Choix de spécialisation de traduction
Thread poster: Nina Cabanau
Nina Cabanau
Nina Cabanau
France
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Sep 4, 2017

Bonjour à toute la communauté French Proz !

Je suis étudiante à l'ISIT en master 1 de traduction. Mes combinaisons sont ALL / ANG > FR

Mais catastrophe! Dans nos cursus "100% traduction", on nous presse d'opter pour des spécialisations. D'avoir une expertise "proche de notre parcours", "ou une passion par exemple''.

Or, comme beaucoup de mes camarades, j'ai un profil plutôt ''pure littéraire". Je termine en ce moment un roman de fiction, j'ai trava
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Bonjour à toute la communauté French Proz !

Je suis étudiante à l'ISIT en master 1 de traduction. Mes combinaisons sont ALL / ANG > FR

Mais catastrophe! Dans nos cursus "100% traduction", on nous presse d'opter pour des spécialisations. D'avoir une expertise "proche de notre parcours", "ou une passion par exemple''.

Or, comme beaucoup de mes camarades, j'ai un profil plutôt ''pure littéraire". Je termine en ce moment un roman de fiction, j'ai travaillé en maison d'édition, tenu un blog... et validé une licence de bengali et un DEUG de hindi de l'INALCO. Pas sûre que cela me serve...

La traduction littéraire semble la spécialisation qui me convient. Cependant, je doute de pouvoir en vivre. Qu'en pensez-vous ? J'ai longtemps pensé à la transcréation, mais je peine à trouver des renseignements à ce sujet. Mes enseignants sont pour la plupart issus de la traduction technique.

Qui plus est, je n'ai rien contre des domaines plus "scientifiques". J'ai réalisé cette année un stage en traduction technique et traduire des contrats portant sur des sujets aussi variés que des dragonnes, des moteurs d'avions, ou des produits pharmaceutique m'a passionnée. J'aime la recherche terminologique.

J'ai donc envisagé une spécialisation en biologie (plus précisément : en biotechnologie, agroalimentaire, pharmacie, énergie).

Mais est-il possible de se former à la traduction scientifique (ou juridique, technique, financière...), sur le tas ? Le marché me semble occupé par des traducteurs ayant un diplôme (master ou doctorat) dans leurs domaines de traduction. Cela me fait peur, et j'ai l'impression qu'il est compliqué de se faire une place dans le milieu de la traduction spécialisée sans diplôme lié à son domaine de spécialisation.

Approchant de la trentaine, je ne me vois pas recommencer en première année de fac jusqu'au doctorat. Je suis suis par contre désireuse de me former et suis preneuse de tout conseil relatif à la formation continue (MOOC, licence par correspondance, etc). Quelle spécialisation est la plus accessible, au niveau de la formation sur le tard (en autodidacte) : traduction juridique, technique, financière, IT ?

Je sais que certains traducteurs techniques ne sont diplômés "que" de masters de traduction, et ont appris sur le tas, mais est-ce suffisant ? Les clients directs et les agences ne préfèrent-elles pas, pour une traduction de notice de médicament, un docteur en pharmacologie, etc ? Est-il courant pour un traducteur de travailler avec des ingénieurs, ou des avocats, par exemple ? Je vois beaucoup de profils, par exemple, sur Proz, d'anciens professionnels des domaines qu'ils traduisent.

Merci pour votre lecture,

En vous remerciant tous,
Mathilde
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Lorraine Dubuc
Lorraine Dubuc  Identity Verified
Canada
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Biotechnologie, agroalimentaire, pharmacie, énergie Sep 5, 2017

Bonjour,

Vous gagnerez bien votre vie avec les domaines mentionnés. Rien ne vous empêche d'accepter aussi des traductions dans vos champs d'intérêt comme la mode etc...

En effet, la traduction littéraire est parfois payée qu'en redevances, ce qui est peu fiable comme revenu stable.

