se si ripercorre il ragionamento fino al livello dell’ontologia, il princìpio che sant’Agostino oppone al manicheismo, quello della bontà fondamento dell’essere, trova una buona applicazione : «Sono lungi dall’essere sani di mente, coloro ai quali non piace una cosa che Tu hai creato » (Le Confessioni VII, 20). Agostino difendeva la bontà del matrimonio contro i manichei, sottolineando la molteplicità dei « beni » che questa unione realizzava, in aggiunta alla sua utilità come « rimedio alla concupiscenza». Proseguendo nella stessa direzione antimanicheista, non si può affermare che una relazione omosessuale, compresa un’amicizia casta come quelle che si ammirano in certi santi, possa apportare in maniera analoga quei beni, fides, proles, sacramentum, fedeltà, bambini, segni dell’amore divino? Per proles si può leggere « creatività ». Si osserva spesso come il partner più ricco investa spesso ricchezze finanziarie e umane per la felicità del suo compagno. Senza addentrarci nella questione dell’omogenitorialità, evidenzio che « due uomini insieme possono sfidare il mondo » [15] (E.M. Foster, Maurice, 1914) e possono avere una forza generatrice che supera quella dei celibi: prendiamo per esempio l’amicizia fra il grande compositore Benjamin Britten ed il tenore Peter Pears, interprete edispiratore delle sue opere. La Chiesa non poteva benedire questa relazione, ma è difficile non riconoscervi un segno dell’amore divino.[16]
Certo, si dirà, non è l’amicizia che turba, ma gli atti sessuali tra persone dello stesso sesso. Quel che si rimprovera loro, nel dibattito cattolico, è che questi separano la sessualità dalla procreazione. Ancora una volta ammetto che il peso di questo argomento mi sfugge. In teologia la condanna dell’omosessualità è fondata sull’idea che essa vada contro l’ordine di natura (anche se San Tommaso osserva che l’istinto omosessuale possa essere connaturale).[17] Si spiega questo desiderio disordinato come nel caso della «concupiscenza» invocando il peccato originale. Qui è contro Agostino che bisogna seguire l’ispirazione antimanicheista. La carne è una creazione per cui tutto si è fatto per sminuirne la radiosa bellezza, la «grazia del corpo» [18]. Si può correggere ciò elevando al cielo l’atto coniugale, continuando allo stesso tempo a dipingere ogni atto sessuale fra due uomini o due donne di tinte demoniache?
Anche ammettendo una versione molto rigida della legge naturale, che non saprebbe accettare l’espressione fisica dell’amore omosessuale, è ancora possibile far valere l’idea che« l’amore copre una moltitudine di peccati » (1 Pietro 4, 8). La Chiesa ha accettato solo recentemente il carattere non peccaminoso dei rapporti coniugali, senza cessare di ammonirci contro l’adulterio in costanza di matrimonio. La testimonianza di coppie omosessuali che confermano che gli atti fisici approfondiscono e rafforzano la loro unione intima, non può essere ascoltata da una Chiesa che si trincera nella posizione di un netto rifiuto. Il risultato di queste ambiguità è un grave discorso eterosessuale, concretizzato nella « Teologia del corpo » di Giovanni Paolo II, incapace di volgersi alle questioni sessuali con la delicatezza e il tatto desiderati.
La psicanalisi ha ereditato l’associazione fra sessualità e peccato originale, trattando l’omosessualità come un fallimento– le cui origini sono da ricercare in qualche dont il faut « crollo » infantile. La scoperta degli istinti e dei comportamenti omosessuali in tutto il regno animale è spesso menzionata a dimostrazione del carattere naturale dell’attrazione omosessuale. Gli psicanalisti obiettano che ciò annulli la libertà di scelta, trasformando la sessualità in qualcosa di meccanico e predeterminato, indicsando la manipolazione genetica come mezzo per sopprimere il gene dell’omosessualità. Gli psicanalisti contemporanei cercano sempre di interpretare l’omosessualità in relazione con qualche segreto familiare risalente ai primi anni di vita, non più come una caduta o un fallimento tuttavia. Difendono « la dignità di una scelta inconsapevole quand’anche precoce».[19]
L’omofobia, da parte sua, può avere radici arcaiche e profonde, ma il cristianesimo non doveva trasformare questa antica fobia invece di soccomberle? La costruzione della sodomia in teologia cristiana non ha receduto davanti ad alcuna strategia di demonizzazione rafforzandosi anzi con i roghi dell’Inquisizione – una delle prime azioni dei missionari a Goa e Manila fu la condanna al rogo dei sodomiti. Le basi di questa costruzione nella violenza, nella paura e nell’odio si percepisce anche in san Giovanni Crisostomo, che doveva far fronte a quel che rimaneva dell’antica libertà dei costumi ad Antiochia e Costantinopoli. La sua voce sublime si è rivelata una benedizione per la Chiesa, ma una maledizione per ebrei e omosessuali. Ecco le sue osservazioni :
Tutte le passioni sono indegne, ma soprattutto la sodomia (kata tôn arrhenôn mania – la mania per gli uomini)… Guardate che espressioni energiche usa l’apostolo! Non dice che che si sono amati (êrasthêsan), desiderati (epethumêsan) a vicenda ;ma : « Sono arsi di desiderio l’uno per l’altro »… Hanno messo in atto il peccato, non solo messo in atto ma anche con ardore. Non parla di desiderio, ma proprio di « infamia » ; hanno oltraggiato la natura e calpestato le leggi… Il demonio, accorgendosi che il desiderio portava soprattutto un sesso verso l’altro, si è adoperato per spezzare questo legame; di modo che il genere umano si volgesse alla sua distruzione, non solo per la mancata procreazione ma anche come risultato del conflitto regnante tra i sessi (San Paolo) prova loro che la voluttà racchiude in sé stessa il castigo. Se essi non la avvertono, se anche gioiscono, non stupitevi: i furiosi, gli impetuosi, anche ferendosi e maltrattandosi miseramente, suscitando la pietà degli altri, ridono e sono felici di ciò che fanno… Si ritroverà questa malattia in molti altri libri di filosofi… Se si condannasse una giovane ad ammettere degli sciocchi animali nel suo letto virginale ad avere commerci con loro e che ci provasse piacere, non sarebbe da commiserare tanto più che la mancanza di vergogna renderebbe la sua malattia incurabile? Affermo che questi uomini sono più punibili che degli assassini… Questo crimine supera tutti quelli che voi possiate nominare… Non direi soltanto che siate divenuti donna ; ma aggiungerei che voi abbiate cessato d’essere uomo Meritate di essere scacciati, lapidati da uomini e donne… Eccovi mutati, non in cane, ma in un animale ben più vile …Gli eunuchi , anche dopo la castrazione, sono ancora utili; mentre niente è più inutile dell’uomo mutato in prostituta… Quanti inferni ci vorrebbero per loro? Se questa parola, inferno, vi va ridere, vi rende increduli, ricordate le fiamme che consumarono Sodoma… Considerate l’enormità di questo crimine, che ha reso necessaria una visione anticipata dell’inferno… Cosa c’è di più infame? Oh furore! Oh delirio! Oh esseri più irragionevoli dei bruti, più impudenti dei cani! Ché neanche tra gli animali si possano vedere queste unioni! (Omelie sulla Lettera ai Romani, IV ). [20]
Questa visione terrificante resta viva nell’immaginario cristiano e musulmano, che l’abbraccia con virtuosa soddisfazione. E’ in suo nome che oggi si impiccano degli adolescenti in Iran. In abbinamento alla retorica antisemita, essa ha ispirato la costruzione delle «anticipazioni dell’infernoۚ» nei regimi totalitari nel secolo scorso. Quando i nostri vescovi esprimono la loro «compassione» per le «sofferenze » degli omosessuali , sono lontani dal pensare che la Chiesa ne è la causa, e frequentemente sottintendono, in linea con la visione crisostomiana, che sia l’omosessualità, in quanto tale, a causare tali sofferenze.
Nauseati da tutto questo, si arriva a chiedersi se la Bibbia sia un libro di morte. La Chiesa ci insegna a leggere la Bibbia con discernimento, valutandola con il parametro della legge naturale e dei valori evangelici, e ponendo l’accento sui testi che ne fanno un libro di vita. Pertanto, il Vaticano non esita a citare , nel caso dell’omosessualità, dei versetti isolati, come Romani 1, 26-7 con la loro strana eziologia dell’orientamento sessuale, nello stesso stile dei fondamentalisti. Non pensa a ricercare all’interno dei Vangeli, una visione più integrale della vita e dei valori da rivendicare chiedendo il rispetto per le coppie. Ai nostri giorni, la Chiesa conosce un grave deficit escatologico e non è del tutto in grado di sposare la dinamica dell’annuncio evangelico del Regno di Dio . Questo Regno ha il volto di una comunità inclusiva, che supera le barriere tra caste, nazioni, sessi. Include la persona nella sua integrità, compresa la sessualità. La Chiesa non indica questo Regno quando chiede ai fedeli di nascondere o dimenticare la loro sessualità e di provare in merito un perenne disagio.
Riconsiderare il matrimonio
Si è atteso al lungo un cambiamento radicale nella dottrina cattolica. La mancata evoluzione del dibattito risulta in larga misura dai provvedimenti disciplinari messi in atto contro i «dissidenti», quali Charles Curran, John McNeill, Jeanne Gramick, che non accettavano Persona Humana (1976) et Homosexualitatis Problema (1986). Chi nella Chiesa di oggi vuole esercitare i diritti umani quali la libertà di opinione, libertà di espressione, libertà pubblicazione, di coscienza deve essere pronto a pagare il prezzo della scomunica. Questo renderebbe la speranza di un «grande ribaltamento» invocata da James Alison, il più influente teologo cattolico gay del momento nel titolo della sua ultima opera, pura utopia?[21] Forte è la riluttanza a questo interrogativo, in quanto essa l’implica l’ammissione di un grave errore in un campo che riguarda ogni essere umano, la sessualità. Comporta anche l’impegno a riconsiderare tutto e rivalutare le azioni del passato come degli sforzi temporanei tesi a comprendere i valori dell’amore e metterli in pratica. Molte domande chiuse ridiventerebbero interrogativi aperti, delle quaestiones disputatae . [22]Forti delle loro logiche e di duemila anni di tradizione di cui si sopravvaluta l’omogeneità e la razionalità, gli ecclesiastici si ostinano nel loro atteggiamento irremovibile. Ma sarà questa un’ altra definizione della cecità?
Nella ricerca di un fondamento ontologico a queste questioni morali e pratiche, diverse sono le possibili soluzioni. Il teologo cattolico in cerca della giusta via si farà guidare dalla bussola della tradizione biblica e patristica, che accorda uno status superiore all’unione eterosessuale monogamica (riconosciuta, a certe condizioni come sacramento della Chiesa romana dal Medioevo). Ma questa tradizione può indurlo sia a restare scettico rispetto al matrimonio gay, sia al contrario ad accoglierlo come estensione dei valori coniugali. Niente di definito, poichè il dibattito comincia appena a prendere forma tra le varie possibilità in gioco. Mi limiterei, in conclusione, a segnalarne qualcuno:
(1) Il modello tradizionale della monogamia, ancora tanto celebrato dalla nostra cultura, resta la forma essenziale del matrimonio. I matrimoni gay devono conformarsi ad esso nei limiti del possibile. Si dirà che in pratica la gran parte dei matrimoni gay, nella loro infinita varietà e nelle loro numerose sconfitte, non realizzano questo ideale se non in forma molto imperfetta. Spesso le coppie omosessuali, avendo dovuto superare molti ostacoli per costruire la loro vita insieme, incarnano questo ideale meglio ancora delle copie eterosessuali. Secondo questa visione essenzialista, il matrimonio gay, se teso a formare una famiglia, deve anche tenere conto dei figli. Le controversie etiche più accese del cattolicesimo riguardano senza dubbio il diritto delle coppie omosessuali all’adozione, piuttosto che le varie possibilità della fecondazione assistita.
(2)L’ideale tradizionale è in crisi, ed è una crisi salutare. La popolarità dei Pacs come alternativa al matrimonio ne è la dimostrazione. Una nuova cultura del matrimonio si sta sviluppando e le coppie gay e lesbiche svolgono un ruolo essenziale in questo processo. L’arcivescovo Joseph Kurtz, portavoce dei vescovi americani su questo tema, nega alla Chiesa ogni diritto di ridefinire il matrimonio, la cui struttura e teologia sono state definite da Dio sin dal principio. Ma ciò sembra incompatibile con le evoluzioni che il matrimonio ha conosciuto nel corso della storia, dal patriarca Giacobbe e le sue quattro mogli, madri delle dodici tribù d’ Israele. Questo carattere pluralista della cultura matrimoniale suggerisce che ci sia in buona misura una costruzione culturale di cui possiamo condurre un riesame;
(3) Il matrimonio eterosessuale e le coppie omosessuali sono di natura diversa, ciascuno fondato sui propri princìpi e dinamiche. Questa differenza può essere considerata foriera di disuguaglianza sul piano ontologico ( che può coesistere a una parità sul piano legale). O meglio si può affermare l’eguaglianza dei due nella diversità. Ciò consente di lasciare da parte il fardello che l’ egualitarismo matrimoniale, ideologia puritana, ha imposto di recente agli omosessuali, obbligati a dimostrarsi al pari degli altri. Delle ricerche storiche, non soltanto in Europa ma in tutte le culture, potrebbero accendere l’immaginazione, suggerendo altri modelli o paradigmi per le unioni fra persone dello stesso sesso, mettendone in risalto il carattere distintivo;
31(4) Non c’è alcuna essenza del matrimonio, che è semplicemente un accordo legale e finanziario. Su questo piano si giustifica la monotona insistenza sull’« uguaglianza matrimoniale » negli Stati Uniti, che fa eco alle lotte antirazziste. Quando questo diventa un dogmatismo, esigendo una sospensione della riflessione sulla natura del matrimonio in generale, provocando le ire ideologiche, è bene resistervi, così come alla rigidità di una politica identitaria che sgombra l’oscuro campo della bisessualità.
32 Certamente questi approcci al matrimonio si potrebbero moltiplicare. Non dobbiamo aver paure delle questioni irrisolte che qui si pongono, ma esaminarle con tranquillità, cercando di mantenere dei solidi valori umani. Che queste riflessioni, indubbiamente preoccupate da un passato cattolico e clericale, possano incoraggiarne altre per costruire una visione più assertiva dell’esperienza omosessuale come luogo teologico.
English to Italian: Guide to being a straight ally
General field: Social Sciences
Detailed field: Social Science, Sociology, Ethics, etc.
Source text - English
the incredibly detailed honest forthright
fully comprehensive completely blunt
shockingly simple wonderfully helpful
and witty exposition on a topic that
sometimes makes people blanch but
really shouldn’t because this compelling
open and straight to the point (no pun
intended) little publication will demystify
the secret world of gay people and be
your tried and trusted
guide to being a straight ally*
Katie, 29
I remember learning about the civil rights movement
and other social movements for equality in school and
thinking to myself, ‘Well, if I had been an adult then, I
would have stood up and done the right thing.’
Now I am an adult, I see inequality and I know I should
do something, but it is just not that easy. I have so
many questions and fears and I am just not sure where
– if anywhere – I belong in the gay rights movement.
3
Sound familiar? Feeling the same way?
You’ve come to the right place.
Welcome.
Straight for Equality is an invitation and opportunity for people who want to stand up
for gay, lesbian, bisexual and transgender (GLBT) equality but are not sure how. Through
education, Straight for Equality will empower straight people in supporting and
advocating for GLBT equality in their home, workplace and community.
The GLBT community cannot achieve equality without support from smart, energetic,
compassionate, and dedicated straight allies…people just like you. We know that there are lots
of barriers that may keep people from getting involved, and that’s why we’re here. This booklet
is the first step to getting past them.
Got questions?
We’ll answer them. Whether it is through our website, printed materials, in-person
presentations, or suggested resources, we have answers.
Got concerns?
That’s natural—and healthy! We’ll do what we can to resolve your concerns and introduce you
to people who have or had the same concerns as you.
Don’t know how to get involved?
The Straight for Equality team has collected suggestions, both big and small, for how
to stay informed, get involved and make a difference. You’ll find some of those things in this
guide.
4
Straight for Equality isn’t about politics or politicians,
Republicans or Democrats, radical activists or peacekeeping
pacifists.
It is about creating a place where all people who care about equality can openly discuss and
resolve the barriers they face to becoming an ally, get specific recommendations for action,
and learn how to assist others—whether it is friends, family members, coworkers or community
members—in becoming conduits for change.
Straight allies (and potential allies), your time has come.
Getting started is easy. Here are the first five ways you can start moving equality forward for
your gay, lesbian, bisexual and transgender friends today!
5
Equality guideposts
Here are some nifty icons to help identify things you might face on your journey to becoming a
straight ally.
Stumbling Blocks
Caution with a twist. Read real-life stories from people about how they
struggled to understand a situation, confronted a fear, or tried something
new. They’re good reminders that you’re not alone in the “coming out”
process as an ally.
Phone-a-Friend
Get quick access to great resources that can help you get past your
stumbling blocks and back on the road, straight to equality.
Your Invitation
Learning more about how to be a powerful straight ally opens up a whole
new set of opportunities for you to change your world. Take advantage of
these invitations to try something new and help move equality forward.
6
Alex, 32
On the way to meet some friends yesterday, I overheard
someone on the bus saying that ‘homosexual’ was an
offensive term. So after several days, I got up the nerve
to ask one of my ‘homosexual’ friends what exactly he
wanted me to call him.
He said, ‘I prefer that you call me Jim, but if you must refer
to my sexuality, ‘gay’ is preferable.’
I asked why I shouldn’t use ‘homosexual’ and Jim said,
‘How would you feel if you were reduced down to what
happens in the privacy of your bedroom?’
I laughed because suddenly I got it. Even though it was
tough at first, I was really glad that I asked the question.
7
Step one: stay informed
Don’t know what to call people?
Don’t know what’s going on with “GLBT issues”? (Wondering what’s up with all of those
letters anyway?)
Confused about definitions?
Unsure if you’re about to say something that’s going to offend?
It’s ok. We’ve all been there…and there’s a way to feel better.
You can ask—in fact, the best thing to do is ask.
One of the best ways that you can demonstrate your interest in being an ally is to get—and
stay—informed. Ask questions, do research, and be honest about what you want to know. Our
GLBT friends, neighbors, and coworkers are not so different from us, but there are differences
that you need to understand so you can help others get on the same page.
8
Stumbling Block: “I was just embarrassed.”
Denise, 35, said this: “My city was voting on an employment nondiscrimination
bill, but I didn’t know what it was! I knew it involved gay people somehow,
but I was too embarrassed to ask. What if someone thought I didn’t know
because I didn’t care?
So I went online and Googled ‘Cleveland and gay’ and learned that you can
actually be fired for being gay! Who knew?”
When you hear about an issue on the news that you don’t understand, look it up
or ask a friend. When a gay friend uses a term that you don’t understand—like
“queer”—ask. Why exactly are there rainbow flags all over the Pride parade each
year? Is this about a culture? Look it up online. Chances are that your friends and
colleagues will be pretty impressed that you took an interest in wanting to say the
right thing or to understand what’s going on.
Phone a friend: Find out online!
Maybe you don’t feel comfortable asking directly—many people don’t. After
all, some things are personal. There are lots of ways to get past this issue.
Here are a few great online resources that you can look at for background
information and answers.
Media — Gay and Lesbian Alliance Against Defamation (GLAAD): glaad.org
Workplace — Out & Equal Workplace Advocates: outandequal.org
Politics — National Gay & Lesbian Task Force: thetaskforce.org
Gender Identity — National Center for Transgender Equality: nctequality.org
Parenting — American Psychological Association: apa.org/pi/parent.html
9
So whether you’re looking it up online, heading to the library, or having a real one–on–one
conversation, getting informed is the first step in becoming part of the GLBT and Ally
community.
Remember: Rome wasn’t built in a day.
You don’t need to learn everything at once before you can participate. Missing some
terminology or not knowing everything about gay marriage (which, for the record, you should
refer to as “marriage equality” or just plain old “marriage”) doesn’t mean that you’re any less of
an ally. It means that like most people, you’re learning something new each day.
Still looking for some help on getting the right words? Check out the Straight for Equality
glossary at www.straightforequality.org.
Your Invitation:
Your first invitation asks you to push the envelope a bit.
Once you’ve learned a preferable term, or figured out something you didn’t
understand about a particular issue, talk about it.
You don’t need to have a big debate —just include it when the opportunity
arises next time, whether it’s with your GLBT friends or straight coworkers.
Start getting comfortable using your new vocabulary.
10
Rishi, 25
So I was at work and someone told this joke:
‘A male–friendly lesbian, a man–hating dyke, Santa
Claus, and the Easter bunny are in a race for a $100 bill.
Which one wins?
The man–hating dyke because the other three are
figments of your imagination.’
Most people around me were laughing. To this day I
really regret not saying, ‘Dude, that’s really offensive.’
11
Step two: speak up
Everyone’s been there. Whether it is a racist, sexist, or gay joke, we’ve all heard jokes that we
knew were offensive, but—for any one of many reasons—haven’t said anything to object.
Whether we didn’t want to be the PC police, felt frozen because we didn’t know the words, or
we just didn’t want to sound like the downer, we knew something should be said…but didn’t.
While some kinds of humor and comments are clearly taboo (most people wouldn’t dare make
a racist joke at a staff party), jokes about GLBT people tend to continue to slide by without
much pushback.
Words hurt, and it makes a huge difference when you speak up. You’re educating people
around you and demonstrating that you do care about how these “jokes” make people feel.
Think about the one closeted person who heard the comment and felt shame because he
couldn’t respond. Or think about the woman who has a lesbian daughter and felt she shouldn’t
respond because she was afraid of her peers’ contempt.
Your courage speaks to them, too.
12
Stumbling Block: “I didn’t want to make her look bad…”
Pat, 42, said, “Every Friday morning we stand around the office kitchen, have
coffee, and talk about how great Grey’s Anatomy is. My co-worker, Mary,
was kvetching about how unfair it was that they fired Isaiah Washington
for – what she saw – as his comments about gay people.
I really love Mary—she’s my friend and I didn’t want to embarrass or make
her look bad in front of other people, but I really felt like I needed to say
something, so I commented, ‘But what if he had used the N-word? Would
you be so offended that he was fired then?’ At first she seemed annoyed,
but later we had a great conversation and she conceded that she never
thought about it that way.”
So you know that you need to say something, you want to say something, but what do you say?
Phone-a-Friend:
How to say, “I object!” without sounding bossy.
Use humor.
“Not to be Debbie Downer, but…”
Use facts.
“I’m not sure you know this, but…”
Make your comment relatable.
“How would you feel if…”
13
It isn’t just about jokes. People make huge generalizations—which are often wrong—about
the GLBT community all the time. How many times have you heard, “He dresses well, he must
be gay.” Or “She doesn’t like me, so she must be a lesbian.” (Ever think that she doesn’t like you
because of the joke you just told?)
Misinformation and stereotypes are just as harmful and damaging as jokes especially when
they go unchallenged and eventually get accepted as “fact.”
Your Invitation:
Be part of the solution even if you’re not part of the GLBT
community.
The GLBT community needs your help in correcting stereotypes, talking
about just how offensive those jokes are, and stopping the use of
“acceptable” slurs. Whether it is around the water cooler, at a restaurant, or
with your kids on the way to soccer practice, speaking up changes minds.
And the more you do it, you’ll find that the less your help is actually needed
as people on the whole begin to change.
Next time someone cracks a joke at the expense of GLBT people or makes a
comment based on a stereotype, use one of the suggestions in the Phone-
a-Friend to stage your response.
14
Ernesto, 38
I was telling a friend of mine about how my sister is
getting married. She was excited and asked, ‘Her
fiancé…what does he do?’
I didn’t want to make her feel put on the spot, so I
smiled and said, ‘Not he—she’s marrying a chick!’
We’ve been friends for years, and I knew that making
her laugh a little would be the right approach. I saw
the look on her face as she processed what I said and
realized that she’d assumed my sister is straight.
She laughed and said, ‘So what does this chick do?’
Because I spoke up, she knew about my family, no
one was uncomfortable, and I felt good about being
honest.
15
Step three: be honest.
To many people, GLBT relationships are the same… but different. Allies consider GLBT
relationships to be just as valid, legitimate, and real as straight ones, but sometimes
heterosexual terms don’t always seem accurate or they tend to blur the facts.
Sometimes, we might even have the right terms, but we don’t use them for fear of making the
other person uncomfortable or confused.
Are you confused about what words to use? Just ask someone.
Ask what terms your GLBT friends and family prefer—
spouse, partner, boyfriend, girlfriend, significant other —
The list goes on, and once you know, your anxiety about picking the right term won’t.
But once you have the words, it’s time to use them.
16
Stumbling Block: “I didn’t want to make her—or me—
feel uncomfortable…”
Evelyn, 74, commented, “I was talking to a friend who lives in the same
assisted living center that I do. She was telling me about attending her
granddaughter’s wedding ceremony, and asked how my grandson is
doing. I said he’s well, but because I didn’t want to offend her, I neglected
to mention that he and his partner of 10 years just had a beautiful
commitment ceremony, which I proudly attended. I love my grandson and
his partner, but sometimes I just don’t want to risk making other people
uncomfortable.”
Being honest isn’t just about not knowing what terms to use, but about actually
speaking about your GLBT family, friends, or even acquaintances once you know
the terms. People often assume that they’re going to offend someone or have
to hold an uncomfortable conversation if they actually mention GLBT people or
issues, but more often than not, that isn’t the case.
A recent poll revealed that 4 of 10 Americans have close friends or
relatives who are gay.
Another poll showed that more than half of all Americans think that being gay is just as ok as
being straight.
Why not give people an opportunity to talk about it and express
their support? (You can do it.)
Even if they don’t agree, it certainly wouldn’t be the first time you’ve talked about a difference
in opinion with someone. As a straight ally, you can make a difference by helping make these
opportunities open up and allowing conversations to happen.
Phone-a-Friend: Dear Abby…
One of the places that millions of people have gone for individual advice
17
is to one of the highest-profile straight allies in the world. Dear Abby has
been dispensing wise words for people since 1956, and often has great
suggestions for people in uncomfortable situations. Many times, she’s
offered guidance on how to talk about issues whether you’re a straight ally,
family member, or GLBT yourself. Her columns appear in more newspapers
each week than any other column in the world, so find her in your local
newspaper or go online to dearabby.com.
Maybe you’re not ready to have every conversation at every time. Maybe you’ll need to test
the waters with someone close before you start announcing things at big social situations.
That’s ok. (By the way, why haven’t you told your cubemate at work about how much you love
catching new movies with your best friend’s partner?)
Here’s how to start: when you talk about your GLBT friends, include all the facts—not just the
ones that you think people want to hear.
Your Invitation:
Validate terms that GLBT people use by using them
yourself.
Sometimes GLBT people and their allies feel forced to omit “telling terms.”
Don’t sacrifice what’s right—and an opportunity to change someone’s
mind or find a new straight ally—just to ensure what you think will be the
comfort of the listener. Who’s to say they aren’t just looking for a chance to
be honest with you also?
Get the right terms, use them, and be honest.
18
Alice, 56
My best friend at work is a lesbian. She recently asked
me to join our company’s Pride networking group for
GLBT and ally employees.
I had actually considered joining so I could openly
demonstrate my support, but I wasn’t sure that I was
really ‘invited’ to be part of it. Once she asked me—
and I really thought about it—I knew that was never
an issue, and now I’m a proud member of the group.”
19
Step four: support equality.
The number of places where a straight ally can express his or her support in small but incredibly
meaningful ways is limitless. Your workplace, house of worship, school, or civic organizations
offer opportunities to introduce, support, or vote in favor of GLBT-inclusive policies.
Often, your voice as an ally can carry tremendous weight in these
environments in ways that the voices of GLBT people cannot.
Why? Consider these two reasons...
First, many of these places still have policies or cultures that remain unfriendly or restrictive to
GLBT people. But the one–on–one, honest and informed conversations that you have can help
change this fact.
Second, as an ally, you bring a different perspective to the conversation. Your insistence on
equality has a different ring. It isn’t about you—it is about others, and about doing the right
thing.
20
Stumbling block: “I thought it would be too political…”
Joe, 45, said, “I’m a teacher. One of the guidance counselors in my school
expressed a lot of frustration and even some anger over a new policy that
requires counselors to receive special training to help them work with
GLBT youth. She was clearly agitated and didn’t see why she should have
to do it.
My first inclination was to let it go and keep politics out of work. But I
thought about how her attitude could affect the kids. So I told her about all
the newspaper articles I’ve read on GLBT youth get bullied, how their fear
and shame impacts their grades, and even how their suicide rates were
higher. I realized that even though this was a small comment, it was a big
help in changing the climate of my school.”
As the old adage goes, change starts at home…and at work…and at school.
We could go on, but the point is that small changes—like not letting something
that sounds wrong go unchecked—matter. Sure, there’s a chance that someone
will push back on your opinion, but that is just another chance to talk about
different—and persuasive—perspectives.
Many workplaces, houses of worship, and organizations are considering policies that help
protect GLBT people from discrimination.
But these changes can’t happen without the active, open, and
brave support from allies like you.
Unfortunately, there are people intent on making sure that these changes never happen, and
they’re also vocal and active. If you support your GLBT friends—and equality—you’ll counteract
their voices and make sure that fairness prevails. After all, if you don’t speak up for what’s right,
how can you know someone else will? Fairness is best not left to chance.
21
Phone-a-Friend: Where do I get the facts?
How do you learn about the policies on GLBT inclusion that exist in your
workplace, house of worship, school, or membership organizations? There
are several great resources on the web:
Parents, Families & Friends of Lesbians and Gays (PFLAG): pflag.org
Gay, Lesbian and Straight Education Network (GLSEN): glsen.org
The Institute for Welcoming Resources: welcomingresources.org
Human Rights Campaign (HRC): hrc.org/workplace
Once you’ve done some homework and know where the places that matter to you stand, get
active. Join the Pride group at the office, get on a committee at your place of worship that is
considering changes, or just be vocal in your social circles. All of your contributions as an ally
make a difference, and as you witness positive change, doing it more becomes natural.
Your Invitation: Call for backup!
Concerned that you’re not quite presentation-ready? The booklet that
you’re reading holds the answer.
Contact the Straight for Equality team by going to our website, www.
straightforequality.org and invite them to come to your school, workplace,
place of worship, or organization to talk about the importance of equality
and the critical role that straight allies can play in achieving it.
22
Stephanie, 21
I was on my way to the gay pride parade when my
parents called and asked what I was up to for the
weekend. At first, I planned on just saying that ‘I’m
going out’ because I didn’t want to have to explain
what Pride was and why I was going. But then I said
it—‘I’m going to the Gay Pride parade.’
There was a silence, and my dad said, ‘Is there
something you want to tell us?’
I replied, ‘Yes. I’m a straight ally—and proud of it!’’
23
Step five: come out.
Ok. Now that you’ve gotten informed, spoken up, been honest, and supported equality, if you
haven’t already, it’s time to come out.
You heard us: Come out…as an ally, that is.
This isn’t always easy. As allies we know that you have some fears, and that’s totally natural.
Fortunately, we have some answers…
What if people think I’m gay?
Yes. Some people may think you’re gay. But you do have a voice. Simply
clarify that you’re a straight ally, or let people assume otherwise. The
important point is just to speak up.
Am I welcome in this movement?
YES! You’re certainly welcome in the equality movement (if you haven’t
figured that out yet, you might have missed the previous 22 pages). Not only
are you welcome, but your help is very much needed—and appreciated.
I’m not ready to be an activist for all gay rights, all the
time—is there a happy medium?
Yes. Being straight for equality doesn’t mean dedicating every moment
in your life to GLBT equality, but it means employing the ways that you
24
can contribute. They’re all valid, they all make an impact, and they help
whenever you feel comfortable using them. Hopefully, as you learn more
and become more comfortable with your role as a straight ally, you’ll speak
up more frequently, but every bit of help you give is moving equality
forward, and that’s what matters.
Stumbling Block: “What if people think I’m gay too?”
Jacinda, 30, said, “I debated for weeks if I should put a rainbow sticker up in
my cubicle at work. I know it sounds silly, but I was afraid that I’d never get
another date at work again. Would everyone assume I’m a lesbian?
But once I did it, I realized that something so small made a huge difference—
it started great conversations, several people told me that they have gay
kids or siblings, and I can’t even tell you how many people came out to me.
I’m really glad that I did it.”
Do you feel like your workplace is super-inclusive? Is your school very GLBT-friendly and
already have a gay-straight alliance? That’s great news, but everyone can still use a reminder.
Little things like visual images (like our Straight for Equality postcards that you can order
or download from straightforequality.org) or big things like your comments can help keep
people paying attention to equality—and how it can be challenged. Until there’s no need for
a program like Straight for Equality, your contributions as a straight ally are needed and
valued.
Phone-a-Friend: Resources for the Overachievers
Are you an A-student? Have you already been doing the things in this
booklet? Ready to take the next step and do more? Check out the Straight
for Equality website at straightforequality.org where you can learn
more strategies, find additional information, get Straight for Equality
merchandise, and connect with other allies.
25
Once they’re out and proud, some people want to take their
voices as straight allies for equality to the next level. This isn’t a
requirement, but it is certainly a great help.
Remember that the way you vote in local and national elections makes a huge impact on GLBT
equality. What happens in a county election, for example has an influence on what happens
inside our churches, schools, and offices.
If you’d like to learn more about how to make a difference through advocacy, we encourage
you to visit Straight for Equality’s “parent” organization, PFLAG, at www.pflag.org and
click on Advocacy, then Issues.
Your Invitation: Sign on!
One excellent way to demonstrate and formalize your commitment to
equality is to sign the Straight for Equality pledge.
To get more tips, and to read the pledge and make the commitment, visit
straightforequality.org/pledge today. When you sign the pledge,
you’ll receive updates, information on opportunities, and learn about more
ways to get involved as a straight ally.
SO…what now?
26
All allied up and feeling like there’s nowhere to go?
We’ve got some next steps for you.
1. Go to straightforequality.org and find out what’s new.
While you’re there, you’ll be able to access the latest news and resources
from the Straight for Equality team, tell us what you think about the
program and how you’re doing, and even invite us to come speak at your
workplace, school, organization, or place of worship.
2. Tell a friend: Don’t keep this info to yourself.
Being an ally gets easier—and we all get closer to equality—as we increase
our numbers. Know someone who you think will be interested? Pass this
booklet along or send them the link to the Straight for Equality
website. Get them to sign the Straight for Equality pledge, too.
If you know someone with a GLBT family member remember, they can help
too! Let them know about Straight for Equality and PFLAG as well.
Parents, Families and Friends of Lesbians and Gays (PFLAG) is a great source
for support, education and advocacy for the family members and friends
of GLBT people. We can all play a role, but getting the right resources to do
it is critical. PFLAG and Straight For Equality are those resources!
3. Do something!
What more can we say? The first time can be hard, but we promise it will be
rewarding. This is only the beginning.
Keep coming back to straightforequality.org to learn more about specific programs and
resources that we’re developing—like Straight for Equality in the Workplace—to help
promote equality everywhere.
Stay connected…and keep moving equality forward.
We can’t do it without you.

Translation - Italian
L’ incredibilmente onesta, dettagliata, schietta e sincera, ampia e completa, spaventosamente semplice, straordinariamente utile e brillante guida a un argomento che fa spesso impallidire la gente, anche se non dovrebbe, questo convincente, genuino e diretto (senza giochi di parole) breve opuscolo sfaterà i vostri pregiudizi sul misterioso mondo gay e sarà la vostra collaudata e fidata
guida al perfetto alleato.
Ricordo di aver studiato a scuola del movimento per i diritti civili e altri movimenti sociali per la parità ed aver pensato “Beh, se fossi vissuta allora, mi sarei messa in moto, e avrei fatto la cosa giusta.”
Ora sono adulta, vedo le disuguaglianze e so che dovrei fare qualcosa, ma non è così facile. Ho così
tante domande e paure e non so bene quale sia il mio posto- se ne ho uno – all’interno del movimento per i diritti degli omosessuali.
Katie, 29

Ti suona familiare? Pensi la stessa cosa?
Sei nel posto giusto.
Benvenuto.
Straight for Equality (Diritto all'uguaglianza o eterosessuali per la parità) è un invito e un'opportunità per le persone che vogliono difendere la parità di diritti di gay, lesbiche, bisessuali e transgender (LGBT), ma non sanno bene come. Con le sue istruzioni, Straight for Equality renderà gli eterosessuali in grado di difendere l'uguaglianza di LGBT in contesti familiari, lavorativi e comunitari.
La comunità LGBT non può conquistare la parità senza il supporto di intelligenti, attivi,
empatici, e attenti alleati eterosessuali… proprio come te. Sappiamo che ci sono delle barriere che possono impedire alle persone di attivarsi, ed è per questo che siamo qui. Questo opuscolo è il primo passo per superarle.

Domande?
Siamo qui per rispondere. Che sia attraverso il nostro sito web, con materiale cartaceo, di persona o con altre risorse, possiamo rispondere.

Perplessità?
E’normale- e fisiologico! Faremo il possibile per risolvere i tuoi dubbi e presentarti
persone che hanno o hanno avuto le tue stesse perplessità.
Non sai come attivarti?
Il team di Straight for Equality ha raccolto suggerimenti, piccoli e grandi, su come
per rimanere informati, partecipare e fare la differenza. Troverete alcune di queste cose in questa guida.

Straight for Equality non si incentra sulla politica o i politici, Repubblicani o Democratici, attivisti radicali o pacifisti. Mira a creare un luogo in cui tutte le persone che hanno a cuore la parità di diritti possano discutere apertamente ed abbattere le barriere che incontrano nel diventare degli alleati, ricevere indicazioni specifiche per agire, e imparare ad aiutare gli altri - che si tratti di amici, familiari, colleghi o membri della comunità- a diventare vettori di cambiamento.
Alleati etero (e potenziali alleati), il vostro momento è arrivato.
Cominciare è facile. Ecco i primi cinque passi per iniziare ad aiutare
i tuoi amici gay, lesbiche, bisessuali e transgender a portare avanti il loro percorso verso la parità!
Linee guida per la parità
Ecco alcune intelligenti icone per aiutarti ad individuare e elementi che potresti incontrare sul tuo percorso per diventare un alleato.
Problemi
Attenzione ai colpi di scena. Leggi storie di vita vissuta di persone che hanno lottato per accettare una situazione, affrontato le loro paure, o azzardato una svolta . Sono utili testimonianze che non sei il solo alleato in un processo di coming out.

"L'aiuto da casa".
Accedi facilmente a preziose risorse in grado di aiutarti a superare ogni blocco e riportarti
sulla strada, in direzione della parità.