L'essentiel est de connaître la terminologie du domaine traité et il existe sur Internet de nombreux glossaires et documents explicatifs pour qui s'intéresse moindrement
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Bonjour,

Vous gagnerez bien votre vie avec les domaines mentionnés. Rien ne vous empêche d'accepter aussi des traductions dans vos champs d'intérêt comme la mode etc...

En effet, la traduction littéraire est parfois payée qu'en redevances, ce qui est peu fiable comme revenu stable.

L'essentiel est de connaître la terminologie du domaine traité et il existe sur Internet de nombreux glossaires et documents explicatifs pour qui s'intéresse moindrement à quelque chose.

Les domaines les plus payés sont ceux de la finance, du médical et du droit, si cela correspond à vos intérêts.

Bon succès à vous!
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Sheila Wilson
Sheila Wilson  Identity Verified
Spain
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Member (2007)
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On parle des études seulement Sep 5, 2017

Mathilde10 wrote:
Dans nos cursus "100% traduction", on nous presse d'opter pour des spécialisations. D'avoir une expertise "proche de notre parcours", "ou une passion par exemple''.

Bien qu'ils parlent de votre parcours, en ce moment ce n'est que pour choisir une spécialisation à étudier. On n'est pas contraint à faire la même chose à vie. En fait, c'est souvent un problème : les nouveaux diplômés ont souvent tendance à croire dans leur capacité à traduire dans tous les sens car ils ont fait cela pendant leurs études. Alors, c'est rarement le cas en tant de traducteur indépendant.

Je sais que certains traducteurs techniques ne sont diplômés "que" de masters de traduction, et ont appris sur le tas, mais est-ce suffisant ? Les clients directs et les agences ne préfèrent-elles pas, pour une traduction de notice de médicament, un docteur en pharmacologie, etc ?

Dans une paire de langues dite rare on peut - on doit - se débrouiller un peu partout. Cependant, il y a beaucoup d'avocats, ingénieurs etc qui sont de langue maternelle française ET qui ont appris l'allemand ou l'anglais à un très haut niveau (et qui ont même exercé à l'étranger) ET qui maintenant sont devenus traducteurs. Mais le marché est grand ; ou plutôt les marchés sont grands car dans notre industrie internationale il y en a toujours plusieurs.

J'ai donc envisagé une spécialisation en biologie.

Rien ne vous empêche d'étudier cette spécialisation et plus tard d'offrir vos services. Au début, c'est toujours une bonne idée de laisser passer les textes trop techniques, pour se concentrer sur les textes moins difficiles. Si vous gagnez de bons clients, ils vous confieront leurs textes plus compliqués et votre CV commencera à se renforcer.

Or, comme beaucoup de mes camarades, j'ai un profil plutôt ''pure littéraire". Je termine en ce moment un roman de fiction, j'ai travaillé en maison d'édition, tenu un blog... et validé une licence de bengali et un DEUG de hindi de l'INALCO. Pas sûre que cela me serve...

Génial ! Ce n'est pas mal pour une débutante !

La traduction littéraire semble la spécialisation qui me convient. Cependant, je doute de pouvoir en vivre. Qu'en pensez-vous ? J'ai longtemps pensé à la transcréation, mais je peine à trouver des renseignements à ce sujet.

Il y a pas mal de domaines qui ont besoin d'une certaine touche "plus littéraire". Le journalisme, le marketing, la publicité, le tourisme, l'hospitalité, l'art de la cuisine, l'histoire ... On entend parler de tarifs très bas pour ces textes dites "faciles", et c'est vrai - EUR 0.03 par mot n'est pas anormal . Mais ce tarif est pour les clients qui cherchent tout simplement une traduction plus ou moins littérale d'un texte où la terminologie ne présente aucun problème. Toutefois, c'est bien possible de trouver une niche rémunérée à quatre fois cela, en travaillant avec les clients soucieux de l'importance d'une traduction très bien réalisée pour faire vendre quoi que ce soit.