L’invito
Imparare di più su come essere un utile alleato etero significa avere maggiori opportunità per cambiare il tuo mondo. Approfitta di
questi inviti per scoprire qualcosa di nuovo e aiutare i progressi della parità.

“Una volta mentre andavo dai miei amici in autobus, ho sentito per caso
qualcuno dire che “omosessuale” è un
termine offensivo. Così, dopo diversi giorni, ho trovato il coraggio di chiedere a uno dei miei amici “omosessuali” come volesse che mi riferissi a lui.
Ha detto: ‘preferisco che mi chiami Jim, ma se devi fare riferimento alla mia sessualità, "gay' è più opportuno. '
Ho chiesto perché non dovessi usare il termine “omosessuale” e Jim ha detto:
“Tu come ti sentiresti se ti sentissi ridurre a quello che succede nell’intimità della tua camera da letto? “
Mi è stato subito chiaro e mi è venuto da ridere. Anche se non era stato facile, ero contento di avergli fatto quella domanda.
Alex, 32 anni


Punto uno: informarsi
Difficoltà su come definire le persone?
Non ne sai molto sulle "questioni LGBT"? (Ti chiedi per cosa stanno tutte quelle lettere?) Confusione sui termini da usare? Non sei sicuro se quello che stai per dire possa essere offensivo?
Non preoccuparti, ci siamo passati tutti… e c'è una soluzione.
Chiedi, la cosa migliore da fare è chiedere.
Uno dei modi migliori per dimostrare il tuo interesse a supportare la causa è quello di informarti e tenerti informato. Fare domande, documentarsi, e chiedere onestamente ciò che si vuole sapere. I nostri amici, vicini e colleghi LGBT non sono così diversi da noi, ma ci sono differenze che dovete capire per poter aiutare gli altri a fare altrettanto.


Problema: "Ero in imbarazzo."
Denise, 35 anni, dice: "Nella mia città si doveva votare un decreto contro la discriminazione sul lavoro, ma non sapevo esattamente di cosa si trattasse! Sapevo che riguardava in qualche modo i gay, ma ero troppo in imbarazzo per chiedere. E se qualcuno avesse pensato che non mi ero informata perché semplicemente non mi importava?
Così sono ho cercato su Google “Cleveland e gay” e ho letto che si può davvero essere licenziati perché gay! Chi lo avrebbe detto?"
Quando ai telegiornali senti di una questione che non ti è chiara, documentati o chiedi a un amico. Quando un amico gay usa un’espressione che non conosci-tipo
"queer"-chiedi. Perché ogni anno in tutte le sfilate pride sventolano bandiere con l’arcobaleno? E’ una cultura? Cerca su Internet. Probabilmente ai tuoi amici e
colleghi farà piacere la tua attenzione a usare i termini giusti o capire cosa sta succedendo.

L’aiuto da casa: Cerca online!
Forse non ti senti a tuo agio a chiedere direttamente-capita a molte persone. Dopo tutto, si tratta di aspetti privati. Ci sono diversi modi per superare l’ostacolo. Ecco alcune ottime risorse online che puoi consultare per informazioni generali e risposte ai tuoi dubbi.
Media - Gay and Lesbian Alliance Against Defamation (GLAAD): glaad.org
Lavoro – Sostegno alla parità dei diritti sul lavoro: outandequal.org
Politica - Task Force nazionale di lesbiche e gay: thetaskforce.org
Identità di genere - National Center for Transgender Equality: nctequality.org
Genitorialità - American Psychological Association: Apa.org/pi/parent.html

Quindi, che tu cerchi su internet, vada in biblioteca, o ne parli direttamente con qualcuno, informarsi è il primo passo per essere parte della comunità LGBT e dei suoi alleati.
Ricorda: Roma non è stata costruita in un giorno.
Non devi necessariamente sapere tutto e subito per poter partecipare. Non conoscere alcune espressioni o non sapere tutto sul matrimonio gay (che, per la cronaca, si dovrebbe definirecon l’espressione "matrimonio egualitario" o semplicemente con il buon vecchio "matrimonio") non fa di te un alleato debole. Significa che, come la maggior parte delle persone, stai imparando di più ogni giorno.
Ancora alla ricerca di aiuto per usare le parole giuste? Scopri il glossario Straight for Equality su www.straightforequality.org.

L’ invito:
Il tuo primo invito ti chiede di spingerti un po' oltre. Una volta che hai imparato un’espressione corretta, o compreso una questione che non ti era chiara, parlane.
Non c'è bisogno di grandi dibattiti -basta introdurla quando ne hai l’occasione
che sia con i tuoi amici LGBT o con colleghi eterosessuali.
Inizia a prendere confidenza con questo lessico per te nuovo.

Rishi, 25 anni
Ero al lavoro e qualcuno ha raccontato questa barzelletta:
Una lesbica che ama gli uomini, una lesbica che odia gli uomini, Babbo Natale
e il Coniglietto Pasquale corrono per aggiudicarsi una banconota da 100 dollari.
Chi vince?
La lesbica che odia gli uomini perché gli altri tre sono personaggi di fantasia '
Quasi tutti intorno a me sono scoppiati a ridere. Oggi mi pento di non aver detto, ‘Amico, è veramente offensiva. '
Rishi, 25 anni

Punto due: parlarne
Ci sono passati tutti. Che fossero a sfondo razzista, sessista, o omofobo, tutti abbiamo sentito battute che sapevamo essere offensive, ma per un motivo o per l’altro non abbiamo ribattuto niente. Che non volessimo essere i poliziotti del web, che ci sentissimo imbarazzati e senza le parole giuste, o non volessimo fare la parte dei guastafeste, sapevamo di dover dire qualcosa… ma non l'abbiamo fatto.
Ci sono battute di spirito e commenti chiaramente tabù (la maggior parte delle persone non oserebbe fare una battuta razzista ad una festa del personale), barzellette sui LGBT tendono a continuano a volare senza trovare molte opposizioni.
Le parole fanno male, e alzare la voce fa la differenza. Significa richiamare chi ti sta intorno e dimostrare che ti importa di come queste "battute" fanno sentire le persone.
Pensate a quel gay non dichiarato che ha sentito il commento e ha provato vergogna non potendo rispondere. O pensare a quella donna che ha una figlia lesbica non se la sentiva di ribattere per aveva paura del giudizio dei colleghi.
Il tuo coraggio parla anche per loro.

Problema: "Non volevo farla sentire a disagio”
Pat, 42, ha detto, "Ogni Venerdì mattina ci troviamo intorno alla cucina dell’ufficio, a prendere ilcaffè, e parlare di quanto è fantastico Grey’s Anatomy .
La mia collega, Mary, osservava quanto fosse ingiusto che Isaiah Washington fosse stato licenziato per i suoi commenti sugli omosessuali.
Voglio davvero bene a Mary-lei è mia amica e non volevo farla sentire in imbarazzo o in difficoltà di fronte ad altre persone, ma sentivo davvero il bisogno di dire qualcosa, così ho risposto, “E se avesse detto ‘negro’? Saresti così contrariata per il suo licenziamento? ' In un primo momento sembrava infastidita,
ma più tardi ne abbiamo parlato meglio e lei ha ammesso di non averci mai pensato da questo punto di vista."
Quindi sai che devi dire qualcosa, vuoi dire qualcosa, ma cosa dici?

"L'aiuto da casa".
Come dire "obiezione!" senza arroganza.
Usa l'umorismo.
"Non vorrei passare per guastafeste, ma…"
Usa i fatti.
"Non so se lo sai, ma…"
Facilitare l’empatia.
"Come ti sentiresti se…"
Ma non si tratta solo di barzellette.
Le persone tendono sempre molto a generalizzare, spesso sbagliando, sulla comunità LGBT. Quante volte avete sentito,
"Si veste bene, deve essere gay." O "Non le piaccio, deve essere lesbica." (Non ti viene in mente che magari non le piaci per la battuta
che hai appena fatto?)
Disinformazione e stereotipi sono pericolosi e dannosi quanto le battute di spirito soprattutto quando non incontrano recriminazioni e alla fine vengono comunemente accettati come "dati di fatto."

L’ invito:
Sii parte della causa se non sei parte della comunità LGBT.
La comunità LGBT ha bisogno del tuo aiuto per combattere gli stereotipi, denunciareil carattere offensivo di questo umorismo, e impedire l’uso di insulti “accettabili”.
Che sia intorno al refrigeratore, in un ristorante, o per strada mentre accompagni i tuoi figli agli allenamenti di calcio, dare voce ai tuoi pensieri può far cambiare idea.
E più lo fai, meno necessario diventerà il tuo intervento perché le persone comincino a cambiare.
La prossima volta che qualcuno fa una battuta sarcastica sulle persone LGBT o fa un
commento basato su uno stereotipo, usa uno dei suggerimenti visti nell’Aiuto da casa
per formulare la tua risposta.

“Dicevo ad una mia amica che mia sorella sta per sposarsi. Elettrizzata lei mi ha chiesto, e il
fidanzato… cosa fa? '
Non volevo farla sentire in imbarazzo, così ho sorriso e ho detto: Nessun fidanzato- sposa una tizia! 'Siamo amici da anni, e sapevo che farla ridere un po' sarebbe stata la risposta migliore. Vedendo il suo sguardo mentre considerava quello che avevo detto e ho capito che aveva dato per scontato che mia sorella fosse etero. Allora ha riso e detto: “Quindi cosa fa questa tizia? ' Parlando io apertamente, lei ha saputo della mia famiglia, nessuno era a disagio, e sono stato soddisfatto di essere onesto.

Punto tre: sii onesto.
Per molte persone, le relazioni LGBT sono le stesse… ma diverse. Gli alleati considerano
le relazioni GLBT tanto valide, legittime e reali quanto quelle eterosessuali, ma a volte i termini eterosessuali non risultano sembrano corretti o tendono a deformare la realtà.
A volte, avremmo anche i termini giusti, ma non li usiamo per paura di imbarazzare o destabilizzare gli altri.
Incerto sulle parole da usare?
Basta chiedere.
Chiedi quali sono le espressioni che i tuoi amici e familiari LGBT preferiscono-
marito, partner, fidanzato, ragazza, dolce metà …la lista è lunga, e una volta che lo sai, non avrai più l’ansia di scegliere il termine giusto.
Ma una volta in possesso delle parole giuste, è ora di usarle.


Problema: "Non volevo farla sentire- o sentirmi- a disagio..."
Evelyn, 74, commenta, "Stavo parlando con un’ amica che vive nella mia stessa casa di riposo. Lei mi aveva invitato al matrimonio di sua nipote, e mi ha chiesto cosa facesse mio nipote. Ho detto che stava bene, non volendo offenderla, ho omesso che lui e il partner con cui sta da 10 anni si erano uniti in una bellissima cerimonia, cui avevo partecipato con orgoglio. Voglio bene a mio nipote e al suo compagno, ma a volte non voglio rischiare di mettere altre persone in imbarazzo."
Essere onesti non è solo una questione di termini da usare, ma parlare apertamente di familiari, amici, conoscenti LGBT, una volta in possesso delle espressioni giuste.
i termini. Le persone spesso danno per scontato di offendere o di rendere la conversazione imbarazzante riferendo di persone o questioni LGBT, ma il più delle volte non è così.

Un recente sondaggio ha rivelato che 4 americani su 10 hanno amici intimi o
familiari gay.
Un altro sondaggio ha mostrato che più della metà degli americani reputa che essere gay sia accettabile tanto quanto essere etero.
Perché non dare alle persone l'opportunità di parlarne ed esprimere il proprio sostegno? (Puoi farlo.)
Anche se non fossero d'accordo tra loro, certamente non sarebbe la prima volta
che si trovassero ad esprimere opinioni diverse. Da alleato etero, puoi fare la differenza, aprendo la strada a queste
opportunità e favorendo queste conversazioni.

"L'aiuto da casa". Dear Abby…
Una preziosa fonte di consigli personali cui milioni di persone si sono rivolte è anche uno dei più influenti alleati etero al mondo. Dear Abby dispensa parole di saggezza per dal 1956, e spesso ha ottimi consigli per le persone che vivono situazioni di disagio. Molte volte ha fornito istruzioni su come affrontare la questione che tu sia un alleato etero, un familiare o tu stesso un LGBT. La sua rubrica compare ogni settimana in più giornali di qualunque altra rubrica al mondo, quindi cercala sul giornale locale o vai su dearabby.com.
Forse non sei pronto per affrontare qualsiasi conversazione in qualsiasi momento. Forse devi un po' tastare il terreno con qualcuno vicino a te prima di iniziare a parlare apertamente in pubblico.
Ma va bene. (A proposito, perché non hai detto al tuo collega al lavoro quanto adori scaricare gli ultimi film con il compagno del tuo amico?).
Come puoi iniziare: parlando dei tuoi amici LGBT, tocca ogni aspetto, non solo
quelli che credi che la gente voglia sentire.

L’ invito:
Legittima le espressioni usate dai LGBT usandole a tua volta.
A volte le persone LGBT e gli alleati etero si sentono costretti a omettere “definizioni”
Non sacrificare ciò che è giusto -e l'opportunità di far cambiare idea a qualcuno o di reclutare un nuovo alleato- per ciò che pensi metta l’interlocutore a suo agio. Chi ti dice che anche lui non stia cercando l’opportunità di parlare apertamente anche con te?
Trova le parole giuste, usale, e sii franco.

Alice, 56
La migliore amica che ho al lavoro è lesbica. Recentemente ha chiesto di unirmi al gruppo in rete Pride della nostra azienda per dipendenti LGBT e sostenitori della causa.
Avevo già pensato di iscrivermi in modo da poter dimostrare apertamente il mio sostegno, ma non ero sicura di essere realmente invitata a farne parte. Quando me l’ ha chiesto- ci ho pensato- sapevo che non sarebbe stato un problema, e ora sono una fiera iscritta al gruppo."







Fase quattro: sostenere la parità.
La varietà di contesti in cui un alleato etero può esprimere il suo sostegno con piccoli ma incredibilmente significativi gesti, è illimitata. Il luogo di lavoro, di culto, la scuola, organizzazioni civiche offrono opportunità per presentare, sostenere o votare a favore delle politiche inclusive LGBT. Spesso, la tua voce di alleato può avere in questi ambienti il peso che la voce dei LGBT non ha. Perché? Considerate queste ragioni...
Anzitutto, molti di questi luoghi hanno ancora politiche o culture che restano ostili o restrittive per persone GLBT. Ma il dialogo faccia a faccia, onesto e consapevole può cambiare le cose.
In secondo luogo, da alleato, apporti una prospettiva diversa alla conversazione.
La tua insistenza sulla parità ha un valore diverso. Il punto non sei tu, sono gli altri, ed è fare la cosa giusta.

Problema: "Temevo suonasse troppo politico..."
Joe, 45, dice, "Sono un insegnante. Uno dei tutor nella mia scuola ha manifestato grande frustrazione e anche un po' di rabbia per una nuova normativa che prevede per i tutor
una formazione specifica per supportare il lavoro con adolescenti LGBT. Era davvero esagitata e non vedeva perché dovesse seguirla.
Sulle prime, la mia idea era di lasciar perdere e tenere la politica lontana dal lavoro. Ma
pensato a come il suo atteggiamento avrebbe potuto penalizzare i ragazzi. Così le ho detto di tutti gli articoli di giornale che ho letto su giovani LGBT bullizzati, di come la loro paura
e vergogna influisce sui loro voti, e anche di come il tasso di suicidi fosse cresciuto.
Ho capito che anche se un breve commento, il mio era un significativo aiuto a cambiare lo spirito della mia scuola."
Come dice il vecchio adagio, il cambiamento inizia fra le mura di casa... e al lavoro... e a scuola.
Potremmo andare avanti, ma il punto è che piccoli accorgimenti come non lasciare che qualcosa di ingiusto passi inosservato-contano. Certo, c'è una possibilità che qualcuno
respinga la tua opinione, ma questa è solo un'altra occasione per confrontare diverse- e convincenti-prospettive.
Molti luoghi di lavoro, di culto, organizzazioni stanno prendendo in considerazione politiche che aiutino a tutelare le persone LGBT dalle discriminazioni.
Ma questi cambiamenti non possono avere luogo senza l'attivo, aperto, e temerario supporto di alleati come te.
Purtroppo, ci sono persone che premono perché questi cambiamenti non avvengano mai, e sono anche attive e ferventi.
Supportando i tuoi amici LGBT-e la parità-potrai contrastare
le loro voci e assicurarti che sia la giustizia a prevalere. Dopo tutto, se non dai voce a ciò che è giusto, come fai a sapere che lo farà qualcun? La giustizia è qualcosa che non si può lasciare al caso.

L’aiuto da casa: Dove trovo i fatti?
Come sapere quali politiche sull'inclusione LGBT vengono seguite sul vostro
posto di lavoro, luogo di culto, scuola, o nelle organizzazioni cui siete iscritti? Ci
sono diverse preziose risorse online:
Parents, Families & Friends of Lesbians and Gays (PFLAG): pflag.org (PFLAG): Pflag.org
Gay, Lesbian and Straight Education Network (GLSEN): glsen.org
The Institute for Welcoming Resources: welcomingresources.org
Human Rights Campaign (HRC): hrc.org/workplace .
Una volta svolto qualche compitino a casa, individuato i posti in cui il tuo intervento può essere utile, attivati. Unisciti al gruppo Pride in ufficio, o ad un comitato promotore del cambiamento presso il tuo luogo di culto o semplicemente attivati nei contesti sociali che frequenti. Ogni contributo che puoi dare come alleato fa la differenza, e, constatando i benefici, insistere ti verrà naturale.

L’invito: chiedi sostegno!
Preoccupato di non essere ancora pronto per le presentazioni? L’opuscolo che stai leggendo ti viene in aiuto.
Contatta il team di Straight for Equality visitando il nostro sito web, www.
straightforequality.org e invitali a visitare la tua scuola, il tuo posto di lavoro,
luogo di culto, o organizzazione per parlare dell'importanza della parità
e del ruolo cruciale che gli alleati etero possono svolgere nell’ottenerla.

Stephanie, 21 anni
Stavo andando alla parata del gay pride
Quando mi chiamarono i miei genitori chiedendomi cosa facessi nel
fine settimana. In un primo momento, pensavo di dire semplicemente “Esco”
perché non volevo dover spiegare che cosa fosse il Pride e perchè ci stavo andando. Ma poi ho detto “Vado alla sfilata del Gay Pride.” Dopo un momento di silenzio, mio padre ha detto: “c’è qualcosa che vuoi dirci?” Ho risposto: “Sì. Sono un alleata etero e ne sono fiera!”

Fase cinque: esci allo scoperto.
Ok. Ora che ti sei informato, hai parlato apertamente, sei stato sincero, e sostenuto l'uguaglianza, se non l'hai già fatto, è ora di dichiararti.
Hai letto bene: esci allo scoperto... come alleato, cioè.
Non è sempre facile. Da alleati sappiamo che hai qualche timore, e questo è del tutto normale.
Per fortuna, abbiamo un po' di risposte...
E se la gente pensasse che sono gay?
Sì. Alcune persone potranno pensare che sei gay. Ma puoi esprimerti. Semplicemente,
chiarisci che sei un alleato etero, o lascia che intendano diversamente. L’importante è parlare.
Sono il benvenuto in questo movimento?
SÌ! Sei certamente il benvenuto nel movimento per la parità (se non lo hai ancora capito, forse non hai letto tutte le pagine precedenti). Non solo sei il benvenuto, ma il tuo aiuto è molto utile e apprezzato.

Non sono pronto per essere un attivista per i diritti dei gay- esiste un giusto compromesso?
Sì. Essere etero per la parità non significa dedicare ogni momento nella tua vita alla parità di LGBT, ma significa contribuire come puoi. Ogni contributo è valido, di qualche impatto e in qualche modo d’aiuto ogni volta che ti senti di darlo. Auspicabilmente, imparando di più e acquisendo maggiore confidenza con il tuo ruolo di alleato etero, ti esprimerai apertamente più spesso, ma ogni tuo piccolo contributo appoggia il progresso per la parità,e questo è ciò che conta.

Problema: "E se la gente pensasse che anch'io sia gay?"
Jacinda, 30, dice, "Per settimane sono stata combattuta se mettere un adesivo con l’arcobaleno alla mia scrivania al lavoro. So che sembra stupido, ma avevo paura che nessuno mi proponesse più di uscire. Penseranno tutti che sono lesbica? Ma una volta fatto, ho visto che una cosa così banale potesse fare una grande differenza- ha creato l’occasione per stimolanti conversazioni, diverse persone mi hanno riferito di avere figli o fratelli gay , e non so neanche dirvi quante persone si siano aperte con me.
Sono davvero felice di averlo fatto."
Pensi che il tuo posto di lavoro sia super-inclusivo? La tua scuola è davvero gay-friendly e vanta già un gruppo di supporto LGBT?
E’ un’ottima notizia, ma tutti possono comunque avvalersi di un simbolo.
Gadgets con immagini (come le nostre cartoline Straight for Equality che è possibile ordinare
o scaricare da straightforequality.org) o gesti più impegnativi come un commento a voce possono aiutare a mantenere viva l’attenzione generale alla parità. Fino a quando ci sarà bisogno di un programma come Straight for Equality, il tuo contributo di alleati etero sono sarà necessario e valido.

L’aiuto da casa: Risorse per gli ambiziosi
Sei un allievo brillante? Hai già fatto tutto quanto indicato in questo opuscolo? Pronto per il prossimo passo e per fare di più? Vai al sito di Straight for Equality, straightforequality.org dove puoi imparare altre strategie, reperire ulteriori informazioni, acquistare prodotti Straight for Equality, e connetterti con altri alleati.

Una volta dichiarati e fieri, alcuni alleati vogliono portare le loro voci al livello successivo. Questo non è un requisito necessario , ma è certamente un grande aiuto.
Ricorda che il tuo voto alle elezioni locali e nazionali ha un impatto significativo sulla parità di genere. Ciò che accade alle elezioni di una contea, per esempio, influisce su ciò che accade all'interno delle nostre chiese, scuole e uffici.
Se volete saperne di più su come fare la differenza con il vostro sostegno, vi invitiamo a
visitare l'organizzazione "madre" di Straight for Equality, PFLAG, andando su www.pflag.org e
cliccando su Advocacy, poi Issues.

Il tuo invito: Firma!
Un ottimo modo per dimostrare e formalizzare il tuo impegno per
la parità è firmare l’impegno di Straight for Equality.
Per ulteriori suggerimenti, e per leggere il documento e sottoscriverlo, visita
straightforequality.org/pledge. Una volta firmato,
riceverai aggiornamenti, informazioni sulle opportunità per offrire il tuo impegno come alleato etero.
… E adesso?
Alleato ma non sai cosa fare?
Ecco i prossimi passi per te.
1. Vai su straightforequality.org e scopri cosa c'è di nuovo.
Lì potrai di accedere alle ultime notizie e risorse del team Straight for Equality, dirci cosa pensi del programma e cosa stai facendo, e anche anche invitarci a parlare al tuo luogo di lavoro, di culto, nella tua scuola o organizzazione.
2. Dillo ad un amico: Non tenere queste informazioni per te.
Essere un alleato diventa più facile-e avvicina tutti di più alla parità-man mano che i numeri aumentano.
Conosci qualcuno che pensi sia interessato? Passagli questo opuscolo o inviagli il link al
sito web Straight for Equality. Fagli anche firmare l’impegno Straight for Equality.
Se conosci qualcuno con un familiare LGBT ricordagli che anche loro possono essere d’aiuto! Informali di Straight for Equality e PFLAG.
Genitori, famiglie e amici di lesbiche e gay (PFLAG) è una grande fonte di sostegno, formazione e difesa per familiari e amici di GLBT. Possiamo tutti avere un ruolo, ma disporre delle giuste risorse è fondamentale.
PFLAG e Straight For Equality sono quelle risorse!

3. Fa' qualcosa!
Cosa possiamo dire di più? La prima volta può essere difficile, ma promettiamo che sarà
gratificante. Questo è solo l'inizio.
Torna presto su straightforequality.org per saperne di più su programmi specifici e
risorse che stiamo sviluppando-come Straight for Equality in the Workplace -per aiutare
promuovere l'uguaglianza dappertutto.
Resta connesso... e continua a sostenere la parità.
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French to Italian: A bientôt 20 ans, le mariage homosexuel reste interdit un peu partout dans le monde
General field: Social Sciences
Detailed field: Social Science, Sociology, Ethics, etc.
Source text - French
A bientôt 20 ans, le mariage homosexuel reste interdit un peu partout dans le monde
29/02/2020 (MIS A JOUR A 08:29)
Par Nadine Epstain et Franck Ballanger
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Le mariage pour tous aura 20 ans l'an prochain. Légalisée par les Pays-Bas pour la première fois en 2001, l'union entre deux personnes de même sexe n'en reste pas moins interdite dans de nombreux pays. État des lieux en ce 29 février, jour du défilé de la Gay Pride à Sydney.
Il y a vingt ans, le mariage homosexuel était illégal partout dans le monde. Aujourd'hui, en 2020, il est autorisé dans une trentaine de pays, à commencer par les Pays-Bas, première nation ayant franchi le pas en 2001. Aux quatre coins de la planète, malgré les interdictions et les répressions, l'homosexualité revendique une existence publique et des droits mais les réalités sont toutefois très contrastées selon les régions. Panorama en ce samedi 29 février, jour de la parade de "Mardi Gras" de Sydney, l'un des plus importants rendez-vous LGBT au monde et qui fait office de Gay Pride en Australie.
Célébration au lendemain de la légalisation du mariage homosexuel à Taiwan le 25 mai 2019.• Crédits : Sam Yeh - AFP
En deux décennies, le droit au mariage pour les personnes de même sexe a été reconnu par la plupart des pays dits "occidentaux" : en Europe, en Amérique du Nord et du Sud mais aussi à Taiwan et en Afrique du Sud.
En Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, les législations continuent de réprimer l'homosexualité en tant que telle. On risque la peine de mort au Sultanat de Brunei, en Iran et au Soudan. On encourt la prison - entre dix et quatorze ans - au Nigeria, au Liban et en Tunisie. On s'expose aux coups de bâtons en Malaisie et à Singapour... Pourtant, du Maroc au Botswana en passant par le Japon, Cuba ou l'Équateur, l'homosexualité, bien qu'elle demeure condamnée, marginalisée ou criminalisée, s'émancipe.
Une forme de culture "homo mondiale" a émergé après les années noires du sida, au siècle dernier. Le début du XXIe offre-t-il une conjoncture propice à une généralisation de l’intégration dans la loi, du principe de l'égalité des unions et des droits, pour toutes et tous ? Pas si simple.
Les pionniers européens
L’année dernière, l'Irlande du Nord (octobre 2019) et l'Autriche (janvier) rejoignaient la liste des pays européens ayant légalisé le mariage entre personnes de même genre. Partie des Pays-Bas en avril 2001, cette officialisation du mariage pour tous a, d'année en année, gagné la Belgique (2003), l'Espagne ( 2005), la Norvège (2009), le Portugal ( 2010), l'Islande (2010), le Liechtenstein (2011), le Danemark (2012), la Suède (2012), le Royaume-Uni (2013-14), la France (2013), le Luxembourg (2014), la Finlande (2015), Chypre (2015), la Grèce (2015), Malte et l'Allemagne (2017).
Deux cas particuliers : la Slovénie, où les citoyens ont, par référendum, rejeté la loi adoptée par le Parlement. Et la Croatie en 2013 où les opposants au mariage homosexuel ont gagné un référendum en 2013.
Décembre 2019, une activiste polonaise manifeste contre les propos de Marek Jedraszewski, l’archevêque de Cracovie qui avait parlé de "peste arc-en-ciel" en évoquant le drapeau LGBT• Crédits : Beata Zawrzel / NurPhoto - AFP
Trait d’union
Avant la reconnaissance du mariage pour les couples gays et lesbiens, ces États avaient tous, au fil des années 1990-2000, ouvert la voie en accordant aux homosexuels le statut de concubin-e, l’union civile adoptée dès 1989 au Danemark, puis en 1995 en Suède, en 1998 en Espagne, aux Pays-Bas (1998), en France (1999), en Belgique (2000), en Allemagne (2001, le contrat de vie commune), au Portugal (2001), en Finlande (2002), au Royaume-Uni (2005).
Une majorité de pays européens a suivi le mouvement, mais bon nombre d’entre eux se sont immobilisés à ce stade. L’union civile pour les couples homosexuels a été reconnue par la République tchèque (2006), la Hongrie et la Suisse depuis 2007, la Slovénie, la Croatie et l'Estonie, en 2014. L’Italie a attendu juillet 2016 pour légiférer en faveur de ce qu’on a appelé en France un "Pacs", un pacte civil de solidarité.
Dans l’Union Européenne, six pays n’accordent aucun statut aux unions homosexuelles : la Bulgarie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie.
Pour que les choses bougent
En 2003, le Parlement européen avait demandé à tous les Etats membres de l'Union "d’abolir toute forme de discrimination (législative ou de facto) dont sont victimes les homosexuels, notamment en matière de droit au mariage et d’adoption d’enfants".
Dix-sept ans plus tard, force est de constater qu’il n’y a pas de consensus européen sur le mariage pour tous, et la Cour européenne de résumer :
Qu’en l’état actuel des choses, l’autorisation ou l’interdiction du mariage homosexuel est régie par les lois nationales des Etats contractants et que la Convention n’impose à ces derniers aucune obligation d’ouvrir le mariage aux couples homosexuels.
Et le Conseil de l’Europe, d’ajouter une mise en garde contre "la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre".
A la traîne
La Slovaquie, au nom de la sauvegarde des structures familiales traditionnelles a amendé sa Constitution pour définir le mariage comme "l’union d’un homme et d’une femme". Idem en Croatie, après un référendum en 2013.
En Roumanie, un plébiscite aggravant l’interdiction du mariage gay a été annulé en 2018 faute de votants.
En Russie non plus, les couples homosexuels ne peuvent se marier bien que ce ne soit pas formellement interdit. En revanche, depuis 2013, défense totale pour les couples homosexuels étrangers d’adopter des enfants russes.
L’homophobie
La plupart des gouvernements qui rejettent les liens sexuels et amoureux entre individus de même genre comme une liberté fondamentale de l’homme et de la femme s’appuient sur des discours moralistes, pathologiques et conservateur pour asseoir leur politique anti-mariage homosexuel. Elle va souvent de pair avec la xénophobie et le racisme, avec des politiques anti-avortement ou pro-nataliste, anti-immigration ou pro-nationaliste, antidémocratique. Ils s’appuient sur les soutiens et les relais des Églises catholique, orthodoxe, protestante, évangélique.
Jusqu’en 1866 au Danemark, l’homosexualité était passible de la peine de mort et jusqu’en 1933, elle était clandestine. C’est encore le cas dans plusieurs pays aujourd'hui.
En Roumanie, deux nonnes orthodoxes sortent de l'isoloir après le référendum sur la famille à Branesti, en octobre 2018.• Crédits : Daniel Mihailescu - AFP

Mappemonde irisée
Où sur le globe, la reconnaissance et la légalisation du mariage gay sont-elles aujourd’hui validées ?
En Nouvelle-Zélande (2013), en Australie (2018), au Canada (2005), aux Etats-Unis.
Ce n’est qu’en juin 2015 que la Cour suprême américaine étend le mariage homosexuel sur tout le territoire : 14 Etats sur 50 l’interdisaient. Pourtant dès 1971, un couple homosexuel s’était marié aux États-Unis grâce au fonctionnaire de l’état civil du Minnesota qui n’avait pas remarqué que les conjoints étaient de même sexe. Mais ce mariage n’a été reconnu qu’après des dizaines d’années de batailles judiciaires
L' Amérique latine
• C’est la ville de Mexico qui officialise la première l’union civile gay, en 2007. Deux ans plus tard, elle a légalisé le mariage suivie d’année en année par la moitié des 32 Etats mexicains.
• Le Mexique, l’Argentine, le Brésil, la Colombie, le Pérou et l’Uruguay reconnaissent le mariage homosexuel. En Équateur, les magistrats de la Cour Constitutionnelle ont approuvé en juin dernier par 5 voix contre 4 le mariage homosexuel, mais les couples de même sexe n’ont pas droit d’adopter ; un interdit ajouté dans la Constitution en 2008
• Le Chili est resté à une forme d'union civile. Les sénateurs ont adopté "l'idée de légiférer" sur un projet autorisant le mariage entre personnes du même sexe. La question du mariage homosexuel n'avait jamais été débattue devant le Parlement depuis le retour de la démocratie en 1990. En 2015, le gouvernement de Michèle Bachelet a légalisé les unions de couples gays : un Accord d'union civile (AUC)
• L’Uruguay, gouverné depuis quinze ans par la gauche, a légalisé en 2012 l’avortement, puis en 2013 le mariage gay et le cannabis.
• Le Costa Rica a été sommé de modifier sa loi. En 2018, la Cour Suprême a déclaré inconstitutionnelle l’interdiction des mariages gays et a donné 18 mois au Parlement pour amender la Constitution.
• A Cuba, le mariage gay n’a pas été inscrit dans la Nouvelle Constitution face au refus d’une partie de la population et des Églises. Un référendum est envisagé d’ici deux ans.
La Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), issue de l'Organisation des Etats américains (OEA) a, en janvier 2018 demandé aux pays de la région de légaliser le mariage homosexuel
Sur l’île de Madagascar, la loi ne sanctionne pas les relations homosexuelles mais interdit aux personnes de même sexe de se marier ou d'adopter un enfant.
La parade de la gay pride à Johannesbourg, en Afrique du Sud, en octobre 2019• Crédits : Guillem Sartorio - AFP
En Afrique, la répression est globalement la norme
L’Afrique du Sud fait exception. Dès 2006, elle a autorisé le mariage pour tous, alors que sur le continent, l’homosexualité est interdite dans une trentaine de pays.
La charia fait foi et loi. 28 pays sur 49 des pays d'Afrique subsaharienne répriment l'homosexualité jusqu'à la peine de mort.
• En Zambie, en décembre 2019, deux homosexuels ont été condamnés à 15 ans de prison.
• Le Nigeria a adopté en 2014 une loi interdisant non seulement le mariage homosexuel, mais aussi la "cohabitation entre même sexe". Toute démonstration publique de "relations amoureuses entre personnes de même sexe" est passible de 10 à 14 ans de prison.
• En Tanzanie, la situation s'est beaucoup dégradé depuis 2015 et l'élection du président John Magufuli. Dès 2016, les autorités tanzaniennes ont envoyé la police dans des réunions privées d'organisations LGBT, arrêté des homosexuels présumés dont certains ont subi des examens anaux, et elles ont gelé des programmes cruciaux de santé et de prévention du sida.
"Si nous ne recevons pas de soins, nous allons mourir", est le titre du rapport de Human Rights Watch (HRW) consacré à la Tanzanie et qui montre un régime en totale contradiction avec les promesses faites par le Président. En 2018, John Magufuli s’était engagé auprès de la Banque mondiale à cesser toute discrimination basée sur l'orientation sexuelle pour obtenir de l'institution internationale la levée du gel des missions en Tanzanie.
• En Mauritanie, au début de cette année 2020, dix jeunes filmés lors d’une cérémonie symbolisant le "premier mariage gay" ont été inculpés d'actes "contraire à la morale". Cette cérémonie du 11 janvier a été qualifiée de "cérémonie de débauche" par la République islamique, qui s'appuie sur l'article 308 du code pénal pour criminaliser les homosexuels. Bien que la peine de mort soit prévue pour les gays, elle n'a jamais été appliquée. Les huit hommes ont eu un très discret procès devant le tribunal correctionnel de Nouakchott, le 30 janvier 2020. Ils ont été condamnés à deux ans de prison ferme. "Actes contre-nature" passibles d'emprisonnement et même de la peine de mort : c'est ainsi que le code pénal mauritanien, basé sur la charia, interdit les comportements homosexuels entre musulmans majeurs
• L'Angola, la Côte d'Ivoire, la République du Congo, le Gabon, le Mali, le Mozambique et les Seychelles ont légalisé les relations entre personnes de même sexe.
Plusieurs Etats qui pratiquent la charia, appliquent la peine de mort. En Arabie saoudite, en 2017 deux personnes d’origine pakistanaise sont décédées sous la torture. Peine capitale également en Iran, en Irak, à Bahreïn, au Soudan, en Syrie ou au Yémen qui bloque aussi tout accès aux sites LGBT. En Libye, en 2014, l’Etat islamique a exécuté trois personnes soupçonnées d’être homosexuelles.
Le Code Pénal du Maroc, de Tunisie, du Liban, du Soudan criminalise l’homosexualité. Gays et lesbiennes sont incarcérés.
La 25e gay pride à Toulouse, en juin 2019. 30 000 personnes étaient dans les rues.• Crédits : Frédéric Scheiber / Hans Lucas - AFP
Malgré les interdits et les hostilités, les associations LGBT se montrent
En Tunisie par exemple, la première gay pride est organisée à Tunis en 2015 pour affirmer que "L’amour n’est pas un crime". L’année suivante, des militants marquent le 5e anniversaire de la Révolution du Printemps arabe en brandissant drapeaux national et arc-en-ciel. Une solidarité internationale s’affiche :
• En 2007, des Algériens se rendent à la conférence panafricaine de l’ILGA International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association, à Johannesburg, en Afrique du Sud.
• 2011, la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie appelle à signer une pétition pour les homosexuels persécutés en Iran.
• 2014, la Gay Pride d’Amsterdam accueille une délégation marocaine.
• 2016, une délégation libyenne se joint à la Gay Pride d’Italie.
• 2016, le Forum social mondial au Canada invite des Tunisiens, ce qui encourage les naissances des mouvements LGBT en Afrique du Nord, puis au Liban, en Palestine, et en Jordanie.
En 2016, 22 associations maghrébines et moyen-orientales s’élèvent contre l’arrestation et l’emprisonnement de deux Marocaines mineures dont le délit était d’avoir, publiquement à Marrakech échangé un baiser. Plusieurs ONG au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Libye en profitent pour demander d’une seule voix, la dé-criminalisation de l’homosexualité.
Moyen-Orient déphasé
Il n’est pas bon non plus être homo en Irak. Bien que les autorités déclarent que les LGBT ne doivent pas être discriminés, elles considèrent que "l’homosexualité est une maladie psychologique".
• L’Egypte et les Emirats arabes légifèrent en vue de "supprimer" l’homosexualité. Criminalisation pénale, répression sociale et tortures guettent les homosexuels, mais aussi, quiconque soutient les LGBT s’expose à des intimidations, et des agressions.
• En Palestine, un mandat d’arrêt a été lancé en 2017 contre le romancier, Abbad Yahya. Son polar "un crime à Ramallah" a été saisi en Cisjordanie et à Gaza en raison de termes "dont la connotation sexuelle menace la moralité et la pudeur publiques".
• Le petit sultanat de Brunei a instauré la peine de mort par lapidation pour les relations sexuelles entre personnes du même sexe. L’hérésie a été inscrite dans le nouveau code pénal basé sur la charia. Mais devant le tollé international, le pouvoir a rajouté, en signe de bonne foi, qu'un moratoire sur la peine capitale s'appliquerait.
• Israël est ambigu : les homosexuels ne peuvent pas se marier, bien que leurs unions soient légales et les mariages établis à l’étranger reconnus.
Un mariage homosexuel à Taipei en mai 2019.• Crédits : Sam Yeh - AFP
L’Asie lambine
Taïwan est devenu en 2019 le premier pays en Asie à légaliser le mariage homosexuel. La même année, en Inde, la Cour suprême indienne a rejeté une loi interdisant les relations homosexuelles datant de l'époque coloniale. La dépénalisation de l'homosexualité par la Cour Suprême en 2018 est l'aboutissement de décennies de combat juridique. En 2017, un couple s’était dit oui au cours d'une cérémonie hindoue, mais leur mariage n'a aucune valeur légale.
En Chine, une partie de la population demande que le code civil soit amendé et que le mariage homosexuel soit légalisé. L'homosexualité a été décriminalisée en 1997, et officiellement retirée en 2001 de la liste des maladies mentales. Pour la première fois en Chine, deux groupes LGBT de la région de Canton ont été interdits par le gouvernement ces derniers mois, en tant "qu'organisations illégales".
A Singapour, ou en Malaisie, les femmes et les hommes qui entretiennent des rapports sexuels entre personnes de même sexe risquent une condamnation et des coups de bâton
Au Japon, "cacher cet homo que je ne saurais voir"
En juillet 2019, la préfecture d’Ibaraki est devenue le premier département japonais à reconnaître légalement l’union entre deux personnes du même sexe avec le bénéfice des mêmes droits que les couples mariés. Le "partenariat enregistré" qui valide l’union de personnes du même sexe était déjà pratiqué dans les villes d’Osaka, Fukuoka, Sapporo, Naha, Iga, Takarazuka ainsi que trois arrondissements de Tokyo. La mairie de Tokyo avait promulgué une loi contre la discrimination des personnes LGBT, sans véritable effet concret.
Globalement, dans l’archipel, les personnes homosexuelles sont discriminées, et craignant d’être rejeté, les Japonais préfèrent cacher leur orientation sexuelle. Par exemple, préjugeant qu’une personne homosexuelle est potentiellement porteuse de MST, il faut un délai de six mois à un homme ou une femme gays pour faire un don de sang. Les couples LGBT ne peuvent ni hériter de leur conjoint, ni bénéficier des mêmes avantages fiscaux que les couples mariés. En cas d’hospitalisation, le conjoint n’a légalement même pas de droit de visite, il n’existe pas aux yeux de nombreuses institutions japonaises…
Revendiquer dans les rues en chantant
Deux femmes se tiennent la main pendant la parade arc-en-ciel dans les rues de Tokyo, en avril 2019.• Crédits : Alessandro Di Ciommo / Nurphoto - AFP
La naissance en France de la Gay Pride, en 1989 est motivée par la nécessité de parler de la question du sida et des ravages de l’épidémie, voire d’aborder le sujet d’un point de vue homosexuel. Puis, chaque année, une marche est organisée dans une capitale européenne à partir du début des années 90.
En 1991, alors que la maladie mortelle s’étend, deux sénateurs français proposent de re-criminaliser l'homosexualité. Le tollé est immédiat et la mobilisation générale. En 1997, l’europride se déroule à Paris. La Gay Pride a mis à la portée du public, à travers ses défilés colorés, festifs, exubérants, provocants, les revendications des minorités sexuelles, à savoir, une normalisation des LGBT et une égalité des droits.
Aujourd'hui, la Gay Pride est devenue la marche des fiertés d'Oslo à Tokyo en passant par Le Cap, Athènes, Tel Aviv, Lisbonne, Mexico et encore des dizaines d'autres villes aux quatre coins de la planète. En 2020, de février à Novembre, une cinquantaine de villes à travers le monde connaîtront pendant plusieurs jours d'affilée toute une série d’événements et défilés arc-en-ciel. Un rendez-vous annuel pour défendre des droits comme le mariage et l'égalité pour toutes et tous.
Encore combien de temps ?
Globalement, les droits des personnes homosexuelles progressent sur tous les continents. Pour autant, très rares encore sont les pays où les droits des homosexuels sont équivalents à ceux des hétérosexuels : l’adoption, la GPA (gestation pour autrui) et la PMA (procréation médicalement assistée), en sont exclues. Ces embûches sur la route vers l’égalité totale et partout, sont des défis pour les quatre-vingts années qui nous séparent du XXIIe siècle.
Translation - Italian
Alla vigilia dei vent’anni, il matrimonio tra omosessuali è ancora proibito in molte parti del mondo.