 
Platary (X)
Platary (X)
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Beaucoup de questions... Sep 5, 2017

Bonjour,

Beaucoup de questions pertinentes, et sans doute peu de réponses satisfaisantes.

Se méfier, selon moi, des catégories toutes faites comme littéraire, technique (division historique des genres, qui ne répond guère à la réalité des choses). Le littéraire n'est pas que littérature et le technique n'est pas que scientifique.

Il n'en va certainement pas de même pour le juridique ou le médical, notamment. Si l'on n'y connaît rien dans la l
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Bonjour,

Beaucoup de questions pertinentes, et sans doute peu de réponses satisfaisantes.

Se méfier, selon moi, des catégories toutes faites comme littéraire, technique (division historique des genres, qui ne répond guère à la réalité des choses). Le littéraire n'est pas que littérature et le technique n'est pas que scientifique.

Il n'en va certainement pas de même pour le juridique ou le médical, notamment. Si l'on n'y connaît rien dans la langue cible, inutile de faire semblant d’apprendre ultérieurement, même si l'on pense tout comprendre de la langue source.

Il va de soi que les marchés ne sont pas les mêmes entre l'anglais et l'allemand. Pratiquant les deux, je vous invite à forcer sur l'allemand, même si les allemands écrivent, publient, de plus en plus directement en pseudo anglais.

Vous verrez un peu partout qu'il y a une forte demande DE > FR, voire un déficit de compétences... Sans doute, mais ce n'est pas la preuve que les portes s'ouvrent toutes seules, loin s'en faut.

Les secteurs les plus porteurs sont ceux des énergies renouvelables, la transition énergétique, la logistique et tout ce qui touche à la géolocalisation, les transports intelligents.

Dans ces domaines, il est assez aisé, je ne dis pas facile, de se former sur le tas : c'est assez nouveau pour tout le monde. De telles formations seraient impossibles dans d'autres secteurs bien établis et parfaitement rodés.

Voilà, c'est juste pour amorcer. Il y a bien d'autres considérations dans votre message, notamment la question de savoir si l'on peut ou non vivre de la traduction ?

Très bonne continuation !

PS - Tout en poursuivant vos études à l'ISIT, avez-vous déjà tenté de traduire à titre "pro" ?
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Kay Denney
Kay Denney  Identity Verified
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on peut apprendre en agence Sep 5, 2017

Sans avoir fait d'études du tout, j'ai commencé par travailler en agence, et là j'ai pu en apprendre beaucoup dans des domaines très variés: la finance, le juridique, toutes sortes de domaines techniques comme les textiles et l'automobile en passant par le développement durable et l'environnement. Du coup j'ai pu avoir une idée très précise de ce qui me plaît et ce qui ne me plaît pas, et lorsqu'on a commencé à avoir trop de travail en anglais pour que je traduise tout en interne, j... See more
Sans avoir fait d'études du tout, j'ai commencé par travailler en agence, et là j'ai pu en apprendre beaucoup dans des domaines très variés: la finance, le juridique, toutes sortes de domaines techniques comme les textiles et l'automobile en passant par le développement durable et l'environnement. Du coup j'ai pu avoir une idée très précise de ce qui me plaît et ce qui ne me plaît pas, et lorsqu'on a commencé à avoir trop de travail en anglais pour que je traduise tout en interne, j'ai surtout sous-traité les dossiers qui ne me plaisaient pas. J'ai ainsi pu me spécialiser assez rapidement.