Il matrimonio egualitario compirà vent’anni l'anno prossimo. Autorizzata per la prima volta dai Paesi Bassi nel 2001, l'unione tra due persone dello stesso sesso è illegale ancora in molti paesi. Questo il quadro emerso lo scorso 29 febbraio, giorno del Gay Pride di Sydney.
Fino a vent'anni fa, il matrimonio omosessuale era vietato in ogni parte del mondo.
Oggi, nel 2020, sono una trentina i paesi ad averlo legalizzato, a cominciare dai Paesi Bassi, prima nazione a fare il grande passo nel 2001. In ogni angolo del pianeta, nonostante divieti e repressioni, l'omosessualità rivendica pubblicamente la sua esistenza e i suoi diritti, ma sono realtà molto diverse quelle che si riscontrano nelle varie regioni. Questo lo scenario emerso questo sabato 29 febbraio, giorno della parata di "Mardi Gras" di Sydney, uno dei più importanti appuntamenti LGBT al mondo e che funge da Gay Pride in Australia.
In due decenni, il diritto al matrimonio per le persone dello stesso sesso è stato riconosciuto dalla maggior parte dei paesi detti "occidentali": in Europa, in America del Nord e del Sud, ma anche a Taiwan e in Sudafrica.

In Africa, Medio Oriente ed Asia, le legislazioni continuano a reprimere l'omosessualità in quanto tale. Si rischia la pena di morte nel Sultanato del Brunei, in Iran e in Sudan. Si incorre nella detenzione - dai dieci ai quattordici anni - in Nigeria, in Libano e in Tunisia, e nel pestaggio in Malesia e a Singapore... Eppure, dal Marocco al Botswana, passando per il Giappone, Cuba o l'Ecuador, gli omosessuali, per quanto stigmatizzati, emarginati o incriminati, si stanno emancipando.






Una forma di cultura "homo mondiale" si è diffusa dopo gli anni bui dell’AIDS, nel secolo scorso.
L'inizio del XXI secolo offre dunque una congiuntura favorevole ad una generalizzata integrazione nelle varie legislazioni, del principio della parità delle unioni e dei diritti, per tutte e tutti? Non è così semplice.
I pionieri europei
L'anno scorso, l'Irlanda del Nord (ottobre 2019) e l'Austria (gennaio) si sono aggiunte alla lista dei paesi europei che hanno legalizzato il matrimonio tra persone omosessuali.
Iniziata nei Paesi Bassi nell'aprile 2001, la legittimazione del matrimonio per tutti ha conquistato un anno dopo l’altro il Belgio (2003), la Spagna ( 2005), la Norvegia (2009), il Portogallo ( 2010), l'Islanda (2010), il Liechtenstein (2011), la Danimarca (2012), la Svezia (2012), il Regno Unito (2013-14), la Francia (2013), il Lussemburgo (2014), la Finlandia (2015), Cipro (2015), la Grecia (2015), Malta e la Germania (2017).
Due casi particolari: la Slovenia, dove i cittadini hanno respinto, mediante referendum, la legge adottata dal Parlamento, e la Croazia, dove gli oppositori del matrimonio omosessuale hanno vinto un referendum nel 2013.











Prima della legalizzazione del matrimonio per le coppie gay e lesbiche, questi Stati avevano tutti, nel corso degli anni 1990-2000, spianato la strada accordando agli omosessuali lo status di conviventi, e il riconoscimento delle unioni civili, dal 1989 in Danimarca, poi nel 1995 in Svezia, nel 1998 in Spagna, nei Paesi Bassi (1998), in Francia (1999), in Belgio (2000), in Germania (2001, il contratto di convivenza), in Portogallo (2001), in Finlandia (2002), nel Regno Unito (2005).
La maggior parte dei paesi europei ha seguito la corrente, ma un buon numero è rimasto bloccato a questo stadio. L'unione civile per le coppie omosessuali è stata approvata dalla Repubblica ceca (2006), dall'Ungheria e dalla Svizzera nel 2007, dalla Slovenia, dalla Croazia e dall'Estonia nel 2014.
L'Italia ha aspettato il luglio 2016 per una legge su quello che in Francia è stato chiamato "Pacs", patto civile di solidarietà.
Nell'Unione Europea, sei paesi non garantiscono alcun riconoscimento alle coppie omosessuali: Bulgaria, Lettonia, Lituania, Polonia, Romania e Slovacchia.

Perché le cose cambino
Nel 2003, il Parlamento europeo aveva chiesto a tutti gli Stati membri dell'Unione "di abolire ogni forma di discriminazione (legislativa o de facto) di cui sono vittime gli omosessuali, in particolare in materia di diritto al matrimonio e di adozione".
Diciassette anni dopo, ci si trova a constatare che non esiste un consenso europeo univoco sul matrimonio per tutti, e la Corte europea riassume:
Che, allo stato attuale delle cose, l'autorizzazione o il divieto del matrimonio omosessuale è regolato dalle leggi nazionali degli Stati contraenti e che la Convenzione non impone a questi ultimi alcun obbligo di rendere il matrimonio accessibile alle coppie omosessuali.
E il Consiglio d'Europa non aggiunge alcuna disposizione contro "la discriminazione fondata sull'orientamento sessuale o sull'identità di genere".

A rilento
La Slovacchia, in nome della salvaguardia della famiglia tradizionale, ha modificato la sua costituzione con la definizione del matrimonio quale "l'unione di un uomo e di una donna". Lo stesso in Croazia, dopo un referendum nel 2013.
In Romania, un referendum volto ad inasprire il divieto al matrimonio gay è stato annullato nel 2018 per insufficienza di votanti.
Neanche Russia le coppie omosessuali possono sposarsi, anche se non esiste un vero e proprio divieto formale. In compenso, dal 2013, pieno sostegno alle le coppie omosessuali straniere che vogliano adottare bambini russi.

L'omofobia
La maggior parte dei governi che rifiutano le relazioni sentimentali e sessuali tra individui dello stesso sesso come libertà fondamentale dell'uomo e della donna si appellano a logiche moraliste, insane e conservatrici a sostegno della loro politica anti-matrimonio egualitario. Spesso questa va di pari passo con la xenofobia ed il razzismo, con politiche antiabortiste o pronataliste, anti-immigrazione o pro-nazionaliste, antidemocratiche, che possono contare sul supporto e sui portavoce delle Chiese cattolica, ortodossa, protestante, evangelica.
Fino al 1866 in Danimarca l'omosessualità era passibile di condanna a morte e fino al 1933 poteva essere vissuta solo in clandestinità. Lo stesso si verifica tuttora in diversi stati.






Mappamondo iridato
In quali paesi del mondo, oggi, il matrimonio gay trova oggi riconoscimento e validità legale?
In Nuova Zelanda (2013), Australia (2018), Canada (2005) e Stati Uniti.
Solo nel giugno 2015 la Corte suprema degli Stati Uniti ha esteso la validità del matrimonio omosessuale a tutto il territorio, dove su 50 stati, 14 lo vietavano. Tuttavia già nel 1971, una coppia omosessuale si era sposata negli Stati Uniti grazie al funzionario di stato civile del Minnesota che non aveva sollevato obiezioni di fronte a due sposi dello stesso sesso. Ma questo matrimonio non fu riconosciuto che solo dopo decenni di battaglie giudiziarie.
L'America latina
• È Città del Messico la prima a legalizzare le unioni civili gay, nel 2007. Due anni dopo è stata la volta del matrimonio, seguita anno dopo anno dalla metà dei 32 stati messicani.
• Messico, Argentina, Brasile, Colombia, Perù e Uruguay riconoscono il matrimonio omosessuale. In Ecuador, i magistrati della Corte Costituzionale hanno approvato lo scorso giugno con 5 voti contro 4 il matrimonio gay, ma le coppie dello stesso sesso non hanno diritto ad adottare; un divieto aggiunto alla Costituzione nel 2008
• Il Cile è rimasto ad una forma di unione civile. I senatori hanno accettato"l'idea di legiferare" su un progetto che autorizza il matrimonio tra persone dello stesso sesso. La questione del matrimonio omosessuale non era mai stata discussa in Parlamento dal ritorno della democrazia nel 1990. Nel 2015, il governo di Michèle Bachelet ha legalizzato le unioni di coppie gay con l’accordo di unione civile (AUC)
• L'Uruguay, governato da quindici anni dalla sinistra, ha legalizzato nel 2012 l'aborto e nel 2013 il matrimonio gay e la cannabis.
• Il Costa Rica ha ricevuto disposizione di modificare la sua legge. Nel 2018, la Corte Suprema ha dichiarato incostituzionale il divieto ai matrimoni gay e ha dato 18 mesi al Parlamento per emendare la Costituzione.
• A Cuba, il matrimonio gay non è stato inserito nella Nuova Costituzione in seguito al rifiuto di una parte di popolazione e delle Chiese. E’ previsto un referendum tra due anni.












La Corte interamericana dei diritti dell'uomo (CIDH), costituita dall'Organizzazione degli Stati americani (OAS), nel gennaio 2018 ha fatto richiesta a tutti gli stati dell’area di legalizzare il matrimonio omosessuale.
Nell'isola del Madagascar, la legge non sanziona le relazioni omosessuali, ma vieta alle persone dello stesso sesso di sposarsi o di adottare un bambino.
In Africa, la repressione è la norma generalizzata
Fa eccezione Il Sudafrica. Dal 2006, il matrimonio è accessibile a tutti, mentre nel resto del continente, una trentina di paesi condannano l’omosessualità.
La sharia come fede e legge.
nell'Africa subsahariana, in 28 paesi su 49 la repressione dell’omosessualità si spinge fino alla pena di morte.
• In Zambia, nel dicembre 2019, due omosessuali sono stati condannati a 15 anni di carcere.
• La Nigeria ha approvato nel 2014 una legge che vieta non solo il matrimonio omosessuale, ma anche la "convivenza tra persone dello stesso sesso". Ogni pubblica dimostrazione di "relazioni di coppia tra persone dello stesso sesso" è punibile con la detenzione, che va dai 10 ai 14 anni.
• In Tanzania, la situazione si è inasprita dal 2015 con l'elezione del presidente John Magufuli. Dal 2016 le autorità tanzaniane hanno inviato la polizia in riunioni private di organizzazioni LGBT, arrestato presunti omosessuali, di cui alcuni sono stati sottoposti ad esami anali, e hanno congelato cruciali programmi di sanità e prevenzione dell'AIDS.









"Se non possiamo curarci, moriremo", è il titolo del rapporto realizzato da Human Rights Watch (HRW) sulla Tanzania, che rivela un regime in totale contraddizione con le promesse del Presidente. Nel 2018, John Magufuli si era impegnato con la Banca mondiale a porre fine a qualsiasi discriminazione basata sull'orientamento sessuale per ottenere dall'istituzione internazionale la revoca del congelamento delle missioni in Tanzania.
• In Mauritania, all'inizio di quest'anno 2020, dieci giovani ripresi nel corso di una cerimonia rappresentante il "primo matrimonio gay" sono stati accusati di atti "contrari alla morale". Questa cerimonia dell'11 gennaio è stata definita "cerimonia di depravazione" dalla Repubblica islamica, che si appella all'articolo 308 del codice penale per perseguire penalmente gli omosessuali. Sebbene prevista per i gay, la pena di morte non è mai stata attuata. Gli otto uomini hanno affrontato un processo molto discreto al tribunale penale di Nouakchott, il 30 gennaio 2020 e sono stati condannati a due anni di carcere." Atti contro natura" punibili con la reclusione e persino con la pena di morte: così il codice penale mauritano, basato sulla sharia, vieta i comportamenti omosessuali tra musulmani maggiorenni.
• L'Angola, la Costa d'Avorio, la Repubblica del Congo, il Gabon, il Mali, il Mozambico e le Seychelles hanno legalizzato le relazioni tra persone dello stesso sesso.









Diversi Stati che praticano la sharia, applicano la pena di morte. In Arabia Saudita, nel 2017 due persone di origine pakistana sono morte sotto tortura. Pena capitale anche in Iran, Iraq, Bahrein, Sudan, Siria o Yemen, che blocca anche l'accesso ai siti web LGBT. In Libia, nel 2014, lo Stato islamico ha condannato a morte tre persone sospettate di essere omosessuali.
Il Codice Penale del Marocco, della Tunisia, del Libano, del Sudan condanna l'omosessualità. Gay e lesbiche sono puniti con la detenzione.
Nonostante divieti e le ostilità, le associazioni LGBT escono allo scoperto
In Tunisia, ad esempio, viene organizzato il primo gay pride, a Tunisi nel 2015, per affermare che "L'amore non è un crimine". L'anno seguente, i militanti celebrano il quinto anniversario della Rivoluzione della Primavera Araba sventolando bandiere nazionali e arcobaleno. Seguono espressioni di solidarietà internazionale:
• Nel 2007, alcuni algerini si recano alla conferenza panafricana dell'ILGA International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association, a Johannesburg, in Sudafrica.
• Nel 2011, la Giornata internazionale contro l'omofobia e la transfobia invita a sottoscrivere una petizione per gli omosessuali perseguitati in Iran.
• Nel 2014, il Gay Pride di Amsterdam accoglie una delegazione marocchina.
• Nel 2016, una delegazione libica si unisce al Gay Pride d'Italia.
• Nel 2016, il Forum sociale mondiale in Canada coinvolge dei tunisini, cosa che incoraggia la nascita di movimenti LGBT in Nord Africa, poi in Libano, in Palestina, e in Giordania.









Nel 2016, 22 associazioni magrebine e medio-orientali si mobilitano contro l'arresto e l'incarcerazione di due minorenni marocchini rei di essersi scambiati un bacio in pubblico a Marrakech. Diverse ONG in Marocco, Algeria, Tunisia e Libia colgono l’occasione per chiedere in modo unanime la depenalizzazione dell'omosessualità.

Medio Oriente fuori dal coro
Essere gay non è ben visto neanche in Iraq. Sebbene le autorità dichiarino che gli LGBT non debbano essere discriminati, reputano l'omosessualità “una malattia psicologica”.
• L'Egitto e gli Emirati Arabi legiferano secondo un disegno di annullamento dell'omosessualità. L’applicazione di sanzioni penali, la repressione sociale e la tortura sono reali minacce per gli omosessuali, ma anche chiunque dimostri sostegno agli LGBT si espone a intimidazioni e aggressioni.
• In Palestina, un mandato di arresto è stato emesso nel 2017 contro lo scrittore, Abbad Yahya. Il suo giallo "un crimine a Ramallah" è stato sequestrato in Cisgiordania e a Gaza a causa di espressioni "la cui connotazione sessuale minaccia la moralità ed il pudore pubblici".
• Il piccolo sultanato del Brunei ha introdotto la pena di morte per lapidazione per i rapporti sessuali tra persone dello stesso sesso. Quest’eresia compare nel nuovo codice penale fondato sulla sharia. Ma di fronte all’indignazione internazionale, il governo ha aggiunto, in segno di buona fede, che si applicherebbe una moratoria sulla pena capitale.
• Israele è ambiguo: gli omosessuali non possono sposarsi, anche se le loro unioni sono legali e i matrimoni contratti all'estero riconosciuti.