Maintenant que je suis à mon compte, je continue à travailler dans les domaines où je suis à l'aise, tout en acceptant parfois des dossiers un peu en dehors de mon zone de confort. Par exemple, j'ai fait beaucoup de traductions sur les textiles et la couture, et récemment j'ai traduit des catalogues de patrons pour le tricotage. Je sais coudre mais pas tricoter, alors c'était un peu le mystère, mais on trouve tout sur Internet, il suffit de savoir chercher!

bon courage dans les études
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Sophie Dzhygir
Sophie Dzhygir  Identity Verified
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Parcours similaire Sep 5, 2017

Bienvenue, Mathilde !
J'ai un parcours un peu semblable au tien : mêmes langues, moi aussi littéraire d'origine, moi aussi école de traduction, moi aussi j'ai aimé découvrir autre chose en travaillant en agence... Et je suis maintenant traductrice dite "technique". Donc, personnellement, je ne vois aucun problème de ton côté
Je trouve que beaucoup de tes questions contiennent déjà les réponses... Par exem
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Bienvenue, Mathilde !
J'ai un parcours un peu semblable au tien : mêmes langues, moi aussi littéraire d'origine, moi aussi école de traduction, moi aussi j'ai aimé découvrir autre chose en travaillant en agence... Et je suis maintenant traductrice dite "technique". Donc, personnellement, je ne vois aucun problème de ton côté
Je trouve que beaucoup de tes questions contiennent déjà les réponses... Par exemple, je t'aurais suggéré les MOOC, mais tu les as déjà cités... Ce qu'il te manque surtout, c'est une petite dose de confiance en toi, non ? Peut-être essayer de refaire un passage en agence ou en entreprise, sous forme de stage ou d'emploi, pour continuer à découvrir et aussi prendre de l'assurance.
Non, tout le monde n'est pas diplômé dans son domaine de spécialité, du tout...
Tes paires de langues forment une bonne combinaison, oui il y a du travail en allemand, et notamment dans les domaines techniques, même si Adrien a raison de rappeler que ça ne signifie pas pour autant que tout se fasse en un claquement de doigt. Et d'accord aussi avec lui sur les catégories de type "littéraire" : la traduction d'édition est souvent technique, il peut s'agir de manuels d'électrotechnique, d'économie, de droit, etc. Et en traduction dite "technique" (qu'il serait plus juste de nommer : destinée aux entreprises), on trouve des choses très créatives où une fibre littéraire est un vrai plus.
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Sophie Medina
Sophie Medina
France
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d'autres remarques... Sep 6, 2017

Bonjour,
il faut croire en soi et surtout, si vous travaillez dans un domaine que vous aimez, ça viendra tout seul (ou du moins, plus facilement !).
Je suis traductrice technique depuis 2003 et j'ai pourtant un parcours qui n'a rien de classique.
Bac D (maths/biologie) en 1988, Maîtrise LEA anglais/espagnol en 1992, puis traversée du désert (on me disait toujours "les langues c'est bien, mais à part ça ?"). Petites formations professionnelles de l'ANPE en attendant (assis
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Bonjour,
il faut croire en soi et surtout, si vous travaillez dans un domaine que vous aimez, ça viendra tout seul (ou du moins, plus facilement !).
Je suis traductrice technique depuis 2003 et j'ai pourtant un parcours qui n'a rien de classique.
Bac D (maths/biologie) en 1988, Maîtrise LEA anglais/espagnol en 1992, puis traversée du désert (on me disait toujours "les langues c'est bien, mais à part ça ?"). Petites formations professionnelles de l'ANPE en attendant (assistance chef d'entreprise, bureautique, tourisme...).

Début 1995 j'arrive à me faire embaucher en CES (les contrats aidés de l'époque, à mi-temps) dans un centre d'études de langues pour le secrétariat. Puis 10 ans dans diverses boîtes en tant que secrétaire bilingue... vraiment du travail "alimentaire" mais par contre j'y ai appris beaucoup de choses en relations d'entreprise, gestion du temps, organisation, délais... qui me servent dans ma vie d'indépendante.

Ras-le-bol et en 2002, retour à la fac pour le DESS de traduction ! Prise en charge par l'ANPE et avec une indemnité mensuelle, j'aurais eu tort de m'en priver. Une révélation ! Stage de 3 mois à Montréal, très utile et plus instructif que les cours très théoriques avec des profs pas très motivés ni motivants... J'ai aussi fait des traductions bénévoles pour des ONG, histoire de me faire la main.
Juste après mon diplôme, première embauche en télétravail pour une agence spécialisée en traduction de brevets. J'ai tout appris sur le tas car c'est très particulier et je ne crois pas qu'il existe un seul cursus permettant d'apprendre ça.
Et pourtant j'ai adoré. Si j'avais fait un bac D c'est que j'avais quand même une attirance pour ce genre de sujets, sans non plus vouloir être médecin ou pharmacienne.
J'ai vite vu que le financier, le marketing, l'économie, le rédactionnel ce n'était pas pour moi. Par contre, les dispositifs médicaux, les modes d'emploi, les trucs bien techniques avec des schémas... j'aime ça !
Je n'aurais jamais pu le savoir si je ne m'étais pas lancée dans l'inconnu...
6 mois après mon embauche en télétravail, je me suis mise à mon compte... et depuis, ça tourne !
Les brevets représentent 75 % de mon travail, il faut avoir des solutions de rechange aussi (2008 : crise dans le secteur des brevets et chute de la demande), et c'est bien de varier les plaisirs et de ne pas sombrer dans la monotonie.

Désolée pour la longueur du récit...
Bon courage pour la suite !
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nordiste
nordiste  Identity Verified
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Littérature Sep 6, 2017

Mes collègues ayant donné de bonnes pistes pour la traduction technique, je reviens sur la traduction dite "littéraire" .
Avec l'anglais et la connaissance de deux langues de l'Inde, tu as une combinaison particulièrement intéressante pour traduire les écrivains indiens de langue anglaise. As-tu contacté des éditeurs spécialisés dans ce créneau ?
En traduction littéraire, il y a aussi les musées, les catalogues d'exposition, les livres sur l'art, l'architecture, les livr
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Mes collègues ayant donné de bonnes pistes pour la traduction technique, je reviens sur la traduction dite "littéraire" .
Avec l'anglais et la connaissance de deux langues de l'Inde, tu as une combinaison particulièrement intéressante pour traduire les écrivains indiens de langue anglaise. As-tu contacté des éditeurs spécialisés dans ce créneau ?
En traduction littéraire, il y a aussi les musées, les catalogues d'exposition, les livres sur l'art, l'architecture, les livres d'histoire. Ces deniers sont des domaines assez techniques, où la recherche terminologique est indispensable, là aussi tu as des atouts à mettre en avant.
L'important c'est de choisir - ce qu'on fait parfois un peu par hasard - et d'approfondir ensuite. En sachant que les termes "spécialisation" recouvrent des réalités diverses. Par exemple, "l'agro-alimentaire" c'est à la fois la communication marketing, particulièrement importante dans ce secteur, mais aussi l'étiquetage des produits et les procédés de fabrication. La communication demande d'excellentes qualités rédactionnelles, alors que pour la fabrication il faut de solides connaissances en chimie organique et en technologies industrielles.
Et pour terminer : l'aspect "petite entreprise" est essentiel quand on est indépendant, en profession libérale, surtout quand on veut travailler pour des clients directs. Comme le souligne Sophie M. il faut mieux connaitre le monde de l'entreprise, l’organisation du travail etc. Une expérience comme salarié est précieuse. Par contre en traducteur d'édition cet aspect est moins présent. Les clients sont des éditeurs ou le département édition des musées. Il faut avant tout connaître les contrats d'édition (voir le site de l'ATLF "profession traducteur" ) et savoir négocier un minimum.
Enfin, dès ton installation, je te recommande d'adhérer à une organisation professionnelle, SFT (généraliste, orientée traducteurs techniques), ATLF (traducteurs d'édition exclusivement) pour citer les principales en France. Tu pourras y rencontrer des collègues expérimentés et bienveillants. Le réseau est important quand on est indépendant.
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Nina Cabanau
Nina Cabanau
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beaucoup de bons conseils... Sep 6, 2017

Bonjour à tous,

Merci pour vos conseils précieux et pour le partage de vos trajectoires professionnelles !