Taiwan è stata, nel 2019, il primo paese in Asia a legalizzare il matrimonio omosessuale. Lo stesso anno, in India, la Corte suprema indiana ha abolito una legge, risalente all'epoca coloniale, che vietava le relazioni omosessuali.La depenalizzazione dell'omosessualità da parte della Corte Suprema nel 2018 rappresenta il punto di arrivo di decenni di lotte politiche.
Nel 2017, una coppia si era detta sì nel corso di una cerimonia indù, ma questo
matrimonio non ha alcun valore legale.
In Cina, una fetta di popolazione sollecita la rettifica del codice civile e la legalizzazione del matrimonio gay.
L'omosessualità è stata depenalizzata nel 1997, e ufficialmente rimossa nel 2001 dall’elenco delle patologie psichiatriche.
Per la prima volta in Cina, due gruppi LGBT della regione di Canton sono stati banditi dal governo negli ultimi mesi, in quanto "organizzazioni illegali".
A Singapore o in Malesia le donne e gli uomini che intrattengono rapporti omosessuali rischiano una condanna e il pestaggio.
In Giappone, "nascondere quell'omosessuale che non riesco a vedere"
Nel luglio 2019, la prefettura di Ibaraki è stata il primo dipartimento giapponese a riconoscere legalmente l'unione tra due persone dello stesso sesso con il beneficio degli stessi diritti delle coppie sposate. La "convivenza dichiarata" che convalida l'unione di persone dello stesso sesso era già stata adottata nelle città di Osaka, Fukuoka, Sapporo, Naha, Iga, Takarazuka e tre distretti di Tokyo. Il Comune di Tokyo aveva promulgato una legge contro la discriminazione delle persone LGBT, senza alcun effetto concreto.





Nel complesso, nell'arcipelago, gli omosessuali sono discriminati e, temendo di vedersi rifiutati, i giapponesi preferiscono nascondere il loro orientamento sessuale.
Una persona omosessuale, ad esempio, è considerata potenziale portatrice di malattie sessualmente trasmissibili, pertanto prima di effettuare una donazione di sangue deve attendere un intervallo di sei mesi.
Le coppie LGBT non possono ereditare dal coniuge né usufruire degli stessi benefici fiscali delle coppie sposate.
In caso di degenza in ospedale, il coniuge legalmente non ha nemmeno diritto legale di visita, non esiste agli occhi di molte istituzioni giapponesi...
La nascita in Francia del Gay Pride, nel 1989, è motivata dalla necessità di affrontare apertamente la questione dell'AIDS e degli effetti devastanti dell'epidemia, o di approcciare la tematica dal punto di vista degli omosessuali. In più, dall’inizio degli anni ’90, viene organizzata ogni anno una marcia in una capitale europea.
Nel 1991, col diffondersi del virus letale, due senatori francesi propongono di ripristinare la perseguibilità dell’omosessualità.
Immediato fu lo scalpore generale la mobilitazione. Nel 1997, a Parigi ha luogo l’Europride. Le manifestazioni gay con le loro sfilate colorate, festose, esuberanti, provocatorie, conducono le rivendicazioni delle minoranze sessuali, vale a dire, la normalizzazione delle LGBT e la parità di diritti, alla portata del grande pubblico.
Oggi, il Gay Pride è diventato la sfilata dell'orgoglio da Oslo a Tokyo passando per Città del Capo, Atene, Tel Aviv, Lisbona, Città del Messico e ancora decine di altre città in tutto il mondo. Nel 2020, da febbraio a novembre, una cinquantina di città in tutto il mondo vedranno per diversi giorni di fila una serie di eventi e sfilate arcobaleno. Un appuntamento annuale per difendere diritti come il matrimonio e l'uguaglianza per tutti.
Quanto tempo ancora?
Nel complesso, i diritti delle persone omosessuali stanno facendo progressi in tutti i continenti. Tuttavia, ancora molto rari sono i paesi in cui i diritti degli omosessuali sono del tutto pari a quelli degli eterosessuali: l'adozione, la GPA (gestazione per altri) e la PMA (procreazione medicalmente assistita), ne sono escluse. Queste insidie sulla strada verso l'uguaglianza totale e universale, saranno le sfide degli ottant'anni che ci separano dal XXII secolo.
English to Italian: In New Interview, Top German Bishop Endorses Church Blessings for LGBTQ Couples
Detailed field: Journalism
Source text - English
Another leading German bishop has endorsed church blessings for same-gender couples, suggesting that the church needs to work to change people’s understanding that it only speaks in a condemning way when it comes to sexuality.
Bishop Georg Bätzing of Limburg made his comments in a recent interview with Frankfurter Allgemeine Zeitung, a leading German daily newspaper. (Novena News reported about the interview in an English language news story.) Asked about the church’s future, Bätzing said it was problematic that many people “regard the Church’s moral teachings as a prohibitive morality,” and especially on questions of sexuality. “I’d like to change that,” said the bishop, “without developing a completely new teaching.”
More specifically, Bätzing, who was recently elected head of the German Bishops’ Conference, identified church blessings for same-gender couples and married priests as two areas where such changes could take place:
“On the first question – that of the Church’s concern for homosexuals – ‘for a long time in moral theology we’ve said that, if it’s true love that lives commitment and faithfulness, we must recognise it,’ the bishop explained, stressing that ‘if people decide for themselves how they live, can’t we tell them that their relationship is blessed by God?’.”
Last year, the Diocese of Limburg under the bishop’s leadership began a process to discuss such blessings. Bätzing has repeatedly encouraged the church to “bridge the gap” between church teaching and people’s lived realities. At a session of the German church’s Synodal Way process earlier this year, the bishop suggested that bridging this gap could include “widening, opening, and changing this teaching” in conversation with science. Bätzing’s words carry additional weight given he heads the Synodal Way’s working group on sexual morality.
A number of German church leaders have spoken favorably about church blessings for same-gender couples, including the previous head of the country’s episcopal conference, Cardinal Reinhard Marx who earlier this year reversed his 2018 position against such blessings. Bishop Franz-Josef Bode of Osnabrück has affirmed such blessings at least three times, once in 2018, once in 2019, and once last year. Also offering an endorsement last year was Bishop Dieter Geerlings, auxiliary bishop emeritus for the Diocese of Münster, who reaffirmed his existing support. That country’s lay-run Central Committee of German Catholics formally endorsed such blessings last year, but had informally done so regarding same-gender blessings back in 2015.
The Catholic Church in Germany continues to be the leader in finding ways to affirm LGBTQ people and relationships.
Translation - Italian
Nuova Intervista: influente vescovo tedesco approva la benedizione ecclesiastica delle coppie LGBTQ







Un altro influente vescovo tedesco ha approvato la benedizione della Chiesa alle coppie omosessuali, esortando l’istituzione a impegnarsi per abbattere la convinzione diffusa che essa abbia solo parole di condanna in materia di sessualità.
Il vescovo Georg Bätzing di Limburg ha rilasciato le sue dichiarazioni in una recente intervista al Frankfurter Allgemeine Zeitung, importante quotidiano tedesco (Novena News riporta l’intervista in un articolo in inglese.)
Alle domande sul futuro della Chiesa, Bätzing risponde come sia preoccupante che molte persone “guardino agli insegnamenti della Chiesa come a un’etica di repressione”, in particolare in tema di sessualità.
“Mi piacerebbe dare una svolta”, ha detto il vescovo, “senza sviluppare un insegnamento completamente diverso.”
In particolare, Bätzing, recentemente eletto a capo della Conferenza episcopale tedesca, vede nella benedizione delle coppie omosessuali e dei sacerdoti che contraggono matrimonio due campi in cui attuare tale svolta “Sulla prima questione - quella delle ansie della Chiesa per gli omosessuali- ‘per molto tempo in teologia morale è stato detto che, se si tratta di vero amore, che si nutre di dedizione e fedeltà, dobbiamo riconoscerlo, ” ha spiegato il vescovo, sottolineando che “se le persone decidono da sé come vivere la propria vita, non possiamo dirgli che il loro amore è benedetto da Dio?”.
Lo scorso anno, la diocesi di Limbourg, sotto la guida del vescovo ha avviato un processo per discutere queste benedizioni. Bätzing ha ripetutamente incoraggiato la Chiesa a “costruire un ponte” tra l’insegnamento ecclesiastico e le realtà che la gente vive.
In una sessione del processo del Cammino sinodale della Chiesa tedesca all’inizio di quest’anno, il vescovo ha affermato che colmare questo divario comporta “estendere, aprire e modificare questo insegnamento” in un dialogo con la scienza. Le parole di Bätzing si arricchiscono di ulteriore valore considerando la sua posizione a capo dei lavori del Cammino Sinodale sulla moralità sessuale.
Diverse autorità ecclesiastiche tedesche si sono espresse a favore della benedizione della Chiesa alle coppie dello stesso sesso, tra queste anche l’ex capo della conferenza episcopale, il cardinale Reinhard Marx che all’inizio di quest’anno ha riconsiderato le sue posizioni del 2018, contrarie a tale benedizione.
Il vescovo Franz-Josef Bode di Osnabrück ha promosso questa approvazione almeno tre volte, una nel 2018, una nel 2019 e una lo scorso anno.
Ad appoggiare la causa lo scorso anno è stato anche il Vescovo Dieter Geerlings, ausiliario emerito della Diocesi di Münster, che ha riconfermato il suo già espresso supporto. Il Comitato Centrale laicale dei Cattolici tedeschi ha ufficialmente sostenuto queste benedizioni l’anno scorso ma lo aveva già fatto in via informale per la benedizione degli omosessuali nel 2015.
La Chiesa cattolica tedesca continua ad essere una guida nella ricerca di riconoscimento per le persone e le relazioni LGBTQ.
English to Italian: Transgender youth: A parents’ guide to helping their child transition
General field: Social Sciences
Detailed field: Psychology
Source text - English
Since a very young age your son has played dress-up in his sister’s clothes. He always preferred playing with girls over boys and has repeatedly told you that he wants to be a girl. Lately, he’s begun insisting that he is a girl. What is going on? Your son may have gender dysphoria.

Gender dysphoria is broadly defined as a conflict between a person’s gender identity and their sex or anatomy assigned at birth.

“Gender dysphoria is emotional turmoil that transgender people feel,” says Dr. Laura Arrowsmith, DO, who runs a transgender clinic in Oklahoma City. “They’re living in a body that doesn’t match how they view themselves.”

Not every transgender person feels the dysphoria, says Dr. Arrowsmith, but younger children who are coming out as transgender face an uphill battle because their parents typically don’t understand what gender identity is.

“A lot of parents will say ‘Oh, it’s just a phase and he or she will grow out of it,’ ” says Dr. Arrowsmith. “And some kids do. We know some kids who initially come out as trans, then later will identify as gay or lesbian or none of the above.”

Transgender risks
The research on transgender youth and adults shows much higher rates of homelessness, substance abuse, HIV infection, depression, anxiety, self-harm and thoughts of suicide than in the general population. Rejection by family and community are considered the main catalysts for these issues.

Family acceptance has been shown to play a key role in determining the mental health, substance abuse and sexual risk-taking of transgender adolescents and young adults. A 2010 study in the Journal of Child and Adolescent Psychiatric Nursing found that family acceptance of lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) individuals in adolescence predicted “greater self-esteem, social support and general health status” in young adulthood. It also protected against depression, substance abuse and suicidal thoughts and behaviors.

Social transition
A second study, published last year in the journal Pediatrics, provides evidence that socially transitioned children, or those who have adopted the name, hairstyle, clothing and pronoun associated with their affirmed, rather than birth gender, had similar levels of depression to non-transgender peers and had only marginally higher anxiety symptoms.

The research shows that children who are encouraged to be who they are and are loved unconditionally are significantly happier and healthier than those who do not have such support.

“Parents have a significant role in raising transgender kids,” says Dr. Arrowsmith. “Parents have a very tough time having to learn to accept this and give their kids unconditional love, but once they get on board—after stages of denial, rejection, condemnation and grief—they become advocates for them at school and with extended family. This is crucial to the child’s well-being.”

Social transition is also a completely reversible intervention that allows a child to get comfortable in his or her desired gender role and see if it’s the right fit.

Family acceptance has been shown to play a key role in determining the mental health, substance abuse and sexual risk-taking of transgender adolescents and young adults.

‘Persistence, insistence and consistence’
The clinical protocol for children indicates that when a child who has socially transitioned is “consistently” and “persistently insisting” that they are transgender, they may be placed on puberty-blocking medications.

These medications prevent the child from developing the secondary sex characteristics of their birth gender, such as breasts for females or facial hair for males. Stopping the onset of puberty is reversible and makes medical treatment simpler if the patient decides to fully transition. Adolescents typically stay on the puberty-blocking medications from one to three years, allowing them more time to mature and make sure the path they are on is the right one for them.

“We do know that if a child persists through puberty in identifying as the sex not assigned to them at birth, then it’s pretty certain that they are transgender,” says Dr. Arrowsmith.

Should they decide to change course and get off of the puberty-blocking medications, they will simply go through a delayed puberty of their birth gender.

Hormone therapy
If they decide to stay the course and continue transitioning, the next step would be hormone therapy. Females transitioning to males take testosterone while males transitioning to females take estrogen with an androgen inhibitor. Hormone therapy, unlike social transitioning and puberty suppression, is only partially reversible.

“If I’m treating a teenager who, for example, was born in a male body and is transitioning to female, I would make sure they know the consequences,” says Dr. Arrowsmith. “If they decide to stop the hormone therapy, they would not be able to reverse the growth of breast tissue without surgery and they would probably not be able to reproduce. Females who are transitioning to male would likely not be able to reverse masculinization of the face and enlargement of their clitoris.”

What parents can do
Parents first need to educate themselves on gender dysphoria, gender identity and the complexities of living transgender. “Then watch the child for eating disorders, self-harm, substance abuse and suicidal tendencies,” says Dr. Arrowsmith. “It is very important to find a mental health counselor who is familiar with transgender people and then to find support groups.”

Oftentimes, support groups are the turning point for families who are struggling with accepting their transgender children, says Dr. Arrowsmith. Once they meet other parents and see children who have transitioned, they become more comfortable.

One of the misconceptions over gender identity is that it is connected to sexual orientation, but the two concepts are separate and distinct.

“I wish people would understand that being transgender has nothing to do with sexual orientation,” says Dr. Arrowsmith, who transitioned from male to female as an adult. “Gender identity and sexual orientation are two completely separate things. This has nothing to do with whom I’m attracted to. This has to do with who I am, and it’s not a choice.”
Translation - Italian
GIOVANI TRANSGENDER: UNA GUIDA PER I GENITORI AL SUPPORTO ALLA TRANSIZIONE
Fin da piccolo, tuo figlio giocava a travestirsi con gli abiti di sua sorella. Preferiva sempre giocare con le bambine piuttosto che con i maschietti e ti ripeteva di voler essere una femmina. Di recente, ha iniziato ad insistere di essere una ragazza. Che succede? Tuo figlio può avere la disforia di genere.
La disforia di genere è essenzialmente definita come conflitto fra l’identità sessuale di una persona e la sua anatomia, il sesso attribuito alla nascita.
“La disforia di genere è il disordine emotivo che i transgender avvertono,” dice la dott.ssa Laura Arrowsmith, DO, che dirige una clinica ad Oklahoma City. “Vivono in un corpo che non rispecchia l’idea che hanno di sè stessi.”
Non tutti i transgender accusano disforia, dice la dott.ssa Arrowsmith, ma i giovanissimi che si rivelano transgender si trovano ad affrontare una dura battaglia con i genitori che tipicamente non capiscono cosa sia l’identità di genere.
“Molti genitori dicono ‘Oh, é solo un periodo, crescendo ne uscirà,’ ” dice la dott.ssa Arrowsmith. “E alcuni bambini ne escono. Vediamo ragazzi che inizialmente si dimostrano trans, poi più avanti si identificano come gay, lesbiche o nessuno di questi.”
Rischi dei transgender
Le ricerche su giovani e adulti transgender mostrano tassi molto più elevati di senzatetto, abusi di sostanze, infezioni da HIV, depressione, disturbi d’ansia, autolesionismo e pensieri di suicidio che nel resto della popolazione.Il rifiuto da parte di famiglie e comunità sono considerati i principali catalizzatori di queste problematiche.
E’ stato dimostrato che il consenso della famiglia gioca un ruolo essenziale nella determinazione di salute mentale, abuso di sostanze e assunzione di rischi sessuali in adolescenti e giovani transgender. Uno studio del Journal Child and Adolescent Psychiatric Nursing del 2010 ha dimostrato che il supporto familiare a lesbiche, gay, bisessuali e transgender (LGBT) nell’adolescenza induce a “maggiore autostima, approvazione sociale e condizione generale di equilibrio” in età adulta. Scongiura inoltre depressione, uso di stupefacenti, pensieri e comportamenti suicidiari.
Transizione sociale
Un secondo studio, pubblicato l’anno scorso sulla rivista Pediatrics, dimostra che I ragazzi che hanno effettuato la transizione sociale, cioè quelli che hanno adottato nome, pettinatura, abbigliamento e pronome associato con il genere da loro rivendicato in luogo di quello di nascita presentavano tassi di depressione simili a quelli dei loro coetanei non-transgender e solo in misura marginale accusavano maggiormente disturbi d’ansia.
La ricerca dimostra che I bambini incoraggiati ad essere chi sono ed amati incondizionatamente sono sensibilmente più felici e sani di quelli che non ricevono questo supporto.
“I genitori hanno un ruolo rilevante nella crescita dei bambini transgender,” dice la dott.ssa Arrowsmith. “I genitori hanno grosse difficoltà ad accettare e dare ai figli affetto incondizionato, ma una volta a bordo—dopo fasi di rifiuto, rinuncia, condanna, angoscia— diventano i loro difensori a scuola e davanti al parentado. E questo è cruciale per il benessere del figlio.”
La transizione sociale è anche un’azione del tutto reversibile che consente al bambino di stare a suo agio nel genere da lui desiderato e decidere se è la scelta giusta.
E’ stato dimostrato che l’approvazione della famiglia gioca un ruolo essenziale nel determiare la salute mentale, l’abuso di sostanze e l’assunzione di rischi sessuali negli adolescenti e giovani adulti transgender.
‘Insistenza, perseveranza e coerenza’
Il protocollo clinico per i bambini prevede che quando un bambino che abbia effettuato transizione sociale continui con costanza e determinazione ad affermare il suo essere transgender, può essere inserito nei programmi con farmaci blocca-pubertà.
Queste terapie impediscono al bambino di sviluppare i caratteri sessuali secondari quali seni femminili e peluria facciale maschile. Interrompere l’insorgenza della pubertà è un processo reversibile e facilita le terapie nel caso in cui il paziente decida per la transizione completa.Generalmente,gli adolescenti proseguono le terapie ormonali per uno/tre anni, così da avere più tempo per maturare e assicurarsi che il cammino intrapreso sia quello giusto.
“Sappiamo che se un ragazzo continua per tutta la pubertà a identificarsi col sesso non attribuitogli alla nascita, è quasi certo che sia transgender,” dice la dott.ssa Arrowsmith.
Qualora decidesse di invertire la rotta e sospendere i farmaci per il blocco della pubertà, andrebbe semplicemente incontro a una pubertà posticipata del sesso di appartenenza.
Terapia ormonale
Se decide di proseguire il percorso verso la transizione, il passo successivo sarebbe la terapia ormonale. La transizione da femmina a maschio si serve di testosterone mentre quella da maschio a femmina adotta estrogeni con inibitori degli androgeni. La terapia ormonale, a differenza della transizione sociale e del blocco della pubertà, è solo parzialmente reversibile.
“Se ho in cura un adolescente che per esempio, è nato con un corpo maschile e sta passando al genere femminile, mi assicuro che sia consapevole delle conseguenze,” dice la dott.ssa Arrowsmith. “Se decide di sospendere la terapia ormonale, non sarà possible invertire la crescita di tessuto mammario se non con un intervento chirurgico e probabilmente non potrà riprodursi. Le femmine che stanno diventando maschi non potranno invertire la mascolizzazione del volto e l’ampliamento del clitoride”
Cosa possono fare i genitori
I genitori devono anzitutto istruirsi sulla disforia di genere,sull’identità di genere e le difficoltà della vita da transgender. “Poi vigilare contro disturbi alimentari, autolesionismo, abuso di sostanze e tendenze suicide,” dice la dott.ssa Arrowsmith. “E’ molto importante trovare un consulente di salute mentale che abbia familiarità con soggetti transgender e trovare gruppi di supporto.”
Frequentemente, i gruppi di supporto sono il punto di svolta per le famiglie che lottano per accettare i loro figli transgender, dice la dott.ssa Arrowsmith. Quando incontrano altri genitori e vedono ragazzi che hanno cambiato sesso, si tranquillizzano.
Un luogo commune sull’identità di genere è che sia legato all’orientamento sessuale, ma le due cose sono distinte e separate.
“Vorrei che la gente capisse che essere transgender non ha niente a che fare con l’orientamento sessuale,” dice la dott.ssa Arrowsmith, che, nata uomo, ha cambiato sesso da adulta. “L’identità di genere e l’orientamento sessuale sono due cose del tutto diverse. Non ha niente a che fare con da chi io sono attratto. Ha a che fare con chi io sono, e non è una scelta.”
English to Italian: Letters reveal Alan Turing’s battle with his sexuality
General field: Science
Detailed field: History
Source text - English
Since a very young age your son has played dress-up in his sister’s clothes. He always preferred playing with girls over boys and has repeatedly told you that he wants to be a girl. Lately, he’s begun insisting that he is a girl. What is going on? Your son may have gender dysphoria.