Laisser passer les textes trop techniques en début de carrière, se concentrer sur certains secteurs (en se spécialisant petit à petit, pourquoi pas par un premier emploi en agence) me semblent des pistes effectivement à suivre.

Il va de soi que les marchés ne sont pas les mêmes entre l'anglais et l'allemand. Pratiquant les deux, je vous invite à forcer sur l'allemand, même si les allemands écrivent, publient, de plus en plus directement en pseudo anglais.


Je privilégie pour l’instant l’allemand parmi mes combinaisons de langues. Je n’ai jamais traduit à titre pro (sauf en stage ?) mais j’essaie de de m’exercer en traduisant bénévolement (pour TedTalk par exemple). J’ai aussi postulé à la Junior entreprise de l’ISIT (Junior Isit) qui met en contact étudiants et entreprises désireuses de confier certains projets de traduction à des étudiants contre rémunération.

Se méfier, selon moi, des catégories toutes faites comme littéraire, technique (division historique des genres, qui ne répond guère à la réalité des choses). Le littéraire n'est pas que littérature et le technique n'est pas que scientifique.


C’est vrai ! Les documents que je traduisais en stage étaient généralement à l’interface de plusieurs domaines… Des contrats portant sur des domaines techniques, par exemple.

La biologie est une science qui m’intéresse à titre personnel, mais je suis consciente que ses applications ou sous-domaines, même plus restreints, peuvent chacun demander un très gros investissement en temps. En fait, si j’en crois ce que je lis ici, l’acquisition (non pas d’une mais de plusieurs) spécialisations de traduction semble parfois (souvent) le processus de toute une vie, non ? Il est néanmoins encourageant de lire les expériences de traducteurs qui ont réussi à se former par eux-mêmes dans leurs domaines actuels de spécialisation et en vivent aujourd'hui.

Et, c’est vrai, en sortant d’un master de traduction, même après plusieurs stages, que nous ne sommes pas prêts à traduire des documents comportant des terminologies que nous n’avons jamais étudiées de près. C’est pour cela que je préférerais choisir dès maintenant une spécialisation, afin de pouvoir commencer à me former par moi-même.

Les brevets représentent 75 % de mon travail, il faut avoir des solutions de rechange aussi (2008 : crise dans le secteur des brevets et chute de la demande), et c'est bien de varier les plaisirs et de ne pas sombrer dans la monotonie.


Une autre question : est-il possible d'avoir plusieurs spécialisations ? Cela est-il mal vu si les spécialisations sont très éloignées (pour mon cas, « biologie », « marketing-communication » et « littéraire ») par les agences ou les clients ?

Avec l'anglais et la connaissance de deux langues de l'Inde, tu as une combinaison particulièrement intéressante pour traduire les écrivains indiens de langue anglaise. As-tu contacté des éditeurs spécialisés dans ce créneau ?


Je n’ai pas contacté d’éditeur, mais, en ce qui concerne la littérature indo-anglaise évoquée, j’y ai déjà pensé. Je suis une lectrice assidue du domaine mentionné et j'ai déjà suivi des cours sur la littérature indo-anglaise à l'INALCO. Donc pourquoi pas ! C’est une piste que j’envisage en complément, évidemment.


Encore merci pour vos encouragement, et votre temps, et bonne chance pour vous aussi, surtout en cette rentrée de septembre !!!
Mathilde


 
Sophie Dzhygir
Sophie Dzhygir  Identity Verified
France
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Évolution Sep 7, 2017

Mathilde10 wrote:

si j’en crois ce que je lis ici, l’acquisition (non pas d’une mais de plusieurs) spécialisations de traduction semble parfois (souvent) le processus de toute une vie, non ?
Bien sûr. On peut approfondir une spécialisation toute la vie, et même en changer. Heureusement que ce n'est pas gravé dans le marbre ! On peut avoir envie de changer, chercher un créneau plus porteur ou plus lucratif ou plus gratifiant ou plus... je ne sais quoi. On peut aussi être forcé par le marché ou le hasard.
Plus jeune, j'ai traduit beaucoup d'informatique et d'automobile. J'ai progressivement presque arrêté l'informatique parce que c'est payé de cacahuètes (sauf quand c'est très pointu, te dirait Adrien, mais ce n'était pas trop mon marché). L'automobile, c'est elle qui m'a quittée. J'avais de l'expérience dans ce domaine, quand je me suis mise à mon compte je l'ai mise en avant, mais bizarrement, on ne m'a quasiment rien proposé dans ce domaine. Je devais pas avoir une tête à traduire de l'automobile. Sur ce, le secteur automobile a été en crise en 2008-2009 et le boulot s'est de toute façon raréfié dans ce domaine. Donc, c'est comme ça qu'on s'est dit bye bye, et ça ne m'a pas chagrinée outre mesure. Après, j'ai traduit parfois les choses "comme ça venait", et maintenant j'essaie de choisir un peu plus les domaines qui correspondent à mes goûts, tout en continuant à prendre soin de mes clients historiques (faut bien manger !)

Mathilde10 wrote:
Une autre question : est-il possible d'avoir plusieurs spécialisations ? Cela est-il mal vu si les spécialisations sont très éloignées (pour mon cas, « biologie », « marketing-communication » et « littéraire ») par les agences ou les clients ?
À ma connaissance, beaucoup d'agences, sauf celles qui elles mêmes se spécialisent dans un créneau étroit, sont au contraire plutôt ravies quand elles trouvent des couteaux suisses. De toute façon, ça rejoint ce qu'on disait plus haut : la plupart des textes sont à cheval sur plusieurs domaines (tu parlais des contrats, mais les contrats ont pratiquement toujours un objet autre que le droit : un logiciel, un service, une machine, un bien immobilier, etc.) et moi je ne trouve pas les domaines que tu cites si antagonistes que ça.


 
polyglot45
polyglot45
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Pas de panique Sep 8, 2017

Bonjour Mathilde,
Dois-je comprendre que tu rentres en 4CIT ou 4MI cette année à l’ISIT ? Si tel est le cas, il ne faut pas trop t’affoler à ce stade.

En fait, la question est destinée à t’éviter de trop te disperser ou de te retrouver dans des cours orientés vers des domaines que tu n’apprécies pas trop. Moi, j’ai réussi tout au long de ma carrière à éviter soigneusement certains domaines qui ne m’intéressent absolument pas. Il ne faut pas forcer la
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Bonjour Mathilde,
Dois-je comprendre que tu rentres en 4CIT ou 4MI cette année à l’ISIT ? Si tel est le cas, il ne faut pas trop t’affoler à ce stade.

En fait, la question est destinée à t’éviter de trop te disperser ou de te retrouver dans des cours orientés vers des domaines que tu n’apprécies pas trop. Moi, j’ai réussi tout au long de ma carrière à éviter soigneusement certains domaines qui ne m’intéressent absolument pas. Il ne faut pas forcer la nature.

Au cours de ton Master, tu auras l’occasion de faire des stages, éventuellement en agence de traduction, et je vois que tu cherches à te positionner auprès de Junior ISIT. Tout cela te permettra de mieux cerner tes envies.

Tu seras également amenée à travailler avec d’autres étudiants dans le cadre de projets (PRA) qui pourraient viser la traduction. Une brochette de projets te sera présentée en début d’année et tu auras à faire un choix. Cela s’applique aux deux années de Master.

Pour certain(e)s étudiant(e)s, le choix d’une spécialisation est facile, pour d’autres plus difficiles. Si vraiment tu sèches et ne sais pas quoi répondre, tu peux quand même demander conseil à tes (futurs) professeurs.

Bon courage
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