Gender dysphoria is broadly defined as a conflict between a person’s gender identity and their sex or anatomy assigned at birth.

“Gender dysphoria is emotional turmoil that transgender people feel,” says Dr. Laura Arrowsmith, DO, who runs a transgender clinic in Oklahoma City. “They’re living in a body that doesn’t match how they view themselves.”

Not every transgender person feels the dysphoria, says Dr. Arrowsmith, but younger children who are coming out as transgender face an uphill battle because their parents typically don’t understand what gender identity is.

“A lot of parents will say ‘Oh, it’s just a phase and he or she will grow out of it,’ ” says Dr. Arrowsmith. “And some kids do. We know some kids who initially come out as trans, then later will identify as gay or lesbian or none of the above.”

Transgender risks
The research on transgender youth and adults shows much higher rates of homelessness, substance abuse, HIV infection, depression, anxiety, self-harm and thoughts of suicide than in the general population. Rejection by family and community are considered the main catalysts for these issues.

Family acceptance has been shown to play a key role in determining the mental health, substance abuse and sexual risk-taking of transgender adolescents and young adults. A 2010 study in the Journal of Child and Adolescent Psychiatric Nursing found that family acceptance of lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) individuals in adolescence predicted “greater self-esteem, social support and general health status” in young adulthood. It also protected against depression, substance abuse and suicidal thoughts and behaviors.

Social transition
A second study, published last year in the journal Pediatrics, provides evidence that socially transitioned children, or those who have adopted the name, hairstyle, clothing and pronoun associated with their affirmed, rather than birth gender, had similar levels of depression to non-transgender peers and had only marginally higher anxiety symptoms.

The research shows that children who are encouraged to be who they are and are loved unconditionally are significantly happier and healthier than those who do not have such support.

“Parents have a significant role in raising transgender kids,” says Dr. Arrowsmith. “Parents have a very tough time having to learn to accept this and give their kids unconditional love, but once they get on board—after stages of denial, rejection, condemnation and grief—they become advocates for them at school and with extended family. This is crucial to the child’s well-being.”

Social transition is also a completely reversible intervention that allows a child to get comfortable in his or her desired gender role and see if it’s the right fit.

Family acceptance has been shown to play a key role in determining the mental health, substance abuse and sexual risk-taking of transgender adolescents and young adults.

‘Persistence, insistence and consistence’
The clinical protocol for children indicates that when a child who has socially transitioned is “consistently” and “persistently insisting” that they are transgender, they may be placed on puberty-blocking medications.

These medications prevent the child from developing the secondary sex characteristics of their birth gender, such as breasts for females or facial hair for males. Stopping the onset of puberty is reversible and makes medical treatment simpler if the patient decides to fully transition. Adolescents typically stay on the puberty-blocking medications from one to three years, allowing them more time to mature and make sure the path they are on is the right one for them.

“We do know that if a child persists through puberty in identifying as the sex not assigned to them at birth, then it’s pretty certain that they are transgender,” says Dr. Arrowsmith.

Should they decide to change course and get off of the puberty-blocking medications, they will simply go through a delayed puberty of their birth gender.

Hormone therapy
If they decide to stay the course and continue transitioning, the next step would be hormone therapy. Females transitioning to males take testosterone while males transitioning to females take estrogen with an androgen inhibitor. Hormone therapy, unlike social transitioning and puberty suppression, is only partially reversible.

“If I’m treating a teenager who, for example, was born in a male body and is transitioning to female, I would make sure they know the consequences,” says Dr. Arrowsmith. “If they decide to stop the hormone therapy, they would not be able to reverse the growth of breast tissue without surgery and they would probably not be able to reproduce. Females who are transitioning to male would likely not be able to reverse masculinization of the face and enlargement of their clitoris.”

What parents can do
Parents first need to educate themselves on gender dysphoria, gender identity and the complexities of living transgender. “Then watch the child for eating disorders, self-harm, substance abuse and suicidal tendencies,” says Dr. Arrowsmith. “It is very important to find a mental health counselor who is familiar with transgender people and then to find support groups.”

Oftentimes, support groups are the turning point for families who are struggling with accepting their transgender children, says Dr. Arrowsmith. Once they meet other parents and see children who have transitioned, they become more comfortable.

One of the misconceptions over gender identity is that it is connected to sexual orientation, but the two concepts are separate and distinct.

“I wish people would understand that being transgender has nothing to do with sexual orientation,” says Dr. Arrowsmith, who transitioned from male to female as an adult. “Gender identity and sexual orientation are two completely separate things. This has nothing to do with whom I’m attracted to. This has to do with who I am, and it’s not a choice.”
Translation - Italian
Le lettere che rivelano la guerra di Alan Turing con la sua sessualità

La corrispondenza inedita dimostra come il decifratore di guerra desiderasse una relazione stabile.

Il nipote di Alan Turing ha inserito in una nuova biografia del decifratore delle lettere mai pubblicate in precedenza.
A più di sessant’anni dalla morte, apparentemente per suicidio, del decifratore Alan Turing, la battaglia con la sua sessualità e il desiderio di una relazione stabile emerge in tre lettere inedite.

La corrispondenza risale agli anni ’50 quando, accusato di atti osceni con un diciannovenne, fu condannato alla castrazione chimica.

Il trattamento era finalizzato a sopprimere le pulsioni omosessuali, ma Turing confidò ad un amico: “Ho fatto un sogno che mi ha mostrato abbastanza chiaramente che sto diventando eterosessuale, ma l’idea non mi entusiasma né in sogno né da sveglio.”


Scrive: “Mia madre è stata qui e sembriamo intenderci molto meglio. L’ho sottoposta a una poderosa illuminazione in materia sessuale e lei sembra aver sopportato abbastanza bene. L’altra notte ho fatto un sogno piuttosto assurdo in cui chiedevo a mia madre cosa ne pensasse dell’andare a letto con qualche uomo e lei rispondeva “Oh, benissimo, ma non girare nudo per la casa come facevi prima.”

Scrive anche di una vacanza organizzata in un campeggio gestito da francesi a Corfù. “Spero di sdraiarmi al sole, parlare francese e greco, e far l’amore, sebbene il sesso e la nazionalità… è ancora da decidere: è infatti abbastanza probabile che questo aspetto sia del tutto escluso. Quel che desidero è una relazione stabile e potrei essere propenso a rifiutare qualsiasi cosa che nella sua natura non possa essere definitiva.

Le lettere furono inviate a Nick Furbank, uno studioso di letteratura morto l’anno scorso che era stato esecutore testamentario di Turing. Il nipote di Turing, Sir Dermot Turing, avvocato, ha inserito degli estratti nel suo libro di prossima uscita, Prof: Alan Turing Decoded.
Descrive le lettere dello zio come “ molto interessanti”, restituendo l’introiezione di un uomo la cui fine prematura rende ancora più difficile da comprendere : “Faceva psicoterapia nello stesso momento in cui gli ormoni gli venivano neutralizzati… [la corrispondenza] indica che fosse in preda ad uno sconvolgimento che … storicamente tutti avevano supposto e adesso trova conferma.”
Aggiunge che le lettere fanno luce anche sui rapporti tra Turing e sua madre: “C’è stata una tendenza a far scadere nel melenso questo rapporto, immaginandolo del tutto amorevole e tenero ma sono assolutamente certo che fosse più complesso, non privo di lati oscuri. Queste lettere lo confermano.” Turing e la sua squadra di decodificatori a Bletchey Park appaiono nel recente film The Imitation game, con Benedict Cumberbatch. Turing fu un matematico visionario, uno scienziato informatico il cui lavoro di decrittazione durante la guerra salvò migliaia di vite. E’ anche considerato oggi come il padre della moderna informatica.
Se la sua vita successiva è stata eclissata dalla condanna e dalla morte per avvelenamento da cianuro, nel 1954, all’età di 41 anni, la grazia postuma è stata concessa dalla Regina nel 2013.




French to Italian: Stonewall, 28 juin 1969: quand la communauté gay encercle la police de New York
General field: Social Sciences
Detailed field: History
Source text - French
"C'était la première fois que notre communauté emprisonnait des policiers alors que, jusque-là, c'était toujours eux qui nous emprisonnaient": Mark Segal, un ancien de Stonewall, se souvient de la première des six nuits d'émeutes à New York qui ont propulsé la cause homosexuelle et changé la vie de millions de personnes.
C'était il y a cinquante ans, dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 juin 1969. Vers une heure du matin, de jeunes homosexuels dont Mark Segal, des lesbiennes, des "drag-queens" et des transsexuels décident de résister à une énième descente de police dans le bar gay The Stonewall Inn, au coeur de Greenwich Village, et d'encercler les policiers venus les appréhender.
Mark Segal a alors 18 ans. Il est arrivé quelques semaines plus tôt de Philadelphie.
Il raconte aujourd'hui la "folle passion" et "la joie pure" de ces journées, même s'il ignorait encore la dimension historique qu'elles allaient prendre.
En cette fin des années 1960, l'homosexualité était considérée comme une maladie et les relations homosexuelles étaient hors-la-loi aux Etats-Unis, sauf dans l'Illinois.
Les gays vivaient cachés: ils risquaient de perdre leur emploi ou leur logement si leur orientation sexuelle était découverte. Les agressions étaient fréquentes, tout comme les interpellations policières.
Refuge
Le Stonewall Inn, contrôlé par la mafia, n'avait pas de licence de vente d'alcool et vendait des boissons alcoolisées diluées avec de l'eau.
Connu pour son grand jukebox et pour être le seul bar gay où l'on pouvait danser --y compris des slows--, c'était un refuge.
"C'était un endroit extraordinaire. Dans ce bar, on pouvait être soi-même. Bien que ce soit un taudis, bien qu'il soit contrôlé par la mafia, nous étions heureux d'avoir un endroit à nous", raconte Martin Boyce, 71 ans, devant l'établissement désigné "monument national" par Barack Obama en 2016.
Au même moment, les mouvements pour les droits civiques, pour les droits des femmes, les manifestations contre la guerre du Vietnam, et la révolution sexuelle alimentaient un climat général de rébellion propice au changement.
L'historien David Carter, auteur de l'ouvrage "Stonewall: les émeutes qui déclenchèrent la révolution gay", rappelle que la Mattachine Society --une des premières organisations de défense des droits homosexuels, créée en 1950-- commençait à faire parler d'elle, en obtenant notamment la légalisation des bars gays. Suscitant un nouvel espoir.
Lorsque Martin Boyce arrive au Stonewall Inn cette nuit-là avec un ami, la police y est déjà. Entre les clients chassés du bar par les policiers et ceux qui attendaient dehors, il y a environ 200 personnes.
Il voit un fourgon de police, puis "un policier y pousser violemment une +folle+. Elle l'a frappé à l'épaule avec son talon, il est entré dans le fourgon et on a entendu des coups, des gémissements", se souvient-il. Et le policier "a fermé la porte, et il a fait ce qu'ils faisaient toujours, il s'est tourné vers nous et il a dit, +Allez les pédés, fini le spectacle, partez !+"
Mais, pour la première fois, au lieu de s'exécuter, "on a commencé à marcher vers lui", raconte M. Boyce.
Prêts à lutter
La foule était furieuse.
Le policier a levé sa matraque, comme s'il se préparait à frapper, "mais je ne sais pas ce qu'il a vu sur nos visages, il s'est décomposé et a couru jusqu'au bar avec les autres policiers", rejoignant leurs collègues à l'intérieur.
"On a formé un demi-cercle devant le bar (...) Au début, ça a commencé doucement, on lançait des pièces" de monnaie, puis des canettes, des bouteilles, des pavés, des briques et des cocktails molotov. Certains ont arraché un parcmètre, essayé de forcer la porte du bar, songé y mettre le feu.
Pour la première fois, il a senti "un consensus": "Nous étions prêts à lutter".
Les affrontements ont duré toute la nuit. Treize manifestants arrêtés, et au moins un policier blessé.
"Ils ne nous ont pas eus, c'est nous qui les avons épuisés car on connaissait le Village comme les Indiens connaissent la forêt", raconte Martin Boyce, frappé dans le dos cette nuit-là à coups de bâton.
Un appel au rassemblement le lendemain est lancé, écrit à la craie sur les murs: "Tomorrow night Stonewall" ("Demain soir Stonewall").
La foule grossit, les manifestations deviennent plus violentes. "La bataille pour le contrôle du coeur du ghetto gay" avait commencé, résume M. Carter.
Ces six nuits d'émeutes ont signé l'acte de naissance du mouvement moderne pour la reconnaissance des droits homosexuels, qui allait faire boule de neige et inspirer des milliers de gens dans le monde.
Cinquante ans plus tard, "Stonewall est devenu un verbe, un terme d'action, et il le restera toujours", souligne M. Boyce. "Nous avons rendu ce bar célèbre, et il nous a libérés. Une bonne affaire !".

Translation - Italian
Stonewall, 28 giugno 1969: quando la comunità gay accerchiò la polizia di New York

“Era la prima volta che la nostra comunità assediava delle forze di polizia quando fino ad allora erano state loro ad arrestarci”: Mark Segal, veterano di Stonewall, ricorda la prima delle sei notti di sommosse a New York che hanno suscitato l’attenzione alla causa omosessuale e cambiato la vita di milioni di persone.
E’ stato cinquant’anni fa, la notte tra venerdì 27 e sabato 28 giugno 1969. Verso l’una di notte, alcuni giovani gay, tra cui Mark Segal, lesbiche, drag-queens, transessuali decidono di opporre resistenza a un’ennesima retata della polizia nel bar gay The Stonewall Inn, nel cuore del Greenwich Village, ed accerchiare gli agenti giunti ad arrestarli.
Mark Segal ha all’epoca 18 anni. E’ arrivato qualche settimana prima da Filadelfia.
Racconta oggi la “folle passione “ e la “gioia pura” di quelle giornate, anche se era ancora ignaro della portata storica che avrebbero assunto.
In quei tardi anni ’60, l’omosessualità era considerata una malattia e le relazioni omosessuali erano illegali negli Stati Uniti, salvo l’Illinois.
Gli omosessuali vivevano nascondendosi: rischiavano di perdere il posto o la casa se veniva scoperto il loro orientamento sessuale. Frequenti erano le aggressioni come gli interrogatori in commissariato.
Un rifugio
Lo Stonewall Inn, controllato dalla mafia, non aveva la licenza per la vendita degli alcolici e vendeva delle bevande alcoliche diluite
con l’acqua.
Noto per il suo grande jukebox e per essere l’unico bar gay in cui si poteva ballare- anche i lenti- era un rifugio.
“Era un posto straordinario. In quel bar, si poteva essere sé stessi. Anche se era una topaia, anche se era controllato dalla mafia, eravamo felici di avere un posto per noi”, racconta Martin Boyce, 71 anni, davanti allo stabile dichiarato “monumento nazionale” da Barack Obama nel 2016.
Nel frattempo, i movimenti per i diritti civili, i diritti delle donne, le proteste contro la guerra in Vietnam e la rivoluzione sessuale fomentavano un generale clima di rivolta favorevole al cambiamento.
Lo storico David Carter, autore del libro “Stonewall: i moti che scatenarono la rivoluzione gay” ricorda che la Mattachine Society—una delle prime organizzazioni per la difesa dei diritti degli omosessuali, fondata nel 1950—cominciò a far parlare di sé, ottenendo in particolare la legalizzazione dei bar gay e accendendo una nuova speranza.
Quando Martin Boyce arriva allo Stonewall Inn quella notte con un amico, la polizia è già sul posto. Fra i clienti buttati fuori dal bar dai poliziotti e quelli che aspettano fuori ci sono circa 200 persone. Vede un furgone della polizia, poi “un agente che ci spinge dentro con violenza una ‘pazza’. Lei lo ha colpito alla spalla con il tacco, lui è entrato nel furgone e si sono sentiti dei colpi, poi dei lamenti”, ricorda. E il poliziotto “ha chiuso la porta e ha fatto quello che facevano sempre , si è girato verso di noi e ha detto, ‘Forza finocchi, lo spettacolo è finito, andate via!’
Ma per la prima volta, invece di obbedire, “abbiamo iniziato a marciare verso di lui”, racconta M. Boyce.
Pronti a lottare
La folla era furibonda. Il poliziotto ha sollevato il manganello, come fosse pronto a colpire “ma non so cos’ abbia visto sui nostri volti, si è arreso e ha iniziato a correre verso il bar con gli altri poliziotti”, raggiungendo i colleghi all’interno.
“Abbiamo formato un semicerchio davanti al locale (…) Abbiamo iniziato pian piano a lanciare dapprima delle monetine, poi lattine, poi bottiglie, pietre, mattoni, molotov. Alcuni hanno divelto un parchimetro, cercato di forzare la porta del bar, con l’intenzione di incendiarlo.
Per la prima volta, ha percepito un’”intesa unanime”:
“Eravamo pronti a lottare”.
Gli scontri durarono tutta la notte. Tredici manifestanti arrestati e almeno un poliziotto ferito.
“Non ci hanno avuti, noi li abbiamo sfiniti perché conoscevamo il Village come gli Indiani la foresta” racconta Martin Boyce, che quella notte fu ferito alla schiena a colpi di bastone.
Fu lanciato un appello al raduno, il giorno successivo, con una scritta a gessetto sui muri: "Tomorrow night Stonewall" ("Domani sera Stonewall").
La folla cresce, le manifestazioni diventano più violente. “La battaglia per il controllo del cuore del ghetto gay” era cominciata, riassume M. Carter. Quelle sei notti di sommosse hanno segnato l’atto di nascita del movimento moderno per il riconoscimento dei diritti omosessuali che sarebbe cresciuto vertiginosamente, ispirando migliaia di persone nel mondo.
Cinquant’anni dopo, “Stonewall è diventato un modo di dire, una strategia, e lo resterà sempre” sottolinea M. Boyce. “Abbiamo reso famoso questo bar, e lui ci ha liberati. Un buon affare!”.
French to Italian: Comment vivent les LGBT+ au Brésil de Bolsonaro
General field: Other
Detailed field: Journalism
Source text - French
Sept mois après l'entrée en fonction de Jair Bolsonaro, les personnes LGBT+ dénoncent une homophobie d'État et s'inquiètent de leur avenir.

Cet article est le troisième volet de notre série Tropical Trump, photographie du Brésil 200 jours après l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro autour de trois thèmes: la liberté de la presse, l'environnement et les droits LGBT+.


Rio de Janeiro et São Paulo (Brésil)


«Silicon Paulista.» L'expression n'est pas très originale mais elle illustre une évolution réelle du quartier. C'est là, à Itaim Bibi, à l'ouest de la ville de São Paulo, que les sièges sociaux brésiliens des multinationales Google, Facebook et Uber sont désormais installés. Dans les cafés alentour, start-uppers et geeks commandent leurs sucos (jus de fruits frais) exotiques dès le matin: mangue, maracuya (fruit de la passion), et l'inévitable açaï.

Entre les gratte-ciels ultra-modernes aux larges baies vitrées, André Fischer me fait visiter son nouveau projet. J'ai souvent rencontré ce militant gay réputé du Brésil, qui a fondé différents journaux et médias LGBT+, et qui anime aussi depuis vingt-six ans le célèbre festival de films Mix Brazil, centré sur la culture de la diversité sexuelle (la prochaine édition aura lieu en novembre).

En ce début de juillet 2019, Fischer inaugure à São Paulo son Centro Cultural da Diversidade (un nouveau centre culturel de la diversité). Il me fait visiter le théâtre de 186 places, une médiathèque baptisée du nom d'Anne Frank et les bureaux de son association. Ce nouveau lieu municipal sera entièrement dédié aux questions et aux personnes LGBT+.

Si le gouvernement fédéral de Bolsonaro a coupé toutes les subventions aux associations LGBT+ et si l'État de São Paulo est lui-même très conservateur, la ville, en réaction, accroît ses subventions aux minorités de genre. Ainsi, c'est Ale Youssef, l'adjoint à la culture qui soutient le projet de Centro Cultural da Diversidade. Les subventions coupées par les uns sont réintroduites par les autres. Ainsi va le Brésil de Bolsonaro qui n'est pas à un paradoxe près.


«Les garçons s'habillent en bleu et les filles en rose»

Comme les indigènes, les Noir·es, les migrant·es et les femmes, la communauté LGBT+ est révoltée depuis des mois par le discours officiellement homophobe, misogyne et raciste du nouveau président Jair Bolsonaro.

Le leader aussi charismatique qu'évangélique n'avait-il pas déclaré dès 2002: «Je ne vais pas combattre ni même discriminer, mais si je croise deux hommes qui s'embrassent dans la rue, je frapperai»? Il récidive en 2010, dans un débat télévisé, où il se dit favorable à des «punitions physiques» comme «cure» pour les homosexuel·les. Et, en 2011, dans une interview à Playboy, il déclare: «Je serais incapable d'aimer mon enfant s'il était homosexuel. Je préfèrerais que mon fils meure d'un accident plutôt que de voir une moustache près de lui.»

Depuis son entrée en fonction, en janvier dernier, Bolsonaro a eu tendance à polir son langage et à modérer ses discours, même s'il a encore fait des remarques désobligeantes sur les communautés indigènes, sur les femmes, sur les Noir·es et sur les questions de genre. Ses ministres ont également accumulé les attaques contre les minorités. Les subventions publiques fédérales en faveur des associations LGBT+ ou contre le sida ont été coupées.

Le ministre de l'Éducation, Ricardo Vélez Rodríguez, un Colombien naturalisé et théologien conservateur d'extrême droite, a multiplié les dérapages en voulant réhabiliter la dictature dans les manuels d'histoire (il a finalement été limogé en avril). Le ministère de la Culture qui subventionnait festival et salons LGBT+ a été dissous. Damares Alves, une pasteure évangélique et la nouvelle ministre de la Femme, de la Famille et des Droits de l'Homme au Brésil a, pour sa part, déclaré que «les garçons [devraient s'habiller] en bleu, les filles en rose», suscitant une vague de critiques et de vidéos parodiques.


Le plus frappant dans la situation actuelle réside dans l'hypocrisie de Bolsonaro. À 64 ans, ce Trump tropical se présente comme un défenseur viscéral de la famille (il a proposé de «restaurer la famille traditionnelle et combattre l'idéologie de genre» dans son discours d'inauguration) alors que sa famille est elle-même recomposée et qu'il a été marié trois fois. Il se veut un parangon de vertu et le modèle de la lutte contre la corruption alors que ses propres fils font actuellement l'objet d'enquêtes sur de possibles irrégularités financières. Cet autocrate militaire macho est enfin particulièrement misogyne, comme l'attestent, par exemple, ses propos insultants contre l'une de ses rivales politiques, Maria do Rosário qui «ne valait même pas la peine d'être violée».

Ces discours délirants inquiètent les minorités. Mais paradoxalement, et pour l'instant, la vie gay dans les grandes villes brésiliennes semble plus libre que jamais. Dans les rues du centre de São Paulo et de Rio, en ce mois de juillet 2019, je vois davantage de couples de garçons ou de filles afficher leur homosexualité en se tenant par la main, que je n'en ai vus lors d'une dizaine de précédents voyages au Brésil. La récente Gay Pride de São Paulo fut, en juin, l'une des plus importantes de l'histoire: une foule immense a déferlé sur l'avenue Paulista et un nombre incalculable de grandes sociétés brésiliennes ont subventionné les chars multicolores. De même, les télévisions privées, et en tout premier lieu celles du géant TV Globo, multiplent les télénovelas avec des intrigues et des personnages LGBT+.








Plus important encore: la Cour suprême du Brésil a réaffirmé, à rebours des intentions du nouveau président, sa volonté de défendre les droits des minorités et des personnes LGBT+.

Paradoxalement, le nouveau discours public homophobe au Brésil a eu tendance à inciter la communauté LGBT+ à se replier, pour des raisons de sécurité, sur les gayborhoods – les quartiers gays des grandes villes. C'est le cas d'Ipanema à Rio de Janeiro, ou autour de l'avenue Paulista ou près de la place Arouche à São Paulo. Dans ces deux villes, les bars sont nombreux et la victoire de Bolsonaro ne semble avoir eu aucun effet sur la communauté.

Dans les restaurants gay-friendly et les bars queer des rues Visconde de Pirajá et Farme de Amoedo à Rio, j'observe les gays brésiliens prendre leurs vitaminas ou leurs sucos dans l'insouciance. Au bar Tônemai, à Ipanema, et toute la nuit, dans la discothèque spectaculaire The Week, le club Pink Flamengo, le sophistiqué Lounge 00, le club décadent 1140 (dans une lointaine banlieue, entre plusieurs favelas, au nord-ouest de Rio), ou encore le club typiquement post-gay Espaço Acústica, la révolution homo est plus active que jamais.



«Ce mouvement progressiste a été stoppé net. Les gens risquent de retourner dans le placard.»

André Fischer, militant gay

Au restaurant Spot, où je me rends également à São Paulo, le quotidien semble facile. Reste qu'à l'échelle du Brésil, ces quartiers gay-friendly ne représentent que des îlots atypiques. On y vit dans sa bulle, loin du pays réel.




En dépit de cette vie pacifiée dans les grandes villes, André Fischer n'est pas très optimiste. «Jusqu'à maintenant, sur les questions de diversité, on avait l'impression d'avancer dans la bonne direction; ce mouvement progressiste a été stoppé net. Les gens risquent de retourner dans le placard.» S'il reconnaît que les droits LGBT+ restent solides au Brésil (il ironise même sur le fait que nous n'ayons pas encore la PMA et la GPA en France, instaurées de longue date dans son pays), Fischer se montre inquiet pour l'avenir.

«Le bon côté des choses, c'est que les personnes LGBT+ sont plus politisées qu'avant. Les gens ont compris la menace. En même temps, nous ne sommes encore qu'au début du mandat de Bolsonaro. Tout peut changer très vite dans ce pays», insiste Fischer.

L'inquiétude de beaucoup d'activistes LGBT+ concerne la justice brésilienne. En effet, le mariage a été autorisé en 2013 par la Cour suprême. Or, ce que la justice a fait, elle peut le défaire. Jair Bolsonaro a cherché à transformer la composition de la Cour en doublant le nombre de ses membres (de 11 à 25). Devant l'échec, le nouveau président a cherché à modifier l'âge des juges. Nouveau rejet. Pour l'instant, le Parlement ne lui a pas donné la possibilité de mener à bien sa réforme. Pour l'instant...


Une personne LGBT+ assassinée chaque jour

L'autre inquiétude des activistes LGBT+ concerne la montée de la violence. À ce stade, il est encore trop tôt pour avancer des chiffres fiables sur le nombre de crimes homophobes depuis l'entrée au pouvoir du nouveau président. Surtout que le Brésil, un pays où les tensions sociales et la violence sont endémiques, n'a pas attendu Bolsonaro pour avoir un triste record dans ce domaine (64.000 personnes y ont été assassinées en 2017, soit en moyenne 175 crimes chaque jour).

Les associations estiment que les crimes homophobes sont massifs: entre 2012 et 2016, elles considèrent que plus de 1.600 personnes LGBT+ ont été tuées en raison de leur sexualité, soit un crime anti-gay commis en moyenne par jour au Brésil. D'autres statistiques plus récentes font état de 450 morts pour la seule année 2017 –un chiffre qui reste énorme: plus d'un meurtre LGBT+ chaque jour.




Dans ce contexte déjà violent, les activistes sont convaincu·es que les discours homophobes de Jair Bolsonaro vont contribuer à un déchaînement d'homophobie, en particulier dans les villes moyennes et dans les favelas, loin des quartiers gays les plus urbains et les plus bobos. Leurs craintes: non pas tant l'adoption de lois homophobes que la multiplication de crimes anti-gays spontanés, qui auraient été encouragés ou du moins légitimés par la violence verbale du président.

C'est du moins ce qu'argumentent, en s'appuyant sur les données les plus récentes, le Grupo Gay da Bahia, une ONG brésilienne qui recense les crimes contre les LGBT+.

L'étrange apparition des gays et lesbiennes pro-Bolsonaro

La situation des droits LGBT+ s'est également complexifiée depuis l'arrivée de Bolsonaro. Si les évangéliques qui soutiennent le nouveau président sont généralement anti-gays, il existe malgré tout des pasteurs protestants ouvertement gays et des églises gay-friendly.


De même, l'Église catholique, traditionnellement conservatrice, évolue au Brésil sous la pression du courant de la théologie de la libération. Hier, les principaux théologiens de cette doctrine –tels Leonardo Boff ou Frei Betto– étaient d'obédience marxiste; aujourd'hui, ils ont basculé en faveur des questions environnementales et des questions de genre. Lorsque je rencontre Boff et Betto, ils se montrent très favorables aux problématiques de la diversité, tout comme un capucin de Porto Alegre, Luis Carlos Susin. De son côté, le jésuite Luis Correa Lima organise à Rio, comme je le constate, des «pastorales de la diversité» qui sont des espaces de réflexion et de liberté autour des questions de la sexualité.
Translation - Italian
Fonte: http://www.slate.fr/tropical-trump/episode-3-homophobie-etat-bresil-bolsonaro-vie-lgbt-sao-paulo
Titolo: Comment vivent les LGBT+ au Brésil de Bolsonaro

A sette mesi dall’elezione di Jair Bolsonaro, le persone LGBT denunciano un'omofobia di Stato e si preoccupano per il loro avvenire.

Questo articolo è il terzo capitolo della nostra indagine Tropical Trump, fotografia del Brasile 200 giorni dopo l'insediamento di Jair Bolsonaro che fa luce su tre ambiti: libertà di stampa, ambiente e diritti LGBT.

Rio de Janeiro e San Paolo (Brasile)


«Silicon Paulista.» L'espressione non è molto originale ma evidenzia una reale evoluizione del quartiere. È qui, a Itaim Bibi, ad ovest della città di San Paolo, che si sono ormai stabilite le principali sedi brasiliane delle multinazionali Google, Facebook e Uber sono ormai installate. Nei caffè circostanti, startupper e nerd ordinano i loro succhi (succhi di frutta freschi) esotici già al mattino: mango, maracuya (frutto della passione), e l'immancabile acai.

Tra i grattacieli ultramoderni con ampie vetrate, André Fischer mi mostra il suo nuovo progetto. Ho spesso incontrato questo noto attivista gay del Brasile, fondatore di diversi giornali e media LGBT+, e che da ventisei anni anche alla guida del famoso festival cinematografico Mix Brazil, dedicato alla cultura della diversità sessuale (la prossima edizione si terrà a novembre).

A inizio luglio 2019, Fischer inaugura a San Paolo il suo Centro Cultural da Diversidade (un nuovo centro culturale della diversità). Mi fa visitare il teatro da 186 posti, una mediateca intitolata ad Anne Frank e gli uffici della sua associazione. Questo nuovo angolo della città sarà interamente dedicato a persone e problematiche LGBT.

Se il governo federale di Bolsonaro ha tagliato tutti i fondi alle associazioni LGBT+ e se lo stesso Stato di San Paulo è di per sè molto conservatore, la città, in risposta, aumenta le sue sovvenzioni alle minoranze di genere. Così è Ale Youssef, l'assessore alla cultura a finanziare il progetto del Centro Cultural da Diversidade. Le sovvenzioni negate dagli uni vengono così reintrodotte dagli altri. Così va il Brasile di Bolsonaro che non è ad un paradosso.


«I ragazzi si vestono di blu e le ragazze di rosa»

Come gli indigeni, i neri, i migranti e le donne, la comunità LGBT+ è da mesi indignata dai discorsi ufficiali omofobi, misogini e razzisti del nuovo presidente Jair Bolsonaro.

Il carismatico quanto evangelico leader non aveva forse dichiarato già nel 2002: «Non combatterò né discriminerò, ma se dovessi incrociare due uomini che si baciano per strada, li prenderò a pugni»? Nel 2010, in un dibattito televisivo, ha rincarato la dose dichiarandosi favorevole a «punizioni fisiche» come «cura» per gli omosessuali. E nel 2011, in un'intervista a Playboy, ha dichiarato: «Non sarei capace di amare mio figlio se fosse omosessuale. Preferirei che mio figlio morisse per un incidente piuttosto che vedergli accanto una barba.»

Dal suo insediamento, nel gennaio scorso, Bolsonaro ha mostrato la tendenza a edulcorare il linguaggio e moderare i suoi discorsi, anche se non sono mancate le osservazioni denigratorie sulle comunità indigene, sulle donne, sui neri e sulle questioni di genere. Altrettanti attacchi alle minoranze hanno accumulato i suoi ministri. Le sovvenzioni statali federali a favore delle associazioni LGBT+ o contro l'AIDS sono state tagliate.

Il ministro dell'Istruzione, Ricardo Vélez Rodríguez, un colombiano naturalizzato e teologo conservatore di estrema destra, ha moltiplicato gli slittamenti nell’intento di rivalutare la dittatura nei libri di storia (è stato infine siluato in aprile). Il Ministero della Cultura che sovvenzionava festival e fiere LGBT+ è stato sciolto. Damares Alves, una donna pastore evangelica e il nuovo ministro brasiliano per i Diritti dell’Uomo, della Donna, da parte sua, ha dichiarato che «i maschietti [dovrebbero vestirsi] d’azzurro, le bambine di rosa», suscitando un'ondata di critiche e di video satirici.


La cosa più sorprendente della situazione attuale è l'ipocrisia di Bolsonaro. A 64 anni, questo Trump tropicale si presenta come un fervente difensore della famiglia (ha proposto di «ripristinare la famiglia tradizionale e combattere l'ideologia di genere» nel suo discorso di inaugurazione) quando anche la sua è una famiglia allargata e si è sposato tre volte, si erge a modello di virtù e di lotta alla corruzione quando anche i suoi figli sono attualmente indagati per presunte irregolarità finanziarie. Questo despota militare maschilista è infine essenzialmente misogino, come attestano, ad esempio, le sue dichiarazioni offensive su una dei suoi rivali politici, Maria do Rosário che «non valeva nemmeno la pena di essere stuprata».

Questi interventi deliranti preoccupano le minoranze. Ma paradossalmente, e per ora, la vita gay nelle grandi città brasiliane sembra più libera che mai. Nelle strade del centro di San Paolo e Rio, in questo mese di luglio 2019, vedo più coppie di ragazzi o ragazze dichiarare la propria omosessualità tenendosi per mano, di quante ne abbia viste in una decina di precedenti viaggi in Brasile. Il recente Gay Pride di São Paulo, a giugno, è stato, uno dei più importanti della storia: una folla immensa si è riversata sull’Avenida Paulista e un numero incalcolabile di grandi società brasiliane hanno sponsorizzato i carri arcobaleno. Allo stesso modo, le reti private, in primis quelle del gigante TV Globo, moltiplicano le telenovele con intrecci e personaggi LGBT+.
















Ancora più importante: la Corte suprema del Brasile ha ribadito, in contrapposizione con le intenzioni del nuovo presidente, la sua volontà di difendere i diritti delle minoranze e degli individui LGBT+.

Paradossalmente, la nuova linea politica antigay in Brasile ha avuto la conseguenza di indurre la comunità LGBT+ a ritirarsi, per motivi di sicurezza, nei gayborhood - i quartieri gay delle grandi città. È il caso di Ipanema a Rio de Janeiro, o intorno all'Avenida Paulista o vicino alla piazza Arouche a San Paolo. In queste due città, numerosi sono i locali gay e la vittoria di Bolsonaro non sembra aver avuto alcun effetto sulla loro comunità.
Nei ristoranti gay-friendly e nei bar queer delle vie Visconde de Pirajá e Farme de Amoedo a Rio, osservo i gay brasiliani ordinare i loro Vitaminas o i loro sucos in tutta spensieratezza. Al bar Tônemai, ad Ipanema, e di notte, nella spettacolare discoteca The Week, al club Pink Flamengo, al sofisticato Lounge 00, al club decadente 1140 (in una lontana periferia, tra diverse favelas, a nord-ovest di Rio), o ancora al club tipicamente post-gay Espaço Acústica, la rivoluzione omosessuale è più attiva che mai.



«La tendenza progressista è stata repressa. La gente rischia di tornare a doversi nascondere.»

André Fischer, attivista gay

Al ristorante Spot, altro posto che frequento a San Paolo, la quotidianità sembra scorrere tranquilla. Resta il fatto che su scala nazionale, questi quartieri gay-friendly rappresentano solo isole atipiche. Ci si vive come in una bolla, lontano dalla realtà.

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